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EAN : 9782493909015
298 pages
Collection Proche (18/08/2022)
  Existe en édition audio
4.31/5   2225 notes
Résumé :
C'est une histoire d'orphelin et d'amour. Celle d'un vieil homme qui joue divinement du Beethoven sur les pianos publics. Il se fait appeler Joe, pour Joseph. On le croise un jour dans une gare, un autre dans un aéroport. Il gâche son talent de concertiste au milieu des voyageurs indifférents. Il attend.
Mais qui, et pourquoi ?
Alors qu'il a seize ans, ses parents et sa soeur disparaissent dans un accident d'avion. Il est envoyé dans un pensionnat reli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (369) Voir plus Ajouter une critique
4,31

sur 2225 notes
Un vieil homme qui joue sur un piano public dans un aéroport. du Beethoven. Divinement. Il ne joue que sur des pianos publics, il ne se produit jamais sur scène malgré sa maitrise exceptionnelle. Il semble attendre quelqu'un. Il s'appelle Joe. Et il interpelle le lecteur dès la première phrase avant de le prendre par la main pour un voyage dans son enfance.

L'enfance comme moment fondateur de toute une vie nourrie de ce qu'il s'est noué durant cette période, rencontres, amitiés, amour. Comme une empreinte indélébile qui fait basculer à jamais un destin comme celui de Jo. Orphelin à 14-15 ans, placé dans un orphelinat religieux. C'est là que tout va se jouer pour lui.

Le thème n'est pas nouveau mais Jean-Baptiste Andrea en parle avec une grâce folle et une sensibilité très authentique. Ce n'est jamais facile de parler de l'enfance meurtrie, cela peut vite sonner faux, surtout dans les dialogues ou les situations. Mais là, jamais. Tout est juste, notamment dans sa subtilité à évoquer le temps et les souvenir. le temps qui fait mal , celui des maltraitances assénées par le personnel de l'orphelinat, sans misérabilisme lourdaud. le temps qui se suspend comme celui des cours de piano de M.Rothenberg ( sans doute les plus beaux passage du livre ). Les souvenirs d'amitié forte qui réparent, entre société secrète de la Vigie, émission radio doudou et bain de vent ( très belle idée ). Et le temps du premier amour qui porte le doux nom de Rose, inoubliable, définitivement inoubliable, salvateur.

J'ai souvent eu en tête l'image d'un Antoine Doinel lorsque j'ai lu car comme Truffaut, Jean-Baptise Andrea parle merveilleusement de l'énergie unique de l'enfance, celle qui propulse dans la vie. Il le fait avec son style élégant et fluide qui confirme son talent de conteur après Ma reine et Cent millions d'années et un jour. Avec une tendresse et un humour qui transcendent la tristesse de la perte d'une famille et la douleur de grandir dans un orphelinat sordide.

Si je n'aime pas beaucoup ce titre, très manichéen ( le roman l'est parfois un peu, j'ai tendance à préférer les récits plus ambigus qui floutent les frontières du Bien et du Mal ), je ne retiens que la lumière qui se dégage de ce roman très fort qui plonge le lecteur dans une émotion toujours juste et sincère.

