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Critique de Fleitour


Metin Arditi, ce suisse vaudois bien connu des passionnés de peinture ( le Turquetto ), né à Ankara, mathématicien spécialiste de l'atome, et depuis quelques années écrivain, a publié sur son domaine de compétence les nombres, « L'Enfant qui mesurait le Monde ».

Un challenge surprenant d'autant plus qu'il a dessiné la situation la plus sombre, pour faire de son questionnement mathématique un conte où l'optimisme allait triompher de toutes les embûches, et de tous les pièges arithmétiques que le sage Eliot pourtant architecte né en Grèce n'a pas réussis à surmonter malgré dix années de travaux.


Métin Arditi choisit donc la Grèce, et l'île Kalamaki dévastée par la crise, une femme Maraki, le personnage central, a un fils autiste, dont le père Andréas, maire de la commune, partage la vie d'une autre femme, L'auteur ne peut en rester là. En effet la petite fille Dickie, meurt sous les yeux du pope Kosma, à peine la tombe est refermée que le grand-père du petit Yannis, Pavlos, meurt à son tour, c'est pourtant lui qui veillait sur l'enfant, instable, collecteur insatiable de chiffres, mais trop nerveux pour rester seul la nuit.


L'arrivée d'Eliot le père de la petite Dickie, devient peu à peu le héros que la petite île Kalamaki, attendait sans doute depuis longtemps, ce père douloureusement éprouvé, découvre que sa fille, âgée de 12 ans était sur les traces du nombre d'or, et sans le savoir utilisait la fameuse suite de Fibonacci.

Un dernier grand désordre secoue néanmoins l'île, un méga projet à Kalamaki, se nomme le Périclès palace...

Après ce dernier coup du sort, la communauté allait-elle sombrer dans la discorde où trouver une issue à tous ces drames ?

Après la découverte, des réflexions de sa fille, détaillée sur son ordinateur, Eliot se prend d'amitié pour le jeune Yannis, et découvre que lui aussi est un passionné des chiffres un peu à la manière de sa fille. Eliot raconte à sa façon de la mythologie grecque, et l'enfant Yannis qui semblait incapable de se hisser à la lecture, commence à étonner sa propre mère.


"Il aurait dû mettre une petite armure autour de son talent Achille dit Yannis il ne serait pas mort » Il réfléchit quelques secondes et ajouta : maman de veut pas que je meure alors elle m'apprend à nager", page 148.

Mais l'enfant apprend avec l'architecte beaucoup de choses encore, Yannis devient le compagnon d'Eliot, il semble même que lui aussi va être gagné par la magie du nombre d'Or.

Avec des personnages pleins de tendresse, ayant un amour démesuré pour leur île, une grande effervescence va naître, et l'optimisme grandissant du pope Kosma et et d'Eliot L'enfant de Samothrace vont accomplir des miracles, et la mère de Yannis, prendra sa part du combat pour une école de prestige.

Sur un fond de pessimisme européen, ce conte est réjouissant, et les mathématiques dans ce contexte prennent un goût hautement savoureux légèrement villaniesque.
L'optimisme finira par triompher, et l'enthousiasme de Yannis à l'intelligence très carrée, suggérera au vieil architecte la solution d'une énigme, mais laquelle ?

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