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Voyage au Brésil
Liste créée par palamede le 08/10/2014
21 livres.

Tour d'horizon de la littérature brésilienne à l'heure où le pays vote pour élire son président (ou sa présidente).



1. Gabriela, girofle et cannelle : chronique d'une ville de l'État de Bahia
Jorge Amado
4.13★ (400)

L'histoire commence en 1925, dans la ville brésilienne d'Ilhéus. La première partie se nomme Un Brésilien des Arabies et sa première division est La langueur d'Ofenisia. Dans cette partie, l'histoire va se centrer sur deux personnages : Mundinho Falcao et Nacib. Mundinho est un jeune carioca (habitant de Rio de Janeiro) qui a émigré à Ilhéus où il s'est enrichi grâce à l'exportation et où il planifie d' accélérer le développement de la ville, améliorer les ports et faire tomber Bastos, l'inepte gouverneur. Nacib est un syrien, patron du bar Vesuvio, qui se trouve au milieu d'un grand drame personnel : sa cuisinière est partie vivre avec son fils alors qu'il doit s'occuper d'un repas pour trente personnes pour l'inauguration d'une ligne automobile régulière entre Ilhéus et Itabuna. Il engage alors des jumelles d'un certain âge, mais il passe tout son temps libre à la recherche d'une nouvelle cuisinière. A la fin de cette partie apparaît Gabriela une retirante qui planifie de s'installer à Ilhéus comme domestique ou cuisinière, malgré les projets de son amant qui l'emmener travailler avec lui dans les cacaoyères.
2. Bleu corbeau
Adriana Lisboa
3.36★ (48)

Après la mort de sa mère, Evangelina décide de quitter Rio pour les États-Unis, où elle est née treize ans auparavant, met d'y retrouver son père. En compagnie de Fernando, l'ex-mari de sa mère, et d'un petit voisin salvadorien, Carlos, elle recueille les souvenirs des autres pour organiser sa propre histoire. Au cours de ce voyage à travers le Colorado et le Nouveau-Mexique, en écoutant les récits de Fernando, qui a fait partie d'une guérilla maoïste en Amazonie dans les années 70, elle prend conscience du passé du Brésil. Dans un style sobre et élégant, Adriana Lisboa nous propose une réflexion sur l'appartenance et la construction de soi. Tous ses personnages sont en transit, ils habitent tous des lieux précaires, mouvants, parlent des langues qui ne sont pas les leurs, les mêlent. Elle raconte ces mémoires provisoires, faites de souffrance bien sûr mais aussi remplies d'amitiés sincères, et termine ce roman au moment où la vie de son héroïne commence vraiment, où elle occupe dans le monde un espace qui lui appartient. Adriana Lisboa est née en 1970 à Rio de Janeiro où elle a passé la majorité de sa vie. Elle a vécu en France et partage aujourd'hui son temps entre le Brésil et les États-Unis. Après des études de musique et de littérature, elle devient enseignante puis auteur et traductrice. En 2001, elle publie Des roses rouge vif. Salué par la critique, ce roman l'élève au rang des auteurs les plus importants de la nouvelle génération littéraire brésilienne, Elle a reçu en 2003, le prestigieux prix José Saramago. En 2007, en commémoration de l'élection de l'UNESCO de Bogota comme ville capitale mondiale du livre, le Bogota 39 Project l'a choisie comme l'un des trente-neuf écrivains latino-américains âgés de moins de trente-neuf ans les plus importants.
3. Acqua-Toffana
Patricia Melo
3.29★ (27)

Elle pense avoir tout compris et tente de l'expliquerà un commissaire sceptique. Bien sûr, au début elle ne se doutait de rien. Son mari l'aimait, la désirait, tout ce bonheur semblait condamner à durer. Puis, les choses changent, lui disparaît pendant des heures sans motif, et elle contemple l'ennui l'habiller comme une deuxième peau. Cet amour en fuite, on doit bien pouvoir lui trouver des justifications. En quête, elle fouille, observe, rapproche les éléments pour soupçonner bientôt son mari d'occuper son temps libre à ses élans meurtriers de psychopathe.Dénonçant l'aliénation urbaine par le malaise que font naître ses mots et son style syncopé, Patricia Melo n'est pas tendre avec les comportements humains engendrés par les fourmilières humaines, les grandes villes modernes. Fleur de bitume aux névroses aussi nombreuses que les voix express,la jeune femme du roman transpire de terreur par un témoignage angoissé et angoissant : celles de la mort violente, du crime de sang anonyme sans possibilité de sauvetage, de la disparition de l'amour ou de sa transformation en produit de consommation. Et comme tout produit une fois consommé, l'inévitable est sans doute la mise au rebus.Acqua-Toffanaest un thriller vu par la lorgnette d'un confessionnal policier, porté par une construction irréprochable et une écriture dont l'expérience dramaturgique de l'auteur est le moteur. On se prend à trembler, nous aussi, devant notre télé et à vérifier par deux fois si notre porte d'entrée est bien fermée. À ne plus dormir, à vouloir occuper notre temps à des lectures aussi passionnantes que celle du premier roman de Patricia Melo.--Hector Chavez
4. Et mourir de plaisir
Luis Fernando Veríssimo
3.21★ (27)