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Il ne joue pas du piano debout. Assis, c'est quand même plus confortable. Berger sans troupeau, le prodige pianote du Beethoven dans les aéroports et les gares. Pourquoi Joseph exprime son talent dans ces lieux de passage ? Ni pour orchestrer le roulis insupportable des valises, ni pour mettre en musique les voix autoritaires des hôtesses qui sifflent le rappel porte 8 pour embarquer le cheptel et notamment les égarés du duty free, ni pour masquer l'annonce habituelle du retard de tous les trains en provenance de partout, ni pour passer le temps qui trépasse. En fait, Joe cache un secret et le dernier roman de Jean-Baptiste Andrea va nous le révéler avec virtuosité.
Cinquante ans plus tôt, devenu orphelin à l'orée de son adolescence, Joe se retrouva dans un orphelinat aussi lugubre que perdu dans les Pyrénées, le très bien nommé « Les confins ». Sonate au clair de lune. L'abbé qui dirige cet enfer est la réincarnation d'un grand inquisiteur, aidé par un ancien légionnaire sadique qui assure avec zèle son rôle de pion. Jeux interdits.
Pour résister à la maltraitance et rêver d'évasion, Joe va se lier d'amitié avec d'autres camarades, surnommés Sinatra, Souzix, La Fouine, Grenouille et Momo. Ils vont se réunir la nuit pour écouter en secret une émission de radio. Cette société secrète rappelle « Les disparus de Saint-Agil ».
Le jeune garçon va aussi se raccrocher aux souvenirs des cours de piano suivis auprès de son vieux maître qui l'incitait à chercher le rythme caché derrière les notes. Dans les sentiments.
Roman initiatique, Joseph va aussi rencontrer Rose, fille d'un riche donateur de l'orphelinat à qui il doit enseigner la musique tous les samedis et qui va lui révéler le solfège de l'amour. Ré mi fa sol, sans famille. Cela va twister dans le coeur de cet Oliver.
Autour de Joe, l'auteur construit des personnages très incarnés. le récit est poignant mais ne sombre jamais dans le tragique gratuit. Il ne fait jamais l'aumône de larmes. A vot bon coeur m'sieurs dames. Certains passages comme celui du concours des histoires les plus tristes où chaque gamin raconte sa propre vie sont des bijoux littéraires. J'ai adoré cette faculté à rendre drôle des moments si tristes.
Si l'ambition de Jean-Baptiste Andréa était d'écrire la musique au-delà des notes, sa partition est parfaite et le zeste d'aventures qui pulpe le récit autour des enfants me fait regretter une seule chose : d'être trop vieux pour avoir la chance de pouvoir découvrir ce roman à l'adolescence. J'aurai adoré le lire en cachette à la lampe de poche, sous mes couvertures.
Rien à jeter dans ce roman, à part son titre, digne d'un Dan Brown sous morphine.
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Quel beau roman! « beau comme un do mineur » dirait Joe. Mais qui est-il donc? Au début de l'histoire, un vieux pianiste virtuose qui ne se produit que dans les gares et aéroports sur des pianos publics en n'ayant rien perdu de son énergie ni de sa flamboyance. Interpellant le passant apostrophant le lecteur il semble attendre quelqu'un. Puis on remonte le fil pour découvrir le destin de cet enfant fantasque à l'humour décalé devenu orphelin après que ses parents et son « insupportable soeur » disparaissent dans un crash aérien. La musique le constitue, très tôt « le rythme allait entrer dans ma vie...Le rythme de Dieu, celui du diable ».
21 juillet 1969, alors qu'Amstrong fait ses premiers pas sur la Lune, Joe pose un pied aux Confins, un orphelinat déshumanisé dirigé par un Abbé sinistre. Dans le lit 54 de sa « crypte » ce garçon lunaire prie ses propres dieux Beethoven et l'astronaute Michael Collins. Fasciné par la conquête spatiale ses pensées voyagent de la terre à la lune. Ce « grand pas pour l'humanité » intéresse la terre entière quand les petits pas de Joe n'intéressent personne. L'intime et l'universel se télescopent pourtant, conquête de soi et de l'univers finissent par se faire écho grâce aux adjuvants rêve et poésie. Intégré dans une bande avec d'autres enfants meurtris on suit leur aventures entre tristesse et joie, rudesse et tendresse, enfermement et liberté, fidélité et trahison, amour et haine, peur, abus, plans de survie, jusqu'à la rencontre avec Rose « l'extraordinaire » mais aussi «pimbêche, gâtée, trop riche » avec laquelle au départ Joe croise le fer. Son piano finira par devenir un moyen de communication, ses morceaux musicaux un appel. Avec un phrasé rhythmique dense JB Andrea fait battre la mesure à ses mots livrant un récit mélodique, poétique et dynamique qui nous emporte dans un grand tournoiement aussi entraînant qu'une valse. Un roman au thème sombre mais tellement lumineux par le traitement, par la musicalité, sa tendresse et son humour que l'auteur parvient à éviter les poncifs racoleurs et le mélodrame. Car dans ces pages la musique pulse autant que la vie. Une réussite.
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Comme la plupart des lecteurs, lorsque j'entame un livre, j'espère toujours rencontrer le coup de coeur. Il existe pourtant une catégorie supérieure à ces livres que l'on referme les larmes aux yeux, le sourire aux lèvres, le coeur palpitant ou avec le regret de devoir quitter des personnages foncièrement attachants : ce sont ces romans dont on balance le titre pour répondre à la question « Quels livres emporteriez-vous sur une île déserte »…ces petits chefs-d'oeuvre que l'on n'emporterait pas seulement pour faire le plein d'émotions, mais surtout pour combler le vide… Je crois bien que « Des diables et des saints » fait partie de cette dernière catégorie.

Il y a des livres qui vous cueillent au fil des pages, mais il y a également ceux dont il suffit de lire seulement quelques lignes pour savoir qu'ils vont vous percuter de plein fouet…un genre de sixième sens, qui vous prévient que la vie autour de vous va s'arrêter jusqu'à ce que vous ayez terminer la dernière page. Ce n'est pourtant pas que chaque phrase vous donne envie de vous précipiter sur la suivante, plutôt même le contraire, le besoin de s'arrêter après certaines phrases car celles-ci ne se contentent pas d'être lues, mais vous transpercent parfois le coeur, parfois le cerveau, souvent les deux. Je ne compte pas le nombre de fois où je suis remonté en surface, déposant le livre, puis après un moment de silence me tournais vers ma femme pour lancer un énième « Mon Dieu que c'est bien écrit ! ».

