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La vie de l'Aragonais Paco de 1923 à 1939 c'est sa vie de séminariste chez les Jésuites et sa vie de combattant aux côtés des républicains face à ceux qui soutiennent Franco.
Un virage à quatre-vingt-dix degrés qui m'a attiré vers ce livre.

On devine beaucoup de choses dans ce roman. La souffrance de devoir grandir loin de sa famille. L'hésitation et le doute face aux idéologies religieuses puis politiques. Les décisions hasardeuses pour choisir son camp. Les actes tronqués en temps de guerre. La souffrance physique. La douleur de l'exil...

C'est forcément touchant.

Le hic, c'est le mot « deviner » que j'utilise. Je suis certainement victime de mon stoïcisme pour les survols et de mon goût prononcé pour les plongeons prolongés au coeur d'individus donnés, mais j'aurais au moins voulu pouvoir utiliser le verbe « saisir » à défaut de « ressentir ».
En revanche, les lecteurs qui aiment être libre de vibrer en rajoutant leur propre vécu ou imagination dessus risquent, eux, d'apprécier.
Parce que Sylvie Anahory a quand même une jolie plume poétique à l'image de l'impression du livre sur papier glacier avec une police sans serif. Plume que j'ai bien appréciée malgré les reflets qui m'ont éblouie. Pour vous dire.

Bien sûr, je garde la même affection pour les éditions Cairn qui, en plus d'avoir le plus joli nom des maisons d'édition, sentent bon les Pyrénées.
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Inspirée de faits réels, Sylvie Anahory nous propose un roman très documenté d'une construction originale.
Le récit s'ouvre en 1996. Paco écrit à son petit-fils qui pour les besoins d'un tournage veut savoir tout sur ses origines. C'est l'occasion pour cet ancien séminariste, devenu combattant républicain, de feuilleter son journal et de lui faire découvrir son histoire qui commence en 1923.
Trois fils narratifs sont présents dans ce roman. L'alternance est habile, car le lecteur ne se perd pas et l'écriture reste fluide.
C'est une histoire émouvante qui parle d'exil, de guerre, d'amitiés et trahisons, sans oublier le rôle qui joue l' Eglise.
J'ai apprécié la plume à la fois poétique et précise qui exprime bien le vécu des personnages ainsi que la souffrance causée par l'exil et la guerre.
Malgré tout, il m'a manquée quelque chose. J'ai trouvé que dans la dernière partie du livre, le récit s' essouffle. Il s'agit du troisième fil narratif, celui qui raconte les recherches effectuées par le petit- fils avant qu'il écrive à son grand-père. Mais il faut dire que l'ensemble est intéressant et je salue le travail remarquable de recherche sur la guerre civile espagnole.
Je remercie Babelio et les éditions ‘ Cairn' pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique du mois de janvier. Et merci également pour le petit mot et le marque- page.
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Très belle écriture pour ce livre qui raconte l'histoire d'un enfant placé dans un séminaire pour ne plus être à la charge de ses parents. L'action se déroule dans les années 20 et 30, en Espagne. le jeune homme refuse de devenir prêtre mais se range aux côtés des républicains à l'arrivée de Franco.
Style d'écriture très fluide, souvent poétique, parfois dur. Un livre à lire au-delà des circonstances de la guerre d'Espagne, car le thème de l'exil est toujours d'actualité.
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Autant ne pas faire durer le suspens (oui, je m'enflamme un peu) mais je n'ai pas aimé cette lecture outre mesure.

C'est comme ça, cela arrive. le livre n'est pas mauvais mais pas à mon goût.

Le résumé, pourtant, m'avait séduite : l'histoire d'un jeune garçon nommé Paco, fils de paysans pauvres, qui est envoyé à l'âge de 5 ans dans un séminaire, tout à la fois pour recevoir une éducation et devenir une bouche de moins à nourrir pour sa famille.
Cependant la guerre gronde, nous sommes en Espagne et républicains et franquistes s'opposent. Paco va abandonner le chemin tout tracé d'ecclésiastique qui s'offrait à lui pour rejoindre la lutte armée républicaine.

Les points de vue du récit alternent entre Paco, à travers son journal intime, et son petit-fils qui, pour les besoins d'un documentaire remonte le cours de l'histoire familiale.

Cette particularité conduit cependant à des lenteurs, notamment au début du récit.

Ce qui m'a le plus gêné est cette sensation que trop d'éléments étaient effleurés comme l'arrière plan historique ou le cheminement intérieur de Paco. J'avais envie de plus de détails, plus d'éléments pour pouvoir m'immerger complètement dans le récit. Je n'ai pas ressenti d'émotions particulières à ma lecture alors que le sujet abordé est tragique.

La plume de l'autrice est agréable, et même si je n'ai pas adhéré à ses choix, je pense que le récit pourrait plaire, ce qu'il a déjà fait aux vues des critiques précédentes.

Livre lu dans le cadre de la masse critique - je remercie les éditions du Cairn et Babelio pour cet envoi.

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Cette nuit, j'ai terminé votre livre. J'ai été emballé et du coup, je l'ai lu très vite.

> J'ai aimé son ancrage historique, fort bien documenté, me semble-t-il.

> Je connais le cadre de la guerre d'Espagne, ayant fait des recherches aussi. Rien remarqué de suspect !

> J'ai aimé sa construction, avec ce dosage savant entre les lettres, la chronique et l'oeil du petit-fils

> J'ai surtout apprécié votre écriture, fluide comme j'aime ... et comme j'essaie d'écrire moi-même (Vous me direz si j'y ai réussi dans le Nom du Père.)

