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Imaginez vous connecté à une interface qui est là pour assouvir tous vos désirs, même avant que vous en ayez conscience. Paradis ou enfer.
Ce roman de SF orienté jeunes adultes, dénonce les ravages d'une société consumériste (pas si éloignée de la notre), où on vous dit quoi aimer et quand.
C'est l'histoire d'un jeune homme qui en prend conscience, au contact d'une jeune fille qui elle a été connectée tardivement à cette interface.
Une sorte de prison intérieure qui privilégie l'oisiveté et la consommation au détriment de l'esprit critique.
Édifiant et glaçant, tout comme souvent le style de l'auteur.
L'histoire aurait méritée d'être plus développée, c'est intéressant mais un peu trop basique pour qui cherche autre chose que de s'attacher aux personnages.
Un bon moyen de réflexion tout de même pour le public visé.
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Les premières pages me disaient vaguement quelque chose... il m'a vite semblé que j'avais déjà lu ce livre, mais sans en garder aucun souvenir... mauvais signe. Et cette impression n'a fait que se confirmer au fil de la lecture. En effet, je l'avais déjà lu et ne m'en rappelais plus. J'ai fait l'effort de le relire jusqu'à la fin pour que peut-être cette lecture soit vraiment la dernière.
Dans un futur proche ou lointain, les humains ont tous une interface greffée au cerveau depuis leur naissance ou presque. Elle leur sert à communiquer à distance, à chercher des informations, à suivre un trajet, et à être bombardés de publicités non sollicitées. On pourrait presque se dire que cette époque est arrivée, sauf que c'est dans notre main que cette interface est greffée. L'interface permet aussi de se droguer en s'offrant un petit bogue qui fait planer et court-circuite le cerveau. Dans cet univers qui ne fait pas rêver, Titus rencontre Violet lors d'un séjour sur la Lune. Une histoire d'amour pourrait commencer, mais le groupe de potes se fait pirater son interface et celle de Violet ne fonctionne plus vraiment comme avant, ce qui la rend différente des autres. Elle a plus de vocabulaire, porte un regard plus critique sur le monde, se pose des questions et finit par tomber gravement malade.
Les personnages sont déplaisants au possible. Égoïstes, stupides, même ceux qui pourraient apporter un peu d'espoir ou auxquels on pourrait s'identifier ne sont pas intéressants. le style est archi plat, une accumulation de phrases courtes et de dialogues sans intérêt (c'est vrai que venant de personnages abrutis, ce n'est guère surprenant). SI le but était de montrer que l'humanité dégénère au contact de la technologie, il est atteint, mais que c'est dommage !
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" Les êtres humains ne seraient plus des individus, mais un marché ", tel est le message de M.T. Anderson en racontant cette histoire.

Prenant le contexte d'un récit de science-fiction - Terre totalement détruite par la pollution de surproduction-surconsommation, vie reconstituée artificiellement sous bulle, déplacement en aérocar, colonisation des planètes du système solaire, stérilité de la population due aux radiations qui recourt au conceptorium avec possibilité de choix des caractères génétiques, usage banalisé des drogues hallucinogènes... - l'auteur met en scène une société américaine totalement sous contrôle, formatée par cette interface, un implant cérébral relié aux médias dirigés par les " corporations " industrielles. le rêve américain dans toute son horreur et ses excès. de l'information orientée, des conseils personnalisés à caractère commercial diffusés en permanence, des stimulations qui parasitent la pensée, ne lui accordent aucun répit. le texte lui-même est entrecoupé de ces messages tronqués, flash politiques et propagandistes, annonces, réclames, génériques, chansons. C'est édifiant. Et affolant. Cette interface est une prison perverse. Les individus sont ainsi surveillés économiquement dès leur plus jeune âge - l'enseignement est pris en charge par les corporations - , chacun de leurs actes soumis aux statistiques d'une logique de profit dont le principe est de définir un profil de consommateur - codés, décodés -, dépendants de cette interface qui déroule toute leur vie. La connexion permet la télépathie, rendant paradoxalement la communication superficielle et caduc l'usage des mots, oraux ou écrits. le langage, efficace et direct, s'appauvrit au profit de cette spirale aspirante d'images et de jingles lançant incessamment des modes. Restez branché ! La voix enthousiaste et mielleuse d'une conseillère brouille et remplace l'esprit critique, la capacité de réflexion, la conscience, s'immisce dans les émotions au mépris de toute intimité.