Ils sont dix. Pendant vingt et un ans, ils se sont retrouvés chaque mois autour d'une table pour déguster des mets de plus en plus raffinés, respectant la promesse faite dans l'adolescence de ne jamais faillir à ce rituel quoi qu'il arrive. Jusqu'à ce qu'apparaisse un mystérieux cuisinier pour qui la table, plus qu'un art et un plaisir culturel, est un défi philosophique : tout désir étant un désir de mort, la perspective d'une fin prochaine ne peut que décupler le plaisir de manger. Dès lors, les dîners s'apparentent à une variante gastronomique de la roulette russe et, mois après mois, le nombre des convives s'amenuise. À moins qu'une main criminelle n'ait organisé ces morts en série. Avec un humour corrosif, un sens aigu du suspense, Luis Fernando Verissimo nous offre une variante gourmande et jubilatoire des Dix Petits Nègres.
5. Macounaïma : Le héros sans aucun caractère
Mário de Andrade
4.26★ (79)

Œuvre phare de la littérature moderniste brésilienne, Macounaïma avait, lors de sa parution en 1928, fait scandale dans la bourgeoisie de São Paulo : intentions corrosives, propos obscènes, langue novatrice..., livre trop rabelaisien en somme. Car avec son ton parodique et satirique, en phase avec les révolutions littéraires européennes, Mario de Andrade maniait alors en maître l'irrévérence pour n'en affirmer que mieux l'identité de son pays. Alternant comique et tragique, le roman raconte les piquantes aventures d'un " héros sans aucun caractère " en quête de son talisman perdu, reçu de Ci Mère-de-la-Forêt et reine des Amazones, jusqu'à son mélancolique retour dans l'Empire désolé de la Forêt Vierge et sa métamorphose en constellation. A chaque détour du récit, l'auteur mêle mythologies indiennes, africaines, européennes et en réinvente sa part, croise les cultures du nord et du sud du Brésil, les " dégéographise ", associe le truand, le petit peuple, le riche tout-puissant, et livre au bout du compte un texte malicieux, foisonnant, luxuriant, qui refonde, après les écrivains romantiques du XIXe siècle, l'esprit, la langue et la littérature du Brésil. Cette édition critique de Macounaïma, de l'écrivain brésilien Mario de Andrade (1893-1945), est le premier volume d'une nouvelle collection, placée sous l'égide de l'UNESCO et du CNRS, qui se propose de publier en français les grands classiques de la littérature latino-américaine du XXe siècle.
6. Chronique de la Maison assassinée
Lucio Cardoso
4.38★ (34)

Roman polyphonique, 'La chronique d'une maison assassinée' est un huis clos étouffant et vénéneux. Au fin fond du Minas, Nina, fraîchement débarquée de Rio, se confronte violemment à la famille Meneses. C'est une lutte à mort qui se construit autour de deux épisodes distincts : les amours de Nina avec le jardinier et celles avec le fils né de cette union scandaleuse. Composé de lettres, de confessions, de témoignages et rapports de médecin ou de prêtre, ce feuilleton brésilien palpitant navigue en eaux troubles, entre amour fou, amour haine, soupçons et fatalité.
7. La machine du monde : Et autres poèmes
Carlos Drummond de Andrade
4.40★ (31)

