AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de domm33


J'aime Jean-Baptiste Andréa, enfin ses livres, vous aviez compris !

J'ai bien eu un peu peur à un moment parce qu'on ne peut pas dire que Mimo soit attachant attachant et la chaleur humaine ne caractérise pas "Veiller sur elle" mais tel un magicien, l'auteur arrive à me retourner, c'était pareil avec "Cent millions d'années et un jour", et je finis le livre enchantée.

Bon, le pitch vous connaissez.
Mimo, italien d'origine, atteint de nanisme, naît en France en 1904. Son père, sculpteur meurt, sa mère l'envoie en Italie, à Turin chez un "oncle" qui a une dette envers sa famille : Alberto Susso. Ce dernier, alcoolique, violent, sculpteur sans talent, laisse petit à petit Mimo effectuer son travail. Avec ses sculptures, Mimo révèle déjà tout son génie.

C'est à Pietra d'Alba, où sa mère lui achète un atelier, qu'Alberto commence à sculpter pour les Orsini et pour l'Eglise. Mimo fait la connaissance de Viola Orsini, la fille de cette puissante famille de Liguri. Les 2 adolescents ont le même âge (13 ans au moment de leur rencontre), ils deviennent des âmes soeurs.

Inséparables malgré leur différence de condition, ils ne pourront jamais vivre longtemps éloignés l'un de l'autre.
Mimo s'affranchit de la pauvreté et de sa petite taille en devenant un sculpteur reconnu. Viola rêve de liberté et, féministe et intelligente, refuse de se résigner à la condition d'épouse que sa famille veut lui imposer.
Différents mais unis dans leur désir de s'émanciper de leur naissance, tous les deux vivent une grande amitié, voire un amour (même s'ils n'en parlent pas), une grande complicité en tout cas qui les unit à jamais.

Au-delà de ce destin romanesque, Jean-Baptiste Andréa, avec la belle plume qu'on lui connaît, retrace l'histoire de l'Italie entre les deux guerres, la montée du fascisme, l'arrivée de Mussolini, jusqu'à sa défaite.
L'influence de la religion, ses secrets, son pouvoir sont distillés tout au long du roman, composant une oeuvre historique extrêmement intéressante.
Et bien sûr, l'Art, notamment la sculpture, est la clé de voûte de ce beau roman. On y rencontre Michelangelo Buonaroti ou encore Fra Angelico (j'ai pris plaisir à aller voir ses oeuvres sur internet).

Bon, je ne vous ai pas parlé de l'oeuvre majeure de Mimo, la Pieta, pleine de secrets, que le Vatican soustrait aux regards mais... c'est exprès ;) Faudrait pas non plus tout vous raconter !

J'ai encore une fois été envoûtée par la plume et les thèmes abordés par l'auteur, qui a finalement su me rendre les personnages attachants. Son écriture fluide, sobre et poétique à la fois est un régal.

Un beau roman à savourer!
Commenter  J’apprécie          6857



Ont apprécié cette critique (66)voir plus




{* *}