Les architectes de Babel, tome 1

MANGA HISTOIRE / ANTIQUITE.
Chouette manga pas si éloigné que cela du "Eurêka !" de Iwaaki Hitoshi, "Les Architectes de Babel" mélangent histoire et sciences, philosophie et humanisme et auraient leur place dans toutes les bibliothèques et Centre de Documentation de France et de Navarre... Pendant 500 pages l'architecte Gaga en guerre contre sa propre famille de guerriers essaye de suivre les visions incompréhensibles de Nimrod le descendant de Noé atteint d'autisme. Gaga voit l'édification d'un tour, Nimrod imagine déjà un ascenseur orbital et une Sphère de Dyson !
Face à leur détermination sans faille, les ambitions des rois de Kish et Babylone ainsi que les intrigues de la première épouse Déborah et du grand prêtre Narcis paraissent bien veines. Des élites autoproclamées de merde incapables de faire autre chose que de la merde... On ne connaît que trop bien ces gens-là qui prétendent nous gouverner alors qu'ils sont en dehors toute réalité !
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J'avais un peu peur de ce manga que j'avais hésité à emprunter. Il faut dire que c'est un pavé, du coup, je craignais de m'ennuyer. Il n'en a rien été. L'histoire est prenante. Les chapitres rythment bien le récit. Il y a du suspense, de l'humour, du drame et j'ai bien aimé les personnages principaux que sont Gaga, Lou et Nimrod.

C'est appâtée par le titre qui se veut historique, que j'ai eu envie de découvrir cette nouvelle publication de la collection shonen de Glénat. Réalisée en plus pour un féru d'architecture, j'étais sûre d'avoir ainsi une aventure de qualité. Je pensais cependant que L Histoire serait plus qu'un simple décor, comme dans Eureka, malheureusement j'en demandais un peu trop...

Akira Ashimo qui officie sur ce gros tome relié, 2 tomes simples en vérité au Japon, est architecte et mangaka. Il débuta en 2018 en publiant un oneshot sur le site Jihen, du nom étrange de Calcul différentiel, calcul intégral, fin du monde, annonçant de suite la couleur d'une oeuvre singulière. Il est d'ailleurs quelqu'un d'atypique puis qu'il poursuit en parallèle des études d'architecture à Venise. Tout cela se mélange pour former une aventure assez surprenante dans les Architectes de Babel, l'oeuvre présente dont nous allons parler.

Pavé de plus de 500, celui-ci embarque le lecteur dans une aventure se passant à un moment et dans un lieu clé de l'Antiquité, au sein d'une légende dont même le lecteur actuel a entendu parler : la construction de la tour de Babel. Beaucoup de gens connaissent le mythe et l'auteur se propose de nous en offrir son interprétation. Pour ma part, j'en attendais beaucoup. Je pensais vivre à ses côtés une histoire passionnante s'appuyant justement fortement sur le contexte historique et l'architecte. J'ai été un peu déçue, trouvant cela un peu léger.

En effet, plus qu'un récit historique ou un récit artistique, l'auteur se propose de nous proposer un récit d'aventure, un récit d'amitié et de respect. Comme l'indique la couverture, nous allons suivre un duo de héros, l'un architecte attitré de Babel, l'autre génie qu'on envoie chercher pour le remplacer dans la construction de l'oeuvre majeure demandée par le Roi. le premier tome (= première moitié) nous conte comment l'architecte Gage va chercher, trouver et ramener le génie Nimrod. Ce n'est que dans le second tome (=seconde et dernière moitié) que l'on voit leur grand oeuvre prendre forme avec le destin qu'on lui connaît. A côté de cela, nous avons un décor historique faible et une architecture plus décorative qu'autre chose.

En effet, pour entraîner le lecteur, le mangaka a choisi de présenter son récit sous un angle léger et aventureux avec un héros revêche difficile à apprécier pour l'un, et totalement lunaire pour l'autre ce qui le rend également difficile à approcher. Aucune sympathie ne peut naître alors malgré les épreuves et leur caractérisation réciproque. Même l'ajout de personnages secondaires issus du peuple et de la caste des esclaves n'a pas vraiment réussi à m'émouvoir, tant j'ai trouvé cela superficiel.

Et c'est justement ce que je reproche au titre. Tout est superficiel, prétexte à, mais rien n'est creusé malgré la longueur. Tout s'enchaîne rapidement, l'attachement ne naît pas, ni la fascination ou l'émerveillement face à ce qui se passe, peut-être à cause des nombreuses coupes et ellipses. J'aurais aimé voir les héros faire oeuvre d'architectes plus concrètement et quantitativement. J'aurais aimé en apprendre bien plus sur la vie à l'époque dans ce coin du monde, car là aussi le décor historique est bien léger, et le côté très caricatural des hommes et femmes de pouvoir n'aide pas.