Carlos Drummond de Andrade (1902-1987) se déclarait sans biographie. L'événement marquant de sa vie reste son «expatriation» vers Rio de Janeiro, où, fuyant son Minas Geiras natal qui avait façonné son tempérament secret, il mena une existence paisible, partagée entre les tâches administratives du fonctionnaire qu'il était, les distractions de la chronique journalistique et le labeur de la littérature, dont il cultiva deux genres : la nouvelle et la poésie. Ni son humour - fauteur de scandales retentissants -, ni son ironie - qui indisposait la spontanéité chaleureuse de ses compatriotes -, ni sa célèbre «gaucherie» n'ont découragé durablement les Brésiliens qui le considèrent aujourd'hui comme la figure majeure de leur poésie moderne. Carlos Drummond de Andrade peut en effet passer pour le plus sédentaire des globe-trotters, puisqu'il a parcouru, sans quitter le Brésil, des contrées tropicales où le sens surabonde en excroissances luxuriantes, des territoires polaires où l'on entend que la cacophonie de paroles gelées, et des pays tempérés où le vocable ne dit exactement que ce qu'il signifie. Symboliste, moderniste ou néoclassique, l'œuvre de ce poète ne se laisse pas aussi facilement classer et définir. Car souvent, de retour de ses lointains voyages imaginaires, il plaisait à cet impassible ironiste de se livrer à des expériences de laboratoire, de placer en milieu tropical telles paroles gelées, ou d'observer sous climat tempéré telle flore linguistique venue de pays au sang et au sens chauds...
8. Diadorim
João Guimarães Rosa
4.07★ (558)

En Amérique du Sud, João Guimarães Rosa (1908-1967) est, avec Jorge Luis Borges, le géant continental du siècle. Comparé à la fois à La Chanson de Roland, à l'Enéide et au Docteur Faustus de Thomas Mann, Diadorim est un roman d'amour et d'aventures tout ensemble mythique, réaliste et romantique, classique et novateur. Si ce livre est le roman de la littérature brésilienne, il est aussi, en raison d'un travail unique sur la langue, une des grandes œuvres de la littérature universelle. A travers amours et guerres, envoûté par l'énigmatique Diadorim, évoquant toutes les aventures qui firent de lui un preux jagunço, un gardien de troupeaux, Riobaldo raconte les journées encore brûlantes passées de bataille en bataille, les longues chevauchées à méditer sur la vie et la mort, dans le décor aride du sertao, lieu de l'épreuve, de la révélation et de la confrontation à l'infini. Unique roman et chef d'oeuvre du plus grand écrivain brésilien du XX ème siècle, Diadorim apparaît d'ores et déjà, au même titre que don Quichotte, La Chanson de Roland ou Faust pour la tradition européenne, comme une oeuvre mythique de dimension universelle.
9. L'enfant de la plantation
José Lins do Rego Cavalcanti
4.20★ (18)

Voici l’histoire d’un enfant orphelin de père et de mère. Entre quatre et douze ans, le jeune Carlinhos a entendu de nombreuses histoires, a joui d’une liberté presque totale et a acquis une précocité terrible autour de sujets « interdits », mais inévitables. Il arrive à l’internat en homme, imprégné de tout un monde de superstitions et de croyances, de littérature orale, de vestiges de l’esclavage ; il a dans ses bagages les odeurs, les bruits et les images d’un monde inoubliable – celui de la plantation. L’Enfant de la plantation est un roman sensible et imprégné de tendresse, au style savoureux, naturel, débordant et imparfait – comme la parole. L’Enfant de la plantation, miroir de la société rurale et des secrets de l’enfance, est d’une réalité profonde et d’une intense humanité. « C’est le reflet de tout le Brésil, et un peu du monde entier. C’est la vie telle qu’elle est. »
10. Agua viva
Clarice Lispector
4.25★ (108)

Je veux capturer le présent qui, par sa nature même m'est interdit... Mon thème est l'instant, mon thème de vie. Je cherche à lui être pareille, je me divise des milliers de fois en autant de fois qu'il y a d'instants qui s'écoulent — fragmentaire que je suis et précaires les moments — je ne me compromets qu'avec la vie qui naît avec le temps et avec lui grandit : il n'est d'espace pour moi que dans le temps... La musique ne se comprend pas : s'entend. Entends-moi alors avec ton corps entier. Quand tu arriveras à me lire, tu me demanderas pourquoi je ne me limite pas à la peinture et à mes expositions, puisque j'écris rude et sans ordre. C'est que maintenant je sens la nécessité de mots — et c'est nouveau pour moi ce que j'écris parce que ma vraie parole, jusqu'à maintenant, n'a pas été atteinte. La parole est ma quatrième dimension.
11. L'Aliéniste
Joaquim Maria Machado de Assis
3.70★ (345)

Simon Bacamarte, aliéniste diplômé, s'installe dans une paisible bourgade brésilienne et, au nom de la science, fonde un asile d'aliéné. Il classe d'abord et enferme tous les lunatiques, mais son emprise sur la cité déclenche un mécanisme diabolique qui va atteindre la totalité de la population. Avec ce savant en délire, Machado s'attaque avec humour aux dogmatismes scientifiques et politiques. " L'aliéniste vit un carnet à la main ; il note les réactions de tous, y compris les siennes. Doit-on le craindre ou rire de lui, comme si l'étude de la folie ne pouvait être que folie ? N'espérez pas de réponse dans L'Aliéniste, plutôt la joie, le bonheur de l'incertitude qui ravit l'intelligence : le réel rendu à sa liberté.
12. Mémoires de prison
Graciliano Ramos
4.80★ (12)