Quand je vois comment un type comme Trump parvient à fédérer des millions d'imbéciles sur Twitter en alignant quelques mots appris en école primaire, je suis bouche bée, mais d'écoeurement et de tristesse. La profondeur et la justesse que l'auteur de « Cent millions d'années et un jour » parvient à créer en alignant les siens me laisse également sans voix, mais d'admiration et de gratitude. S'il est question de rythme et de musique dans ce roman, le véritable virtuose se nomme Jean-Baptiste Andrea et lorsqu'il nous abandonne sur la dernière note ce n'est pas une ovation qui retentit, non… pas directement, car il y a d'abord ce moment de silence nécessaire au retour sur Terre, celui qui s'accapare du lecteur lorsque l'art laisse sans voix !

Normalement je devrais vous parler de l'histoire, des personnages, des thèmes abordés, de la narration et des autres éléments qui font toute la saveur de ce petit chef-d'oeuvre, mais j'en suis bien incapable car je crois qu'il faut l'avoir lu/vécu pour pouvoir le partager. Quand ma femme me demandait de quoi ça parlait lors de chacun de mes retours sur Terre je disais que ça parlait d'orphelins, de musique, de religion, d'un vieux qui joue du piano, divinement, et de types qui ont marché sur la Lune, même si ce ne sont pas Amstrong et Aldrin les véritables héros de cette mission connue de tous, mais Michael Collins, l'astronaute qui se trouvait derrière la Lune, seul au monde, coupé de tout contact radio avec la Terre, un peu comme s'il était sur une île déserte…sauf que lui n'avait pas emporté ce livre avec lui pour combler le vide. Il aurait dû !

Beaucoup plus qu'un coup de coeur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Un grand merci à Babelio et aux éditions L'Iconoclaste...

Bien qu'il joue divinement bien du piano, du Beethoven la plupart du temps, Joe ne remplit pas les salles sombres. Et pourtant, les gens l'écoutent. Surpris d'entendre une si belle mélodie dans ce lieu où chacun ne fait que passer. Orly, Roissy, Montparnasse, Union Station ou encore John F. Kennedy Airport. S'il joue, ce n'est pas pour être connu mais pour être reconnu...
Des décennies auparavant... Joseph vit paisiblement sa petite vie d'enfant auprès d'un père vendeur de matelas et de chaussures, d'une mère aux origines anglaises, d'une insupportable soeur et du vieux Rothenberg, son professeur de musique. Paisible jusqu'à ce que, tragiquement, sa jeunesse se termine le 2 mai 1969, à 18h14, lorsque l'avion qui transportait ses parents et son insupportable soeur s'écrase devant lui. C'est alors qu'il se rend compte qu'il n'a personne d'autre au monde. Il est alors envoyé à l'orphelinat, Les Confins, tenu d'une main de maître par l'abbé Armand Sénac et Grenouille, le surveillant général...