Certes, il est possible de qualifier ce roman d'histoire d'amour. Mais la rencontre de Titus et Violet est portée par un récit puissant qui assène ces chapitres, par une écriture vive, orale, un esprit résolument adolescent. Des portraits au vitriol accompagnent le cynisme sous-jacent et racontent une apocalypse : agonie environnementale, celle d'une population américaine sans cervelle, monstrueuse et manipulée, les corps se couvrant des séquelles de la destruction, l'esprit réduit au matérialisme et à l'instantané, oublieuse de son humanité, du reste du monde que sa politique économique va précipiter dans un ultime conflit.

Une vision désespérante magistrale, une excellente dystopie.

Lien : http://lisezjeunesse.canalbl..
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Faut que j'arrête les livres qui remuent. J'ai été complètement traumatisé par ces gamins qui s'envoient des courants éléctriques pour s'amuser, qui vont en vacances sur la Lune (et qui trouve ça ennuyant), ou qui se font bogguer parce que c'est le seul moyen qu'ils ont de vraiment s'amuser. Pour eux tout finis par être chiant ou nul, ennuyant. Jusqu'au jour où Titus va rencontrer Violet, cela ne va pas spécialement changer sa vie, mais il va faire des efforts, on va dire. J'ai détesté Titus pour dix millions de raisons, et pourtant je l'ai quand même aimé. Bon par contre je n'ai apprécié aucun de ses amis, ni ses parents. J'ai adoré Violet et son père. Habituellement dans un mon dystopique ya toujours une sorte d'espoir, des gens qui vont se battre pour que ça change, mais là… Certes il y a des gens qui essaient de faire quelque chose, mais très certainement pas Titus… C'est vraiment un livre qui ne délivre pas un message d'espoir (du tout), la fin est plutôt traumatisante d'ailleurs. Pourtant j'ai aimé, peut-être parce que ça représente la société de consomation, la manière dont on peut être noyé sous les informations (de nos jours c'est le cas, même si on n'a pas d'interface), le profil du consomateur ça existe aussi. Les écoles ne servent plus à apprendre à écrire, juste à faire des choix judicieux dans ses achats (bah ouais quoi trop important), les modes sont des trucs de tarés, et le gouvernement cache aux gens ce qui se passent réellement, mais tout le monde s'en fout parce que y a la super série trop bien. Les gens ne se parlent quasiment plus à voix haute, ils sont sans arrêt en comunication par Interface, ils oublient même qu'il y a des gens autour d'eux. On sent bien que Violet est différente, elle fait moins de bêtise, elle est plus tranquille et elle a un vrai message (ce qui la fait passer pour une garce). J'ai pensé que sa relation ferait évoluer Titus, un peu c'est vrai, mais pas complètement. Il y a une chose qui m'a tout de même fait rire à cause de toute l'ironie et le cynisme qui s'en dégage : ils ont rasé la dernière forêt pour installer une usine à air… Oui mais les arbres donnent de l'oxygène non? On voit que le monde est devenu complètement fou et que ce sont uniquement la loi du commerce qui marche. J'espère qu'on en viendra jamais jusque là, même si on n'en est pas si loin au final….
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le titre du livre interface est le sujet principal de l'histoire, on vous implante une puce quand vous êtes jeune et grâce à cela vous pouvez communiquer à distance, recevoir des publicités, et surtout vous pouvez commander ce que vous voulez quand vous voulez et où vous voulez. Nous retrouvons dans l'histoire Titus, le personnage principal qui va rencotrer Violette lors d'un voyage sur la lune. Nous constatons bien que plus la technologie avance, plus gens deviennent dépendant de cette technologie, car par exemple au XVIII ème siècle il n'y avait pas de téléphone portable or aujourd'hui c'est indispensable. C'est la même chose pour l'interface, et nous voyons biens que à cause de l'interface les gens ne connaissent plus la valeur des choses et donc ils ne réfléchissent pas à ce qu'ils commandent. Certaines personnes comme le père de Violette essayent d'éviter cette conséquence mais ceux qui n'ont pas d'interface sont broyés par le système. Au niveau de la lecture c'est un livre qui se lit plutôt vite car on est pris par l'histoire. quand on débute le livre on est dans une ambiance décontrée et on s'amuse plutôt bien et donc on se dit qu'on aimerait bien nous aussi avoir l'interface mais plus on avance dans l'histoire plus on se rend compte que l'interface et quelque chose de mauvais pour la vie des humains.
(Domenico)
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Vous tenez là un livre foisonnant !
Imaginez un monde futur ou la planète est polluée au point que nos maisons et ensembles d'immeubles soient sous serre; ou, à la place des voitures, nous survolons les ville en "aérocars" propulsés par des sortes de tubes ! Un monde ou nous partons en week end sur la lune.