Témoignage de Graciliano Ramos, écrivain brésilien incarcéré pour subversion par le régime de Getulio Vargas en 1936-1937. Selon les traducteurs, il s’agit de l’oeuvre majeure de G. Ramos, entré au Parti communiste en 1945.
13. Le temps et le vent, tome 1 : Le continent
Erico Verissimo
4.39★ (49)

" Pour comprendre le Brésil et le peuple qui l'habite et qui le régente, il est absolument nécessaire de lire Le Temps et le Vent. L'histoire de la formation de la nation brésilienne, de notre unité nationale, de l'originalité de notre culture nous est confiée sous l'angle, des populations du Rio Grande - luttes, songes, espérances, réalités -, à travers des personnages inoubliables. Hommes et femmes de chair et de sang, extases, amours et désespoirs dans un enchaînement d'aventures contées avec la vigueur et la maestria qui caractérisent l'art romanesque d'Erico. Grand créateur de types, Erico a dessiné, avec un art inégalable, quelques figures de femmes, femmes fortes, farouches, douces et ardentes, femmes brésiliennes... Ce que je puis dire et garantir, c'est qu'au Brésil il y a peut-être des romans aussi grands que Le Temps et le Vent. De plus grands je n'en connais pas. "Jorge Amado
14. La langue des signes
Luiz Schwarcz
3.00★ (10)

Des contes merveilleusement ciselés (et presque un roman) pour observer les obscures mécanismes de la mémoire et de l’oubli, à travers des rendez-vous manqués, des silences éloquents et des douleurs d’enfant sauvage.
15. Tant et tant de chevaux
Luiz Ruffato
3.12★ (23)

Une journée dans la vie de la ville de São Paulo : des gens perdus dans l'anonymat de la mégalopole, des couples qui se défont, des enfants mordus par des rats dans des taudis immondes, des enlèvements, des meurtres, des camelots, des vagabonds, des chômeurs, des prêcheurs sur les places, des voleurs, des chauffeurs de taxi qui racontent leur vie à leurs passagers, tous plongés dans la nostalgie d'une vie d'avant meilleure mais abandonnée au nom de l'argent et de la survie. Les protagonistes se croisent sans se rencontrer et l'auteur, placé dans la perspective du personnage et non du spectateur, donne un aspect très singulier à cette fresque d'un immense troupeau perdu dans l'anonymat d'une vie frénétique, dont personne ne connaît plus rien. Les tableaux se multiplient, l'écriture déploie un kaléidoscope du rythme de la cité et le langage fragmenté reflète cette course à l'intérieur de la plus grande ville d'Amérique latine.
16. L'océan dans lequel j'ai plongé sans savoir nager
Marcal Aquino
4.40★ (9)

Cauby vit avec Lavinia, femme mariée, séductrice et instable, une relation érotique et accidentée. Un bonheur qu il sait sans avenir. Cette histoire d amour, de sexe et de passion charnelle naît déjà malade dans un climat hostile à toute manifestation de délicatesse, entre chercheurs d'or et société minière toute-puissante, en Amazonie brésilienne. Mais l'humidité et les pépites ont raison de l âme de ces damnés venus y tenter leur chance. La tension générale qui règne dans cette petite ville croît en parallèle aux drames individuels de chaque personnage, entre amours passionnels ou serviles, folie et violence. Je veux savoir combien de personnes ont eu le courage d'aller jusque-là. À la rencontre de la fin. Je l'ai eu. Cauby n'est ainsi qu'une aberration de plus dans un Far West où il en pousse à chaque coin de rue. Dandy épileptique, chauve platonique, tueur à gages, aventurier et foule lyncheuse... Sodome berce en paix le sommeil des injustes mais la trêve touche à sa fin. Touché par la grâce de la tourmente, Cauby décide d accomplir son destin avec le fatalisme des héros tragiques. Aucune vie n'est complète sans un grand désastre, affirme-t-il. Il ne regrette rien.
17. Hôtel Brasília
João Almino
3.10★ (14)