Ainsi, j'ai plus eu l'impression de me retrouver dans une aventure shonen où le but était d'amuser le lecteur, de l'entraîner à travers différents paysages, lieux et temps, tout en lui faisant découvrir très rapidement et superficiellement cette légende en ajoutant quelques éléments pour l'enrichir et tenter de l'humaniser, le tout en faisant une critique de ces sociétés tyranniques. La critique du monarque absolu s'engageant dans des travaux pharaonique pour flatter son égo étant assez évident, tout comme l'absurdité de la guerre, ou l'importance de bien traiter son peuple, base de tout, ou encore l'importance de voir loin et pas juste au bout de son nez. C'est plein de belles morales à défaut de nous couper le souffle. et on assiste à la naissance d'une belle relation entre deux grands architectes.

Peut-être aussi que cette absence d'effet wow - que j'aurais aimé retrouver - vient également des dessins, que j'ai trouvé tout juste honnêtes. Il y a vraiment des passages où les visages sont disgracieux. La volonté de rendre les monarques gigantesques pour nous impressionner tombe à plat et parait ridicule voire maladroite, tant le dessin est approximatif, pour ne pas dire raté côté proportion. Seuls les décors et costumes m'ont plu et paru un tantinet réaliste donc bien pensé, alors que le dessin des personnages avait plutôt tendance à me faire sortir de l'histoire.

J'attendais beaucoup des Architectes de Babel, j'en ressors un peu déçue et frustrée. C'est une aventure pleine d'allant, qui permet aux néophytes de rapidement découvrir ce mythe. C'est une aventure où l'on voyage, invente et réfléchit. Cependant, je pensais être soufflée par les dessins, ce ne fut pas le cas. Je pensais avoir un décor historique riche pour apprendre plein de choses, ce ne fut pas le cas. Je pensais plonger dans des prouesses architecturales, ce ne fut pas le cas. Un sentiment de trop peu m'habite, mais quelqu'un ayant moins d'attentes passera un très joli moment.
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C'est un seinen, une histoire mûre, prenante, saisissante et aboutie. La version japonaise est finie en deux tomes, mais la version française de son côté est dans un tome qui a les deux partie, et qui fait un peu plus de 500 pages. Nous sommes tellement happés dans l'histoire, que c'est vraiment bien que ce soit ainsi, et que notre élan ne soit pas coupé.

C'est un oneshot sorti assez confidentiellement par Glénat, en tout cas je ne me rappelle pas l'avoir croisé et en avoir entendu parler, avant de regarder la planning et d'être intriguée, du mangaka ASHIMO Akira, que nous découvrons.

Le graphisme est superbe, il nous immerge bien dedans, et le lecteur aimera attardait ses yeux dessus, notons surtout les vues d'en haut, avec un oiseau bien souvent. Un peu comme si nous partagions sa vision, vertigineuse et donne un rendu superbe. Il suffit pour le lecteur se se rappeler quand il va en hauteur, sur un panorama, et bénéficie en retour d'une vue qui n'a pas de prix.
Nous sommes plongés, dans Babylone, en Mésopotamie, un choix original et intéressant. Nous y parlons du désir, mais surtout de celui du roi de la cité de Babylone, de construire une très haute tour, qui se rapprochera du soleil, qui peut être vue comme un défi aux Dieux, à la Nature. Il parle d'unifier les langues.
Nous sommes remontés loin, 4000 ans plus tôt, 1754 ans avant notre ère, ça aussi c'est fou quelque part.
Hammurabi, le roi de Baylone prend des décisions sans ciller, qui peuvent être dures, et surtout il a une présence très importante, même sa carrure. Tout fonctionne sur de vieilles règles, dangereuses et mortelles, qui sont plutôt propices à anéantir la liberté d'expression. Très vite, suite à l'erreur d'un esclave, le ton est donné. Notre sang se glace d'effroi en même temps.
Nous allons rencontrés Gaga, l'architecte de la Cour, un jeune homme intéressant, attachant, fils de militaire, qui a parfois du mal à trouver sa place malgré ses talents et sa volonté. Lui se bat avec des plans, ses dessins, c'est tout aussi intéressant et important, mais la façon de voir en ce temps là est réductrice, et sans pitié.
Il va devoir trouver Nimrod, qui a une grande réputation. Il n'a pas le choix, et pourrait même en pâtir.
Gaga, Nimrod qui est assez spécial sur le coup mais a un talent indéniable, et Lou, la petite servante de Nimrod vont nous offrir les plus beaux moments de l'histoire. Une alliance intéressante, même si elle est quelque peu forcée.
Au milieu de tout cela, se mêlera guerre, trahison, pouvoir, stratégie, etc. Des moments qui nous feront retenir notre souffle et rien de nouveau non plus sous le soleil.
La lecture est très fluide et plaisante, on ne voit pas les pages défilées, et on est totalement accaparé par l'histoire, et même L Histoire. Les règles qui sévissent en ce temps là nous font froid dans le dos.
Cela a été très intéressant et percutant de suivre ces deux architectes. La fin a également une beauté, porteuse d'espoir et grands et beaux projets.
Un oneshot que je vous conseille, sauf si vous êtes un peu trop sensible.
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Ce one-shot a été une bonne lecture, même si je m'attendais à quelque chose d'un peu différent et ai donc été un chouïa déçue. Avec le résumé et le titre, je m'attendais vraiment à un focus sur la construction de la tour de Babel avec la rivalité entre l'architecte officiel de Babylone et celui mandaté par le roi.
Ce titre est en réalité une fresque plus globale de l'histoire de Babylone, de son apogée à sa chute. Il faut donc s'attendre à un gros angle historique avec plusieurs personnages sur le devant de la scène. Si j'ai trouvé ce côté histoire intéressant, 1 gros tome n'était pas assez pour que je me sente réellement investie. Babylone n'a été qu'un cadre à la guerre, alors que ça aurait pu être un personnage à part entière. le rythme était aussi en conséquence assez bizarre, avec plusieurs chapitres consacrés à une seule bataille ou que deux chapitres consacrés à la construction de la tour en elle-même. Si le duo de personnages principaux était intéressant à suivre dans sa rivalité et sa complicité, j'ai trouvé les personnages secondaires plus fades ou manichéens. Globalement, j'ai eu du mal à m'attacher à eux (les secondaires car trop fades ou excessifs, les principaux car obsédés par leur tâche et donc fermés aux lecteurs). En revanche, je n'avais une connaissance que limitée de l'histoire de Babylone et ça m'a donc fait du bien de replonger dans son histoire, son mythe, son destin et ses grands personnages.
Côté dessins, c'est assez commun, même si l'auteur a une patte bien à lui (surtout sur le chara-design). En revanche on sent l'amour de l'architecture (il me semble qu'il est architecte de base) et j'ai été plus d'une fois frappée par de belles mises en scène ou travaux sur les paysages et bâtiments.

