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Citations sur Les Oiseaux (6)

De leurs ennemis les sages apprennent bien des choses.
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Les oiseaux ,
Prologue ,
PISTHÉTÈRE. Celle d'une cité où, en me rencontrant, le père d'un joli garçon me dise d'un ton de reproche , comme offensé par moi : " Vraiment, Stilbonidès, en voilà une belle conduite ! Tu rencontres mon fils revenant du bain et du gymnase, et pas un baiser, pas une parole, pas une caresse , pas un attouchement de toi , l'ami du père ! "
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LE SYCOPHANTE. Je ne ferai pas rougir ma race : la vie de sycophante m'est échue de père en fils. Donne-moi donc des ailes rapides et légères, d'épervier ou de crécerelle, afin que, après avoir assigné les étrangers, je revienne ici soutenir l'accusation et revole vite là-bas.
PISTHÉTÈRE. J'entends. Tu dis : afin que l'étranger soit condamné ici avant d'être arrivé ?
LE SYCOPHANTE. Tu entends parfaitement.
PISTHÉTÈRE. Et ensuite, pendant qu'il cingle vers nos côtes, toi, tu revoles là-bas pour faire main-basse sur son bien ?
LE SYCOPHANTE. Tu as tout compris. C'est absolument comme une toupie.
PISTHÉTÈRE. J'entends ! Comme une toupie. Eh bien, j'ai là, de par Zeus ! ces très bonnes ailes de Cercyre.
LE SYCOPHANTE. Malheur à moi ! Tu tiens un fouet.
PISTHÉTÈRE. Non, ce sont des ailes, pour te faire aller aujourd'hui comme une toupie.
LE SYCOPHANTE. Malheureux que je suis !
PISTHÉTÈRE. Est-ce que tu ne vas pas t'envoler d'ici ? Déguerpis, misérable, digne de mille morts : tu sentiras bientôt l'amertume de ta fourberie qui donne des entorses à la justice. Pour nous, ramassons nos ailes et partons.
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Le Chaos, la Nuit, le noir Érèbe et le vaste Tartare existaient au commencement: il n'y avait ni terre, ni air, ni ciel. Dans le sein infini de l'Érèbe, la Nuit aux ailes noires enfante d'abord un œuf sans germe, d'où, après des révolutions d'années, naquit le gracieux Éros au dos brillant de deux ailes d'or, semblable aux tourbillons roulés par le vent. Eros, uni au Chaos ailé et ténébreux, dans le vaste Tartare, engendra notre race, et la produisit tout d'abord à la lumière. Ainsi, à l'origine, la race des immortels n'existait pas encore, avant qu'Éros eût tout uni. Les éléments une fois unis les uns aux autres, parut le Ciel, l'Océan, la Terre et les dieux bienheureux, race éternelle. Voilà comment nous sommes les plus anciens de tous les bienheureux: que nous sommes fils d'Éros, mille preuves l'attestent. Nous avons des ailes et nous sommes avec ceux qui aiment. Nombre de beaux garçons, qui avaient juré le contraire, au déclin de leur jeunesse, ont éprouvé notre puissance, et se sont prêtés à des amants qui offraient l'un une caille, l'autre un porphyrion, celui-ci une oie, celui-là un oiseau persique. Les mortels, c'est de nous, oiseaux, qu'ils reçoivent les plus grands services. D'abord nous leur indiquons les saisons, printemps, hiver, automne : semer, lorsque la grue, sonnant de la trompette, émigre vers la Libye et avertit le nocher de suspendre le gouvernail et de dormir ; elle conseille à Oreste de se tisser un manteau, afin qu'il n'aille pas, parce qu'il grelotte, dépouiller autrui. Le milan, à son tour, par sa venue, annonce une autre saison, c'est-à-dire le moment de tondre la toison printanière des brebis; puis l'hirondelle, quand il faut vendre le manteau et acheter un vêtement de toile. Nous sommes pour vous Ammon, Delphes, Dodone, Phébus Apollon.
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LA HUPPE, dans le taillis. Epopopopopopopopopopoï ! Io, Io ! Venez, venez, venez, venez, venez ici, ô mes compagnons ailés ; vous qui paissez les sillons fertiles des laboureurs, tribus innombrables de mangeurs d'orge, famille des cueilleurs de graines, au vol rapide, au gosier mélodieux ; vous qui, dans la plaine labourée, gazouillez, autour de la glèbe, cette chanson d'une voix légère : "Tio, tio, tio, tio, tio, tio, tio, tio ;" et vous aussi qui dans les jardins, sous les feuillages du lierre, faites entendre vos accents ; et vous qui, sur les montagnes, becquetez les olives sauvages et les arbouses, hâtez-vous de voler vers mes chansons. Trioto, trioto, totobrix ! - Et vous, vous encore qui, dans les vallons marécageux, dévorez les cousins à la trompe aiguë, qui habitez les terrains humides de rosée et les prairies aimables de Marathon, francolin au plumage émaillé de mille couleurs, troupe d'alcyons volant sur les flots gonflés de la mer, venez apprendre la nouvelle. Nous rassemblons ici toutes les tribus des oiseaux au long cou. Un vieillard habile est venu, avec des idées neuves et de neuves entreprises. Venez tous à cette conférence, ici, ici, ici, ici. -- Torotorotorotorotix. Kikkabau, kikkabau. Torotorotorotorolililix.
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Epopopopopopopopopopoï ! Io, Io ! Venez, venez, venez, venez, venez ici, ô mes compagnons ailés ; […] vous qui, dans la plaine labourée, gazouillez, autour de la glèbe, cette chanson d’une voix légère : “Tio, tio, tio, tio, tio, tio, tio, tio” ; et vous aussi qui dans les jardins, sous les feuillages du lierre, faites entendre vos accents ; et vous qui, sur les montagnes, becquetez les olives sauvages et les arbouses, hâtez-vous de voler vers mes chansons. Trioto, trioto, totobrix ! […] Venez tous à cette conférence, ici, ici, ici, ici. Torotorotorotorotix. Kikkabau, kikkabau. Torotorotorotorolililix.
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