1956-1960. Une nouvelle capitale est en train de s'élever au centre du Brésil, toutes sortes de gens confluent vers ce nouvel espoir de travail et de vie. Conscient de l'importance du moment le père du narrateur se donne pour mission de relater au jour le jour cette nouvelle vie en train d'éclore. Il vit à côté du gigantesque chantier dans la Ville libre, entre ville provisoire et bidonville, peuplée d'ouvriers, d'ingénieurs, de commerçants et de prostituées. Autour de la construction de Brasília se mêlent les espoirs et les exploits, les constructeurs de la ville, les visiteurs célèbres ou non, les bâtisseurs de société et les rêveurs des sectes qui s'assemblent dans le désert du planalto brésilien. Et alors qu'il croit lire un reportage sur une utopie réalisée le lecteur tombe dans les rets du romancier et dans le tourbillon vertigineux de la subjectivité. Il se perd sur les traces de Valdivino, le paysan du Nordeste, et de son mystérieux grand amour, la prophétesse Íris Quelemém qui règne sur le Jardin du Salut. Il suit les courses du jeune garçon fasciné par la cycliste aux tresses brunes, l'épopée de l'ouverture de la route Belém-Brasília, les amours clandestines du père, ses spéculations financières et les dettes qui le jetteront dans la prison où va le voir son fils adulte pour comprendre ses secrets. João Almino capte les voix qui affluent vers cette ville mythique et en restitue le souvenir dans un style incomparable et transparent à l'image de la lumière de Brasília.
18. Grandes Voix de la Poésie Brésilienne du XXe Siècle
Artur Eduardo Benevides
Contient des poèmes de Artur Eduardo Benevides – Francisco Carvalho – Cecília Meireles – João Cabral de Melo Neto – Murilo Mendes – Vinícius de Moraes – Geraldo Mello Mourão – Adélia Prado – Mário Quintana – Augusto Frederico Schmidt
19. Dictionnaire de littérature brésilienne
Quadrige
Colonisé par les Portugais à partir de 1500, le Brésil est devenu indépendant en 1822. L'intérêt principal mais non exclusif de la littérature brésilienne vient de ce qu'elle exprime la naissance, la formation et le développement de ce peuple nouveau et de sa culture. La singularité de cette culture s'affirme principalement de deux façons : par la langue le portugais qui le distingue des autres pays de l'Amérique latine qui sont de langue espagnole par le lent et constant effort fourni pour se libérer du modèle légué par l'ancien colonisateur. Les articles de ce dictionnaire ont été conçus pour illustrer cette affirmation progressive d'une spécificité brésilienne.
20. La Cité de Dieu
Paulo Lins
3.71★ (277)

Suggéré par Caro29. " Les nouveaux occupants apportèrent les ordures, les boîtes de conserve, les chiens bâtards, les lambeaux de rage de coups de feu, la pauvreté pour vouloir s'enrichir, les yeux pour ne jamais voir, ne jamais dire, jamais, les yeux et le cran pour faire face à la vie, déjouer la mort, rafraîchir la rage, ensanglanter des destins, faire la guerre et être tatoué." La Cité de Dieu ne se situe pas au-delà de la voûte céleste mais au Brésil, quelque part dans l'inconscient de Rio de Janeiro; loin du Christ rédempteur, des plages de Copacabana et du carnaval. A travers les destinées éphémères, intenses, violentes de Dam, de Zé Rikiki, du Canard, de P'tite Mangue, de Beau-José et de bien d'autres adolescents, Paulo Lins raconte l'évolution, sur trois décennies, d'une favela gangrennée par les trafics de drogue et la guerre des gangs. Lins se fait à la fois le photographe trés précis d'un monde à part, mais aussi son poète et compose une tragédie urbaine exceptionnelle puissance.
21. Depuis que la samba est samba
Paulo Lins
3.60★ (92)

Une idée de traversay. Rio de Janeiro, années 1920. Dans les ruelles et les bars de l’Estácio se croisent malfrats, immigrés et prostituées. C’est là aussi que s’encanaille la bohème de l’époque, ses poètes, ses musiciens et ses fils de bonne famille déchus. De ce creuset naîtra le plus brésilien des genres musicaux : la samba. Ismael Silva sera l’un des artisans de cette révolution culturelle. Son ami Brancura, proxénète le plus redouté du quartier, rêve lui aussi d’écrire des sambas. Mais sa rivalité avec Sodré, un fils d’immigrés portugais qui a réussi, l’empêche de se consacrer entièrement à l’art. Les deux hommes aiment la même femme, Valdirène, la plus belle et la plus disputée des prostituées de l’Estácio... Paulo Lins nous embarque dans une grande fresque au rythme syncopé, un récit historique, sensuel, spirituel et musical. Depuis que la samba est samba est un voyage au cœur d’une ville, au cœur d’une culture.
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