Un roman dont le personnage principal, Victor, - ça ne s'invente pas - arrive au lycée de Friville-Escarbotin pour y enseigner la philosophie, plein de clichés, poursuit son année en s'attachant à illustrer chacun de ses clichés, et repart avec les mêmes clichés. Un roman, donc, plein de clichés. le récit, qui eût pu être celui d'une quête, ou d'un échec, ne l'est pas car, on le comprend progressivement, le personnage ne cherche pas à s'adapter et n'éprouve aucune empathie pour ses élèves mêmes. Au lieu de jouer des contradictions et des paradoxes pour en extraire une forme de beauté énigmatique, le romancier nous offre un texte superficiel et sans profondeur. On lui reconnaîtra une certaine sensibilité qui nous empêche de le condamner, surtout qu'on ne peut que constater sa souffrance - souffrance du bobo qui se revendique comme tel, ce qui est assez habile pour susciter un tant soi peu de compassion mais pas suffisant pour se laisser convaincre.
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