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Critique de clairemarquez75



Paloma a 7 ans, et à 7 ans, "Elle pense à tous les sommeils, à toutes les maisons obscures, elle se souvient du lampadaire qui éclaire en un rond parfaitet jaune l'angle du bout du chemin. A cette heure, elle a le sentiment que si elle n'écoutait pas ces bruits-là, le monde et toutes les choses qui l'habitant s'écrouleraient de solitude."
Cette petite fille ne prend pas de place, s'assoit sur le bord de la chaise et ne bouge pas.
Loup est un garçon plus enchevêtré dans sa propre tempête. Ce petit frère court autour de la maison pour calmer les fourmis qui lui engourdissent l'esprit.
Et dans cette maison, il y a une petite fille qui a grandit, et dont la mue s'est faite dans la déchirure. Eriette est devenue Phénix.
"Il ne faut rien regretter parce qu'il faut bien que ça se termine, ce faux-semblant qu'est l'enfance, il faut bien que les masques soient retirés, les imposteurs démasqués, les abcès crevés, il faut bien en finir avec les belles paroles, les bons sentiments, les rêves doucereux, il faut bien, un jour, arracher à coups de dents sa place au monde. "
Verlaine évoquait ce Ciel par-dessus le toit, comme une Ode à l'envol par-delà la noirceur qui se colle à nos pieds nous, quoiqu'on fasse. Natacha Appanah, avec un roman court et à la manière d'une gifle, nous dit toute la force de l'écho d'une souffrance.
Une mention particulière pour la photo de couverture qui me subjugue tant elle est dure et vraie à la fois.
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