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Critique de Il_voyage


J'ai découvert Metin Arditi par son "Enfant qui mesurait le monde", qui m'avait beaucoup touché.
Mon père sur mes épaules est ma deuxième incursion - et sans doute pas la dernière - dans son univers.

Dans ce récit autobiographique, l'auteur nous dévoile une part de lui-même, sa relation avec son père. Il marche dans ses pas et dans les siens, lors d'un pèlerinage sur les traces de leur passé.
Le texte alterne entre moments présents, lorsque Metin Arditi, dans sa chambre d'hôtel ou bien à la table d'un restaurant, convoque ses souvenirs : son passé stambouliote, son enfance dans une pension en Suisse ... et discussion avec son père par-delà la mort. Car Metin Arditi s'adresse à un homme, disparu il y a vingt ans, un père qu'il n'a pas ou peu compris, dont il a le sentiment qu'il ne l'a jamais aimé, ou au moins reconnu. Et le livre entier est comme un immense point d'interrogation, où l'auteur cherche des réponses à ses questions, veut comprendre ce père aujourd'hui disparu.

Parfois les réponses sont un jugement sec et cassant, d'autres fois, Metin Arditi se rend coupable ou responsable des relations filiales difficiles qui furent les siennes. Tantôt prières, tantôt invectives, moments de reconnaissances, ou au contraire reproches à peine déguisés. L'ensemble est touchant voir bouleversant de sincérité. Comme une mise à nu.

Et ma propre histoire, mes propres relations avec mon père, aujourd'hui gravement malade, ne sont sans doute pas étrangères à l'écho que ce livre laissera en moi.
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