Asana n'est pas hétéro

Le début était plutôt intéressant, très pédagogue et simple sur les différentes sexualités et identités de genre.

J'ai trouvé le reste, consacré à l'histoire d'Asana sympa mais sans plus. Ça se lisait très facilement, j'ai passé un bon moment mais il ne retiendra pas spécialement mon attention.

Je vous conseille ce yaoi rapide et simple, sans scène de nudité si vous ne savez pas quoi lire sur un petit temps.

Lire ce manga comme on lirait n'importe quel manga est pour moi impossible.

J 'ai vu en ce manga l'histoire d'un homme certes mais aussi un documentaire sur la communauté LGBTI, au coeur de la société japonaise. C'est un manga qu'il ne faut pas aborder qu'avec nos connaissances et notre culture occidentale. Il faut penser que les Japonais n'ont pas cette ouverture d'esprit occidentale face à la communauté LGBTI. le sujet y étant encore tabou je trouve que la vision que nous offre Asana est peut-être humoriste mais tristement réel par certains abords.
Je trouve toutefois que le Japon est un pays bien plus tolérant face aux individus travestis. Chez nous la critique est vive et violente, alors que ce que nous offre Asana dans son oeuvre est loin d'être tabou.

J'ai beaucoup aimé ma lecture qui pour moi permet vraiment de confrontés deux visions du monde face à une communauté sur le devant de la scène.

Dans ce manga autobiographique, initialement publié sur Twitter, l'auteur nous dépeint des morceaux choisis de sa vie d'homosexuel au Japon.

Si le début est un peu trop scolaire pour une personne concernée (définitions en tout genre, du style orientation sexuelle, expression de genre, transgenre, cisgenre, non-binaire, bi-pan-asexualité, etc), je suppose que ce sera déjà plus utile aux gens qui ne se sont jamais intéressées au sujet.
La question restant tout de même : Ces personnes liront-elles cette BD (ou une autre du même style) ?

Une fois cette introduction passée, l'histoire commence enfin à se dérouler en une succession de strips, à la manière de notes de blog (ce qui est plutôt logique vu l'origine du manga).
À travers les personnages secondaires, on aborde les préjugés de toutes sortes qui collent aux basques (oui, j'assume cette expression qui date de – 8000 avant JC) des gays au Japon (et pas qu'au Japon, d'ailleurs).

On alterne entre souvenirs d'enfance/adolescence et anecdotes plus récentes sur la vie de couple. Parfois tendre mignon ou rigolo, et quelques fois, aussi, sans grand intérêt, mais toujours avec un regard bienveillant et sans jugement que ce soit pour celui qu'il est ou a été, mais également pour tous les gens qui ont gravité autour de lui, même quand ceux-ci ne méritent clairement pas autant de gentillesse.

En fait, plus on avance dans le récit et plus l'auteur semble se lâcher, et c'est plutôt agréable.
Ce qui commençait comme une lecture assez plan-plan se termine finalement sur une chouette expérience.

Au niveau du dessin, l'accent est mis sur les personnages et on a droit à très peu de décor, ce qui n'est pas dérangeant et ce prête plutôt bien à ce style mignon. Fait rare pour un manga, il est aussi entièrement en couleur.

Je doute que ce manga fasse partie de mes lectures phares de 2020, mais je n'hésiterais pas non plus à le re-feuilleter à l'occasion.