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Critique de Darkhorse


Vous vous en doutez, avec une couverture pareille on ne tient pas en main le dernier Marc Levy. Non, c'est Jean-Pierre Andrevon aux manettes, à l'époque pour la collection Horreur de chez Fleuve Noir.
Trouver un tel bouquin dans une boîte à livres d'un parc de loisirs c'est comme tomber sur une bavette bien saignante oubliée dans le rayon puériculture de chez Carrefour.

Et l'intérieur est aussi appétissant que l'emballage, avec moult descriptions bien senties et une ambiance très maussade infligée par la vie très "prolo" du protagoniste, Gino Bevillacqua.
Gino est un jeune homme vivant misérablement, avec pour compagnie sa mère à la maison et ses potes au rade du coin. Son patron, au garage, lui gueule sans cesse dessus et le pauvre Gino n'est pas le plus chanceux avec les filles.

Une vie de merde, en bref. Et puis lui arrivent en pleine tronche des cauchemars d'une violence inouïe, le voyant assassiner sa mère, un couple d'amis, et son patron. Gino en perd les pédales, surtout que ses cauchemars deviennent réalité et que les meurtres violents s'enchaînent dans son entourage, ressemblant étrangement à ses cauchemars.

Jean-Pierre Andrevon utilise la frontière ténue entre rêve et réalité pour conduire avec habileté le lecteur sur des voies oniriques troubles et tourmenter son protagoniste. On s'attache à Gino, ce loser, pour qui on se pose de plus en plus de questions. Victime ou coupable ? Seule la fin nous le dira, mais d'une manière très tirée par les cheveux, comme tout bon cauchemar plein de folie, de tension et de tripes dégoulinantes.

Une bonne lecture, on marche dans les délires de Gino avec facilité, grâce aux descriptions de l'environnement, au langage utilisé et aux scènes sanglantes imagées avec délice.
Je ne suis pas vraiment convaincu par l'intrigue mais pourquoi pas... Je viens de finir un livre sur le rêve lucide et nous n'imaginons pas encore tout ce que notre corps de rêve est capable de commettre...
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