Adrian Humain 2.0 /
David Angevin,
Laurent Alexandre. Naïve
Roman d'anticipation dystopique (récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur).
Ce roman parle de transhumanisme, l'homme amélioré grâce aux nanotechnologies, aux technologies bioniques et informatiques. Ce n'est pas non plus un nouveau roman à la Frankenstein ou quand la créature se retourne contre son créateur comme on pourrait le croire en lisant le 4eme de couverture.
Ce roman décrit une série de meurtres par Adrian Crawford, l'un des premiers humains génétiquement amélioré. Cet Adrian a reçu, lors de sa conception, les meilleurs gènes pour qu'il soit beau grand fort (on en sentirait presque le sable chaud,…). Et avec un QI de plus de 200, il n'est finalement qu'un criminel, car Adrian, misanthrope, hait tout ce qui n'est pas comme lui, un humain 2.0, l'homme amélioré.
Adrian sera-t-il aidé par son père qui le traite de « petit con » ?
Son père l'aidera-t'il alors que celui-ci est fin prêt pour la course à la Maison Blanche ?
Dans ce roman, les auteurs ont mis en exergue tout ce qui pose problème dans nos sociétés : racisme, phobie, mensonge, crime, drogue, les inégalités, les extrémistes de tous bords, les crises économiques, le mépris de l'autre et j'en passe. Les personnages en jouent, en usent et en surjouent, ce qui devient très vite lassant à lire parce qu'il n'y a pas de compromis, il n'y a pas de jeu.
Cela aurait pu être intéressant. Il ne l'est pas tant les auteurs ridiculisent le monde qu'ils ont écrit. Ce livre est comme tout reality-show,… tronqué. On n'y croit tout simplement pas, tant les personnages sont faux.
Autant le sujet qu'est le « transhumanisme », l'homme amélioré du point de vue génétique et cybernétique m'intéresse, autant ici je ne retrouve en rien de la réelle philosophie qui devrait en découler. le transhumanisme se voulant être un bien pour l'autre.
A déconseiller, en premier lieu à tout amateur d'anticipation, d'utopie ou de dystopie, aguerri et en second lieu à tous ceux qui ne connaitrait pas ce genre de littérature.
Ce roman-pamphlet aurait presque pu être écrit par un petit bonhomme en chemise brune il y a près de 100 ans.