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Critique de mollymonade


Dans une ville d'Europe centrale, une femme juive fuit le ghetto et la déportation. Son mari a déjà été arrêté et les rafles des soldats nazis s'intensifient. Elle trouve trop dangereux d'emmener son fils Hugo âgé de 11 ans et le confie à Mariana, son amie d'enfance en qui elle a toute confiance même si elle est chrétienne, se prostitue et vit dans une maison close.
L'enfant va vivre pendant plusieurs mois cloitré dans le placard de la chambre de Mariana, totalement dépendant, soumis à la fantaisie et à l'affection de la jeune femme qui se plaît à le considérer comme son " petit chien ". Elle lui parle, le nourrit, le caresse, le lave et finit par le mettre dans son lit. Elle trouve près de lui un réconfort à sa misère affective et l'enfant, lui-même en pleine détresse, accepte avec bonheur ces troublantes démonstrations de tendresse. L'intimité qui se crée entre eux vire à la passion amoureuse. Hugo en oublie presque sa langue maternelle, sa famille et sa judéité. Il est prêt à suivre Mariana jusqu'au bout du monde et à affronter tous les dangers pour la protéger.
Aharon Appelfeld avait déjà évoqué les amours interdites avec "Floraison sauvage" qui aborde le sujet de l'inceste entre un frère et d'une soeur. Dans ce roman, il transgresse un autre tabou. Même si elle est plus suggérée que décrite, la relation entre Mariana et Hugo dépasse le simple cadre d'une éducation sentimentale et sensuelle. L'auteur n'indique pas l'âge de Mariana mais elle a tout l'air d'une femme faite. Je me garderais bien de l'accuser de quoique ce soit mais quand un adulte abuse d'un enfant en ayant des relations sexuelles avec lui, ça ressemble plus à un délit qu'à une banale histoire d'amour. Je m'offusque peut-être à tort mais je suis surprise que personne, dans toutes critiques que j'ai pu lire sur ce roman, ne soit gêné par cette situation. Pour tout le monde elle paraît juste un peu scabreuse mais sans plus. Etonnant, non ?
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