Prenez une grande marmite et remplissez la à convenance :
Une grande louche de 16ème siècle à Venise
Une louche équivalente du 21ème siècle entre la Suisse, Rome et toujours Venise.
Deux belles cuillères à soupe de peintures de la Renaissance Italienne.
Deux belles cuillères à soupe de Fondation des pèlerins ibériques. ( bien bomber les cuillères )
Pour lier l'ensemble, ajouter 20 cl de langue latine.
N'oubliez pas de saler et d'épicer pour donner du goût et du corps à votre préparation :assassinat, terrorisme, djihad.
Si l'ensemble reste quelque peu fade, ajouter un zeste d'extrême droite.
Mélanger le tout avec une main à 6 doigts.
Laissez mijoter le temps d'une lecture et vous obtenez Carnaval noir de Metin Arditi
Un met assez indigeste.
Comme pour une recette culinaire, tous les ingrédients semblent de qualité, mais une fois assemblés le résultat escompté n'est pas là
Les chapitres sont courts et cette brièveté ajoute à la confusion passant d'un lieu, d'une époque à chaque tour de page.
Les personnages arrivent, passent , s'en vont dès fois ( ah les assassinats!)
Les papes font de même .
La même confusion existe entre réalité et fiction.
Metin Arditi s'appuie sur des faits réels de la Renaissance Italienne mais pour développer son énigme il va créer de toute pièce un Carnaval Noir, et revoir la réalité historique.
Autant certains romans s'appuient sur l'histoire pour insérer leurs personnages et les faire exister dans les moments de cette histoire, autant Metin Arditi invente un moment d'histoire pour faire vivre ses personnages. Cela peut être dérangeant car en créant cet artifice, il fausse la réalité d'une époque.
Ce roman reste donc une déception du fait de sa confusion,de la facilité de l'intrigue : les sociétés secrètes, l'extrême droite sur fond de religion, les liens entre 16ème et 21ème siècle. Une intrigue vue et revue dans d'autres romans ( Dan Brown )
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Benedict, latiniste chevronné, trouve une lettre cachée dans une reliure de livre. Elle date de 1575 et on y découvre la raison pour laquelle des meurtres ont eu lieu à cette époque à Venise. On craignait que les découvertes scientifiques mettent à mal la religion catholique, déjà amoindrie par la Réforme. Cette fameuse lettre et cela peut surprendre, semble intéresser d'autres personnes. Très vite, un rapport s'établit entre ce qu'il se passe en Occident aujourd'hui et l'anéantissement ou presque de la Religion. Certains groupuscules d'extrême droite associés à des catholiques intégristes souhaitent éliminer le Pape, trop clément par rapport aux migrants... Pour que l'attentat soit réussi, ils n'hésitent pas à s'allier aux musulmans de Daech, prêts à sacrifier leur vie. Jusqu'où iront-ils ? Dans tous les cas, pour les uns comme pour les autres, ils ne reculent devant rien et la violence ne leur fait pas peur.
Un thème intéressant et l'intrigue est mouvementée. L'auteur a même réussi à intégrer une petite histoire d'amour et la difficultés des relations parents-enfants. J'ai cependant eu des difficultés à m'y retrouver devant la multitude des personnages.
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Aucun intérêt. Les personnages sont stéréotypés, n'ont aucune profondeur sauf Mado, journaliste à la peau noire complexée. Les descriptions sont convenues. Une succession d'actions jusqu'à l'ultime duel entre un professeur de latin parachuté dans le récit, sorte de fil conducteur grossier et une organisation vieille de plusieurs siècles.
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Je suis déçue. le résumé était une telle promesse d'un récit passionnant, intriguant par un auteur reconnu.
Mais dès le début de l'histoire j'ai été emportée par un tourbillon de personnages qui se succédaient dans des chapitres courts chapeautés par des indications spatio-temporelles qui me laissaient encore plus confuse. J'ai repris pied quand un des personnages de l'enquête a récapitulé le rôle de chacun au XVIe et au XXIe. A partir de là j'ai trouvé une histoire intéressante mais c'était un peu tard dans le récit. Dommage.
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J'ai honte mais j'ai été complètement perdue ... est ce que j'étais fatiguée ?
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La trame est intéressante, l'auteur cultivé, la langue parfaite (je m'interroge sur la dernière phrase...) et... on s'y perd.Trop de personnages, pas assez de profondeur. Là où un Umberto Eco nous entrainerait avec lui dans un tourbillon d'évènements fous, ici on passe de l'un à l'autre. Trop vite, trop direct. Technique de page-turner trop visible : des chapitres sur une seul page qui n'apportent rien. Une page entière en latin (?!?) et le "notre père" en version intégrale. Le suspens n'a pas le temps de s'installer. Les méchants sont méchants, la chair est faible et les profs de latin de redoutables enquêteurs. On pense au Da Vinci Code, forcément, pour l'intrigue, mais il manque l'énergie, la fougue ou la profondeur. Distrayante lecture.
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Passionnant ! le parallèle entre les fanatiques catholiques du XVIe siècle et ceux d'aujourd'hui, catholiques et musulmans est décrit de main de maître dans une fiction tout à fait réaliste.
C.Meaudre
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