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Citations sur Veiller sur elle (826)

Souviens-toi bien de ce que je vais te dire, gronda ma mère.
J’étais revenu de l'école couvert de bleus, après m'être battu pour prouver à quelques esprits chagrins que je n'étais pas une demi-portion mais une portion entière, et m'étais plaint de ne pas avoir de chance. J'étais différent, reprit ma mère, c'était entendu. Au lieu de m'avoir fait grand, beau et fort, le Bon Dieu m'avait fait petit, beau et fort.
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Partout où j’ai vécu - à l’exception du monastère ou je m'éteins, et de Pietra d'Alba bien sûr -, j'ai éprouvé le besoin de repousser l'aube. De fuir le jour qui me révé lerait que Viola n'y était pas, nichée à sa place habituelle.
Je ne bus jamais par plaisir. Mais je bus sans déplaisir, comme tous les matelots que je croisais à bord de ces nuits, valsant d'un pont à l'autre, créatures de lumière pure qui brûlaient plus vivement à mesure que l'échouage appro-chait, inévitable, sur les rochers du matin. Par chance on n'en mourait pas, ou pas tout de suite, et l'on voguait de nouveau la nuit suivante. Nuits de Florence et nuits de Rome se mêlent maintenant dans mon souvenir. Nuits sans but, pointillées de journées sans Viola. Les caniveaux de Rome puaient autant que ceux de Florence. Mais main-tenant, j'avais du parfum.
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Plus vite, toujours plus. Au début des années 1920, il m'avait fallu deux jours pour gagner Rome depuis Pietra d'Alba. Dix ans plus tard, une journée. Dix ans plus tard, moitié moins encore. Les fusées étaient au coin de la rue. Le mur du son serait d'ailleurs franchi cinq ans plus tard. Le mur du son .J'avais connu chevaux et charrettes et tout à coup, on bousculant le son comme si de rien n'était, en s'excusant à peine.
p.481
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J'avais sous-estimé la puissance des bibliothèques qui m'avaient pourtant arraché à l'obscurité, et même offert un peu de tendresse. J'étais ingrat. Combien de soirées avais-je passé, ivre mort, à me répéter que la vraie vie était là, dans une ville éternelle qui tournait autour de moi à cent à l'heure ? Loin de chez elle, Viola me donna une nouvelle leçon - la vraie vie était dans les livres.
p. 414
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Elle n'était pas partie sans crier gare. Ils en avaient parlé longtemps, de ce fossé qui croît entre deux êtres que rien, croyait-on, ne pouvait séparer. De ces échardes que le temps vous glisse sous la peau et que l'on ignore tirer - qui s'inquiète d'une écharde? - mais qui s'infecte un jour.
p. 387
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- Tu vois ces petits blocs ? Je reviens de Polvaccio, ce sont deux échantillons. Choisis-en un, et fais-moi un oiseau. On verra s'il vole.
p.229
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