Mais surtout, une planète ou 73% des humains possèdent, intégré à leur cerveau, ce qu'ils nomment "une Interface", sorte de puce électronique permettant de consulter un nombre infini de données rien que par l'aide de la pensée. Et ce sont des filiales, telles que "Feedtech" ou autres concurrents qui proposent en permanence ces contenus aux "clients" en plus de nombreuses publicités ciblées selon leur "profil consommateur".
Ces Interfaces régissent la vie des individus en leur garantissant un emploi: ils ont un accès instantané à toutes les indications qu'ils veulent. Egalement, en faisant l'école aux enfants: exposés de molécules en 3D directement sous leurs yeux etc ... ; et leur offrent un pannel de loisirs et d'applications tels qu'entrer dans des jeux vidéos, dialoguer par télépathie avec leurs amis etc... .
Ainsi, les hommes vivent heureux dans l'osiveté d'un monde qui se détériore et qui vit ses derniers instants.

C'est dans ce monde que "Titus" rencontre "Violet", une jeune comme lui, ou presque dont les parents ont longtemps résisté au port de l'Interface avant de faire implanter leur fille. Violet et son père forment une famille atypique. Ancien professeur d'université, il lit des livres qu'il a conservé tandis que Violet s'attèle parfois à l'écriture.$
Violet tentera tout au long du roman de faire ouvrir les yeus à Titus sur la barbarie du monde industriel. En effet, les gens perdent des lambeaux de peau à cause des nouvelles technologies.
Y parviendra t-elle ? Comment pensent encore les gens en des temps pareils ? Telles seront les questions éludées dans ce livre.

Vous ne regretterez pas cette lecture aussi futuriste qu'alarmante !
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Dans le futur, les hommes sont tous connectés à une interface qui nous seulement est une encyclopédie incrustée dans le cerveau, déverse en permanence de la publicité en fonction des goûts individuels, du profil de consommateur mais remplace également certaines fonctions physiques et cognitives.
Titus, "implanté" dès son plus jeune âge est grand, beau comme tous ceux qui ont été conçus sur catalogue, conditionné par l'interface. Il rencontre Violet une jeune fille différente surtout dans son mode de pensée. Elle n'a été implantée qu'à l'âge de sept ans, son cerveau ayant atteint une certaine maturation, l'interface ne peut être aussi efficace. Elle dénonce le conformisme, le conditionnement, le monde dans lequel les individus ne sont que des consommateurs. Titus est fasciné mais a bien du mal à renoncer à ses amis, au confort de son monde. Lors d'une soirée, l'interface de Violet est atteinte et ses fonctions vitales se délitent. Difficile à soigner d'autant qu'elle consomme peu et n'est donc pas rentable.
Le roman aborde le thème du transhumanisme même si le mot n'est pas cité, de l'écologie, d'individus aliénés à la consommation, l'argent, la finance, la technologie, une société qui détruit son environnement, la nature.
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Au début, quand on lit l'histoire de ces adolescents qui vont sur la Lune, on se trouve dans une ambiance détendue. On s'amuse bien avec eux. On se dit même qu'on aimerait bien avoir une interface. Et puis, tout cela se fissure. Deux choses d'apparence insignifiante m'ont fait revenir sur mon extase à propos de l'interface. D'abord, Loga est la seule à ne pas être déconnectée, car elle n'a pas été touchée par l'homme qui a piraté les interfaces. Pendant qu'elle rend visite à ses amis privés de contact avec le reste du monde, elle communique avec d'autres amis, restés sur Terre, par interface. Elle a une attitude très égoïste et insouciante.
[...]
Lire la suite sur:

Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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Labellisé « Young adult », interface adopte le point de vue d'un ado réduit à la consommation et au plaisir, la fameuse société des loisirs tant attendue durant les années 80, au vocabulaire aussi réduit que la profondeur de ses réflexion. Wall-e a plus de conversation et d'émotions que ce gosse de riche programmé et blasé. On commence avec les fêtards, sa bande de copains dopés à la rigolade et aux séries branchées directement dans leurs cerveaux. le tout entrecoupé de pubs. Bla-bla-bla résume l'idée d'une conversation.

Autant le dire, derrière le ton léger, le roman pour ados un peu puéril transparaît une réalité qui glace le sang, d'autant plus qu'elle prend racine dans notre réalité. Lu d'une traite, je m'attendais à un sauvetage, une révolte, une révolution. Mais on a droit qu'à une réalité. Une société en déclin sur une planète morte. La fin de l'humanité la plus pitoyable. On est loin des héros qui donnent envie d'y croire. Ce contraste en le ton, la catégorie de roman et la noirceur du message est assez surprenant. Se lit d'une traite.
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les extraits que j'en ai lu semblait plus que prometteur, au final il y a tout ce que je déteste dans les livres!
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