La fatigue est une attitude plus encore qu'un résultat d'efforts cumulatifs ; c'est mon cas.
Le silence ne peut être conçu autrement que comme un intervalle entre deux cris. La révolution, dans son être global, n'est qu'un immense et inaudible cri, cri funèbre et inédit proféré par une nation... et non pas le bégaiement informel que je sténotypie avec tristesse sur ces pages pour oublier l'inoubliable nudité de Joan.
Je suis le grand manipulateur de forme dans le style «pur baroque» qui me résume divinement.
Joan, mon amour, je t’ai tuée ; je t’ai tuée, je t’ai tuée, je t’ai tuée…Je t’ai brûlée à ma façon comme un soleil occulte. Il a fallu que je t’effleure pour que tu rendes le souffle. Oui, je t’ai tuée. Je suis affreusement clair ; je terrifie et je me sens désolé. Ce n’est pas facile d’être astre et symbole, et d’être placé au centre de ta constellation, mon amour. Je brûle, j’encercle, je frôle, je ne possède jamais
[...] je n'ai sûrement pas la force qu'il faut pour entreprendre ce roman policier inconcevable qui sera à l'image du Québec secoué par ses propres efforts pour obtenir un spasme révolutionnaire qui ne vient jamais. Cher pays déboussolé, comme je te ressemble...