> Et avec du rythme (phrases très courtes, sans verbe, percutantes). Aucun relâchement dans le rythme.

> Sur le fond, c'est un beau témoignage de ce que fut l'Espagne en 1936, jusqu'en 39 avec ces luttes intestines entre les Républicains.

> Je me dis qu'hélas, s'ils l'avaient remporté sur les Phalangistes, ils se seraient battus entre eux.

> Tant d'exemples dans L Histoire !

> Ce qui m'a vraiment touché, c'est cette découverte lente et progressive de Paco à la sensualité.

> Vos pages 126 et 127 sont très belles, touchantes et me paraissent justes.

> Beaucoup aimé aussi le paragraphe sur le vieille femme page 164. Juste aussi, hélas !

> de même ces insertions-énumérations de "vers" ou mots les uns sur les autres, comme les marches d'un escalier.

> Bref, je tenais à vous dire combien je me suis réjoui de vous découvrir comme auteure.

> de même votre éditeur Cairn, qui me semble très sérieux.

> Avec mes félicitations (prix du jury Mirepoix amplement mérité)
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Entre fiction et faits réels, Sylvie Anahory livre un récit sensible sur la Guerre d'Espagne, le choix et l'exil.

Au fil de trois narrations, en "je", en "il", par ses mémoires parlées ou son journal dévoilé, Francisco, dit Paco, se laisse découvrir par son petit-fils François, devenu homme et réalisateur.
Il lui raconte son enfance, sa famille, la voie toute tracée qui lui était destinée dans les Ordres; puis 1936 en Espagne et Franco; les choix ou les obligations; les amis qui partent, qui restent, qui trahissent; la Guerre civile,
les combats, la perte; l'exil vers la France...

Tous ces thèmes abordés, de l'Histoire, de l'identité, de la famille, de la mémoire, du choix, de l'exil m'ont beaucoup émue.
D'autant qu'ils résonnent toujours aujourd'hui– pour cette guerre comme pour d'autres
L'écriture de Sylvia Anahory alterne entre la réalité brute des faits ou la poésie des mots et des images, la cruauté de la nature humaine ou le doux souvenir d'une famille.

PS : juste une remarque sur l'objet-livre, petit rectangle, imprimé sur papier glacé. Cela le rend beau, mais lourd… Je le vois comme un symbole...

Merci à Masse Critique de babelio et aux Editions Cairn pour cette lecture.
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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L'auteur évoque deux éléments essentiels de la vie : le doute et le combat. L'oeuvre permet de voir Paco quitter les siens, grandir, découvrir le séminaire et son cadre strict puis appréhender la vie et les tumultes de ce que sera la Guerre d'Espagne.

Le livre est d'actualité même s'il nous replonge dans une page de l'histoire parfois méconnue. Il traite du choix et du combat pour des idées qui font de l'homme un être affranchi.

Je conseille vivement ce livre dont l'écriture fluide nous fait voyager dans une époque à la fois lointaine et proche.
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Bon moment de détente !
Captivée pendant une journée le temps de la lecture !!!!
A savourer ou à dévorer sans modération !!!
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Paco, pauvre enfant de paysans aragonais, rejoint un séminaire jésuite dès l'âge de 5 ans. Il va y rencontrer ses meilleurs amis. Cependant, il doute de l'ordre jésuite.
Lors de la guerre d'Espagne, il va combattre du côté des Républicains, avant d'être contraint à l'exil.
Il s'agit d'un roman passionnant et très bien écrit, inspiré de la vie d'un vrai Républicain. On y découvre la vie au séminaire jésuite, les conditions de vie paysannes, mais aussi l'horreur de cette guerre civile et fratricide. Je ne peux que remercier Cairn Éditions pour cette passionnante découverte.
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"Aucune terre ne sera la mienne " de Sylvie Anahory (272p)
Ed. Cairn
Bonjour les fous de lectures....
Quelle belle découverte que ce livre ( en plus il est beau .. le papier est tout doux)
Si vous voulez en savoir un peu plus sur la guerre civile espagnole du côté des opposants au régime franquiste, ce livre est pour vous.
Paco est jeune paysan placé au séminaire de Jésuites à Huesca dans les années 1920-1930 en Espagne.
Destiné à devenir prêtre, il y renoncera, autant par manque de vocation que par manque de foi.
Quand éclate la Guerre Civile espagnole en 1936, il prend le parti des Républicains contre Franco et s'engage tout entier dans le combat, sachant que le froid, la faim, la mort sont déjà en embuscade.
Paco l'insoumis devra pourtant tout quitter s'exiler.
Ce récit, plus un témoignage qu'un roman, est beau et rude à la fois.
L'écriture fière et rude , comme les combattants qui s'épuisent pour des lendemain meilleurs, et se décline autour de trois narrateurs.
Il y a Paco qui raconte ses souvenirs à travers les extraits de son journal intime.
Le petit-fils de Paco qui découvre le journal et par la même occasion la face cachée de son grand-père.
Et enfin la narration proprement dite de l'auteur qui nous restitue la vie de Paco, son enfance, les années de lutte, les guerres fratricides qui ont ensanglanté l'Espagne et sacrifié la jeunesse les obligeant à l'exil.
Ce livre est passionnant, émouvant , intéressant du point de vue historique (gros travail de recherche).
J'ai tout aimé, les nombreux thèmes abordés ( Histoire, l'identité, la famille, la mémoire, le choix, l'exil) ainsi que la plume.
Voici donc un coup de coeur que je vous recommande vivement.
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