Citations sur Oeuvres complètes, tome 14.1 : Suppôts et suppliciations (26)
Vous êtes une fleur unique que le monde ne veut pas laisser vivre.
Que je soit antisocial est un fait, mais est-ce la faute de la société ou la mienne?
Gérard de Nerval, Edgar Poe, Baudelaire, Lautréamont, Nietzsche, Arthur Rimbaud, ne sont pas mort de rage, de maladie, de désespoir ou de misère, ils sont morts parce qu'on a voulu les tuer.
Les esprits sont comme je les vois quand ils naissent et ça me regarde;
car eux à ce moment-là ne se sont jamais regardés.
Portes, cellules, grenier, repas, la chambre que j'avais à choisir était-elle un grenier ou une étable, un abri ou une prison?
Étais-je un homme ou un animal?
Un monde inépuisable de pensées était là dont je savais très bien avoir au fond la clef mais qui ne se décidaient jamais à me la tendre parce qu'aucune de ces pensées n'étaient moi bien qu'elles fussent tout ce qu'en fait je pensais.
Or les portes des chambres et cellules devant lesquelles je me trouvais et qui dans mon coeur tremblaient de colère avec leurs serrures et leurs clefs étaient dans le réel toutes glacées de silence et d'une hypocrite animalité.
Je m'ouvrirai quand tu seras comme moi, voilà ce que toute serrure sautant de mon coeur semblait me dire.
Pourquoi l'envers qui est l'unique endroit est-il jalousé par le revers alors qu'il est l'inaliénable surface dont le plein est le seul état.
Hier soir vendredi 15 mars dans l'installation de ma douleur, la dialectique est entrée en moi comme la dérision de ma chair vive qui souffre mais ne comprend pas.
Il n y a pas de dedans, pas d'esprit, de dehors ou de conscience, rien que le corps tel qu'on le voit, un corps qui ne cesse pas d'être, même quand l'œil tombe qui le voit.
Et ce corps est un fait.
Moi.
P 17
La tristesse hideuse du vide,
du trou où il n’y a rien,
il ne souffle pas le rien,
il n’y a rien,
c’est autour du trou,
au point où les mots se retirent,
un trou sans mots,
syllabe sans sons.
(p.237)
La tristesse hideuse du vide,
du trou où il n’y a rien,
il ne souffle pas le rien,
il n’y a rien,
c’est autour du trou,
au point où les mots se retirent,
un trou sans mots,
syllabe sans sons.