L'océan dans lequel j'ai plongé sans savoir nager

Je veux savoir combien de personnes ont eu le courage d’aller jusque-là. À la rencontre de la fin. Je l’ai eu.

Je veux savoir combien de personnes ont eu le courage d’aller jusque-là. À la rencontre de la fin. Je l’ai eu.

Je suis plus heureux que 97,6% de l'humanité, selon les calculs du professeur Schianberg. Je fais partie d'une infime minorité, parmi lesquels des moines trappistes, quelques mathématiciens, des novices ingénus et quelques artistes - humains conservés dans la douceur grâce à la poésie ou aux barbituriques. Un club hétéroclite de déments, de fous de degrés divers et variés. Des gens étranges, extérieurs à la réalité, en marge. Qui trouvent ainsi la seule façon de se livrer entièrement à ce qu'ils ont consacré comme objet de culte et de dévotion. Pour vivre dans un état d'excitation permanente, confinés sur un territoire particulier, incandescent, voilé aux autres. Une réserve de rêves en l'absence de douceur, de subtilité, de sérénité. L'état le plus proche du bonheur, soutient Schianberg.
Je ne sais pas quel nom vous donneriez à cela.
Bah ! Cela n'a pas beaucoup d'importance. Appelez-le comme vous voulez.
Moi j'appelle cela l'amour.