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Critique de florencem


C'est suite aux conseils d'une amie que j'ai décidé de me lancer dans la trilogie Winternight. J'en avais beaucoup entendu parler mais j'avoue que le résumé ne m'avait pas charmée plus que cela. La notion de religion me faisait un peu peur, surtout avec ce côté « dévot ». Au final, grand bien m'en a pris d'écouter la « propagande » car j'ai passé un excellent moment avec L'ours et le rossignol, si bien que je vais enchaîner avec le tome deux.

J'ai eu un peu de mal au début, je l'avoue. L'univers se met très doucement en place, et il faut attendre un bon tiers avant que les choses deviennent plus palpitantes. Ensuite, il était assez difficile de lâcher le roman. On y retrouve l'ambiance si particulière du folklore slave avec ses régions froides, son petit peuple, et la rudesse de ses habitants. Si vous aimez Naomi Novik, et que vous avez accroché notamment à La fileuse d'argent, vous pouvez vous lancer les yeux fermés.

Avec une ambiance digne des frères Grimm, nous découvrons donc Vassia, une enfant qui a le don de double vue dans un monde où la religion chrétienne prend de plus en plus de place. Entre les anciennes croyances et la nouvelle, elle va devoir trouver un équilibre pour ne pas trop faire de vagues, mais aussi permettre à sa ville et ses proches de survivre face à une menace qui se fait de plus en plus pressante.

Si vous me lisez depuis un moment, vous savez que je ne suis pas fan des aspects religieux surtout s'ils ont une tendance fanatique. Ici, c'est le cas, et on y voit tout ce que je déteste : l'utilisation de la peur face aux autres qui ne collent pas au moule, les menaces, l'hystérie, la folie, le manque de discernement… Et c'est d'autant plus pénible car l'héroïne n'a rien contre Dieu, et qu'elle demande juste à vivre sa propre vie. Elle pardonne aussi face à tout ce qu'elle subit. L'époque et le statut de Vassia, une jeune femme, font aussi que tout cela est plus exacerbé. C'est le seul point que je n'ai pas apprécié donc, même s'il se prête clairement à l'histoire.

Vassia est le gros atout de L'ours et le rossignol. Nous la suivons de son enfance à son adolescence ce qui permet d'appréhender le personnage de façon plus globale. J'aime son côté sauvage, sa vision de la vie, sa franchise et son indépendance. Sa perception du monde magique lui donne encore plus ce rôle de sauveur et elle devient le symbole de la tolérance, le pont entre deux mondes. Son « combat » prend ainsi une dimension encore plus forte. Elle se bat dans l'ombre et contre l'intolérance des autres pour une cause juste. Et j'ai hâte de voir ce que cela va donner.

Pour l'histoire, comme je le disais, cela commence doucement pour ensuite monter crescendo. le fait de découvrir le folklore slave, de voir ce monde dur et froid, les enjeux politiques comme religieux est très intéressants. J'ai particulièrement aimé quand Vassia prend son rôle à bras le corps et qu'elle devient cette sauveuse de l'ombre. Ses interactions avec Morozko ou bien sa famille sont très bien traitées jouant sur des sentiments variés et complexes qui ajoutent à la profondeur du récit.

Un premier tome vraiment palpitant qui prend le temps de poser ses bases et qui nous donne également de quoi être tenu en haleine. L'ours et le rossignol est sombre, froid, cruel mais aussi teinté de touches d'espoir et d'amour. J'ai hâte de découvrir la suite.
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