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Critique de Merowig


Lecture abandonnée. Les raisons ? de trop nombreux haussements de sourcils, d'expirations de dépit et d'ennui, tout simplement.

Les 200 premières pages ne sont que des suites de péripéties sans grand intérêt, pendant lesquelles nos deux personnages principaux fuient leurs terribles ennemis. Ajoutez à cela leur psychologie presque aussi fine que celle d'ados écervelés, alors qu'ils sont, je crois, sensés être adultes.
Que ce soit du Young Adult passe encore. Je n'ai rien contre ça, au contraire. Mais là où Philipp Pullman ou J.K. Rowling nous présentent des personnages auxquels on s'attache, ici, c'est peine perdue, et on est franchement proche des clichés (les clichés tout droit sortie de la bien-pensance de notre siècle, d'ailleurs, ce qui pourrait être bien si c'était correctement exécuté...). On a donc Marikani, une noble qui dirige un royaume ( sans doute est-elle sensée représenter la femme forte du roman ?) et qui est sujette à des états d'âmes ou des crises de sentimentalité comme en connaissent les fillettes de 10 ou 12 ans, presque des caprices. Et, à ses côtés, Arekh, un grand gaillard musculeux, fort rugueux et sympa seulement quand il le veut qui, on s'en doute, finira par avoir le coeur tendre.

Soit.

Si, encore, tout cela était servi par une plume agréable et une structure de même, loin du dépouillement propre à l'écriture de scénarii ? Car, non, je suis au regret d'affirmer qu'un roman ne s'écrit pas en achevant une phrase et en passant à la ligne à tout-va. Une belle invention existe : le paragraphe.
Encore que, de scénario, le roman n'en a que l'air, car il en manque cruellement. À moins que celui-là n'arrive que lorsque nos deux héros cessent enfin de fuir (patience que je n'ai pas eu), autrement dit lorsque les deux auteurs ont certainement été à cours d'idée concernant les fuites rocambolesques (fuite par les grottes et rivières souterraines, fuite sur un navire du peuple des fleuves, etc) et ont enfin décidé d'écrire une histoire, une vraie. Car c'est aussi là le problème, nos deux auteurs nous donnent le sentiment de ne pas savoir où aller pendant les 200 premières pages et brodent à qui mieux mieux. Ca va 5 minutes.

Soit.

On parle aussi d'inspiration orientale. Et, sur ce coup, je parlerais plutôt d'appropriation culturelle. On est vaguement dans quelque chose qui nous fait imaginer l'orient (encore que) mais les personnages ont tous la psychologie d'occidentaux bien campés. On ose la comparaison avec Les Lions d'Al-Rassan de Guy Gavriel Kay et, sans être un fan du monsieur, je peux dire que Ange en est à des années-lumières, tant au niveau du style, de l'univers, des personnages, etc.

Soit.

Mais alors, bon sang... Quand on me vend ce roman comme un classique de la Fantasy Française...
Eh bien...
J'en suis... sans voix.
Peut-être est-ce un classiques seulement parce qu'ils s'est bien vendu ?

...
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