Dès les premières notes de musique, l'on tend l'oreille pour écouter ce que cet homme, assis droit devant le clavier d'un piano, nous murmure. Il nous prend ensuite par la main et nous emmène loin de cette gare, dans les montagnes pyrénéennes, où cinquante ans auparavant, après le décès si brutal de ses parents et de sa soeur, il a franchi les portes de l'orphelinat. C'est dans l'enceinte de ces murs qu'il va faire la connaissance d'adolescents comme lui qui laisseront une empreinte indélébile dans son coeur. C'est avec beaucoup d'émotions, de justesse et de sensibilité que Jean-Baptiste Andrea nous conte l'enfance de Joe. Des amitiés sincères et profondes à la rencontre inoubliable d'une Rose en passant par les coups durs, au sens propre comme au figuré, ou encore les trahisons, le séjour du jeune garçon marquera à jamais l'homme qu'il est devenu aujourd'hui. Un roman très touchant et émouvant, pétri de tendresse, que la plume de l'auteur, élégante et profonde, accompagne au diapason...
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critiques presse (4)
LeSoir
15 mars 2024
Le très beau roman de Jean-Baptiste Andrea lu par le comédien Guillaume Marquet […] Ce roman est une extraordinaire histoire de souffrance, d’amitié, d’amour et de résilience.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Telerama
04 janvier 2023
Jean-Baptiste Andrea s’attache, depuis son premier roman, Ma reine (2017), à décrire les douleurs et les rêves de l’enfance. Mais ses héros finissent toujours par s’arracher à leur solitude et transformer leur isolement en création.
Lire la critique sur le site : Telerama
Actualitte
11 février 2021
Un roman qui se lit comme un adagio de Beethoven avec ses ruptures et ses cassures inédites, ses émois en staccato, ses notes d'espoirs et d'amour en do mineur. Et possède la profondeur de ces destins sidérés.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeFigaro
21 janvier 2021
Des diables et des saints, une nouvelle histoire d’enfance abîmée.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (284) Voir plus Ajouter une citation
Le rythme. C'est là que je l'entendis. Ça commença par le rire de Danny, qui avait fait machine arrière pour prendre Souzix sur son dos, un effort de légende urbaine, l'effort de ces mères qui soulèvent la voiture sous laquelle leur bébé est coincé. Ensuite, le cœur de Rose qui battait près du mien, un oisillon en armure Dior. Et puis le vent, et puis l'espace immense entre les notes, et puis la joie de Souzix, qui pour la première fois de sa vie ne voyait plus ni murs, ni grillages. Une joie qui fusait à grands traits, dont certains s'égaraient et faisaient parfois exploser les avions, tout était lié, tout était là à portée d'oreille.
Le rythme, la chose qui tenait tout, nos vies debout. Et je sus que cette fois, je ne l'oublierai pas.
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Ma grand-mère disait aussi: il y a deux choses que j'aime dans la vie. Mentir et jardiner. J'aime tellement mentir que je viens de le faire: je déteste jardiner. Mentir, c'est beaucoup plus utile. Rappelle-t'en, Joseph.
(pages 92-93)
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Les antibiotiques ne changèrent rien à l’affaire. J’aurais pu le leur dire, moi. Leur dire que mon mal ne se soignait pas à coup de pénicilline, de cataplasmes, pas davantage qu’avec les exorcismes secrètement lus de nuit par sœur Angélique, dans un petit livret qui ressemblait à mon manuel de callisthénie. Le vrai problème, c’était les larmes.
J’ai évité le sujet comme j’ai pu. Il va bien falloir en parler, des larmes. Je n’en avais pas versé depuis l’accident, depuis l’alliance de ma famille et du métal dans un creuset de feu, pas une seule. Je ne les avais pas trouvées, avait murmuré le psychologue. Ce n’était pas faute de chercher, pourtant. J’avais beau essayer, songer aux cercueils de mes parents, penser à l’insupportable cercueil sagement rangé entre eux le jour de l’enterrement, au bois qui les séparait quand il aurait été si bon de se toucher, rien ne venait. Mais l’univers les réclamait, mes larmes inexistantes, et de cet impayé naissait le mal qui me cabrait le corps.
À l’âge de seize ans et douze jours, j’ouvris les yeux au beau milieu de la nuit. Momo était assis au bord de mon lit. Il me tenait la main, fort, et il pleurait. Il pleurait comme on n’a pas pleuré depuis, il pleurait comme on le fait au pied d’une croix, aux bras des madones, le visage renversé. Il pleurait des empires. Il pleurait pour moi qui ne savais pas le faire. Sœur Angélique, au matin, cria au miracle. Ma fièvre s’était envolée. Elle me fit sortir, m’agenouiller sous un conciliabule d’étoiles pâlissantes, et réciter trois Pater. Souzix tournait déjà dans la cour, grelottant, une cape de pisse sur les épaules. Depuis ce jour-là, le gosse aux yeux d’Oran, le pêcheur d’oursins à la parole comptée, Momo et moi, ce fut à la vie, à la mort. Il était mes larmes, je devins sa voix.
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« Le rythme ! gueulait Rothenberg. Le rythme ! » Le vieux Rothenberg m’enseignait le piano. Il était froissé comme du papier, visage, cou, mains, un braille de rides à donner le vertige. J’avais envie de le repasser chaque fois que je le voyais.

Mais quand il jouait.

Quand il jouait, des rois mages se mettaient en chemin. Des princesses exotiques et lointaines étaient prises de langueur dans leurs palais de sable. Même Mme Rothenberg, une ombre fanée qui sentait les pétales et la naphtaline, redevenait la reine du Midi qu’il avait séduite, soixante ans plus tôt, sous un noyer en fleur.
Rothenberg n’enseignait que Beethoven. Dans un passé lointain dont il parlait rarement, le grand homme – qu’il appelait par son prénom – lui avait sauvé la vie. Rothenberg avait joué sans instrument ses trente-deux sonates, jour après jour. Les doigts dans l’air, les pieds dans la poussière de Pologne. Il avait joué pour ne pas devenir fou.
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Ma grand-mère, l’anglaise, disait de son vivant : vous, les français, je ne vous comprends pas avec vos histoires de genre. Vous inversez le masculin et le féminin. Vous êtes aveugles à la beauté, vous célébrez l’ennui. Tenez, vous dites une voiture. On devrait dire "un" pour un truc cubique, si ennuyeux. Alors que vous dites un baiser, pour un miracle qui peut durer toute une vie. Il faudrait dire une baiser. "Il m’a donné une baiser dans le voiture" ce serait tellement plus beau, non ?
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