C'est toujours délicat de chroniquer ce type d'ouvrage, parce qu'il s'agit d'un témoignage, d'un cri du coeur d'une maman, d'une famille en souffrance.
Tout le monde connaît cette terrible histoire, l'affaire
Maëlys. C'est un « fait divers » (je n'aime pas ce terme) qui m'a marqué personnellement.
27 août 2017, vers 3 heures du matin, lors d'une réception de mariage dans la salle des fêtes de la commune de Pont-de-Beauvoisin en Isère,
Maëlys, 8 ans, s'est faite enlever par « l'homme en bleu », puis tuée.
C'est 6 mois plus tard que Nordahl Lelandais reconnaît avoir tué la petite et qu'il indique où il a déposé le corps de l'enfant. le 14 février 2018.
Bien que je connaissais l'histoire et les faits dans les détails, cela a été déchirant de lire ce récit. Ça a été une lecture éprouvante, j'ai vraiment eu les larmes qui me sont montées à plusieurs reprises ainsi que des frissons, ce qui m'arrive rarement.
Certains ne comprennent pas que des livres sur de tels faits soient publiés, certains y voient un côté malsain. Pour ma part je n'ai pas du tout ce ressenti, au contraire. Ce récit, la maman avait besoin de l'écrire. Elle a d'ailleurs déclarée : "J'ai écrit ce livre, pour qu'on ne l'oublie pas. Après le procès, j'ai peur que
Maëlys n'ait été qu'une parenthèse dans la vie des Français. Je voudrais que personne ne l'oublie"
Dans cet ouvrage, Jennifer, la maman de
Maëlys, évoque la personnalité de sa fille, revient sur la nuit de sa disparition, mais également sur ces mois passés dans le doute avant qu'une trace de sang soit retrouvée dans la voiture de l'ordure.
Elle nous parle également de l'enquête, du procès… et surtout, du vide qu'a laissé
Maëlys dans la famille, du manque.
Un livre où la souffrance est bien présente, une douleur indélébile, à juste titre. Comment se reconstruire après un tel drame ? Comment avancer ? Quelles sont les conséquences sur la famille ?
Jennifer de Araujo se confie sur ces sujets, sans tabou.
Une lecture prenante émotionnellement parlant, mais je ne regrette pas de l'avoir lu.
Une partie des droits d'auteur du livre sont reversés à l'association petits princes, qui réalise les rêves d'enfants gravement malades.
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