Citations sur Histoire de l'impôt, tome 2. Du 18e au 19e siècle (2)
[L]es recettes tirées de l'alcool étaient telles que les chanceliers de l’Échiquier ne pouvait manquer de s'en féliciter.
Goschen, en 1891, ne dissimulait guère sa satisfaction : « L'augmentation de la consommation des boissons alcooliques est, à certains égards, regrettable : elle montre toutefois que les ressources des classes laborieuses se sont encore développées l'année dernière. »
En 1905, Austen Chamberlain déplorait l'extension des réunions sportives, des jeux de plein air, des représentations théâtrales, des excursions qui diminuaient la clientèle des débits de boissons. « Un tel changement est de nature à satisfaire presque tous les membres de la Chambre des communes à l'exception du chancelier de l’Échiquier, mais il laisse dans notre système financier un trou qu'il faut boucher par d'autres moyens. »
Heureusement pour les responsables des finances, les Anglais continuèrent à boire du thé, de la bière et de l'alcool...
Ceux qui, à l'heure actuelle, dénoncent avec le plus d'âpreté les taux auxquels parviennent les prélèvements fiscaux, ont tendance à oublier que les bouleversements violents connus par d'autres pays n'auraient pu être écartés sans l'utilisation de ces impôts progressifs sur le revenu et la fortune apparus à la fin du XIXe siècle. Ils oublient que les tarifs fortement accentués qu'ils subissent sont la contrepartie de la tranquillité relative dont ils bénéficient.