Le roi Hammurabi de Babylone ordonne la construction d'une tour qui doit atteindre le soleil. Une tour qui liera tous les peuples ensemble et les motivera à parler tous la même langue. Une construction colossale et impossible à réaliser ! 
Le roi charge Gaga, un architecte de la cour d'aller récupérer Nimrod, un descendant de Noé. Il a 10 jours pour le faire sinon ce sera la peine capitale... 

Bien qu'un peu effrayé par le trait un peu fébrile des premières pages, je trouve cet album très bien dessiné. En effet, cela s'améliore très rapidement au fil des pages pour donner de superbes planches. En parlant de celles-ci, il y en a plus de 500 dans ce manga et cela ne se ressent à aucun moment tellement le récit est passionnant à lire. Une histoire qui mélange fiction et réalité historique mais aussi guerre, trahison et stratégie architecturale.
À noter qu'historiquement, la ville de Babylone a bel et bien existé contrairement à cette tour inspirée probablement d'une ziggurat de sept étages présents dans cette cité antique. Un mythe très connu puisqu'il sort de la genèse biblique.

Bref, cet album rentre immédiatement dans mon top de l'année 2021 que vous pourrez consulter sur mon profil. 

Lorsque j'ai vu ce one shot j'ai tout de suite eu envie de le découvrir. D'autant plus que je suis une grande fan d'histoire alors je dois avouer que lire un manga qui parle d'un grand pan de l'histoire de l'humanité, je ne peux que qu'adhérer. On a devant nous un bon gros pavé de plus de 500 pages. Je n'ai clairement pas vu les pages défiler et ce manga se lit à toute vitesse. Et j'ai beaucoup apprécié cette histoire. J'ai été plongé dans cette période phare de l'Histoire et ce fut un vrai bonheur de découvrir ou du moins redécouvrir la cité de Babylone. J'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à lire ce one shot. J'ai énormément apprécié le coup de crayon du mangaka. Les illustrations sont merveilleusement belles et clairement j'en ai pris plein les yeux à chaque page. Les émotions sont parfaitement bien retranscrites sur les différents personnages.

Dans cette histoire, on se retrouve plongé en plein coeur de la cité de Babylone. le roi Hammurabi ordonne la construction d'une tour qui doit atteindre le soleil. La plus grande construction jamais effectué. Un chantier de taille quasi impossible à réaliser. Surtout à cette époque. Mais le roi décide alors il faut à tout prix que cette tour soit construite. Pour cela, il charge Gaga, un architecte de la cour d'aller récupérer Nimrod, un descendant de Noé, dans la ville de Dilmun. Et si il ne ramène pas sous dix jours un châtiment impitoyable l'attend..

J'ai adoré les différents personnages que l'on rencontre au fil de notre lecture. Gaga est un architecte de talent mais ce n'est pas le mieux qualifié pour ce chantier titanesque. Il fait partie de la cour du roi et doit absolument aller trouvé Nimrod. D'ailleurs, j'ai vraiment beaucoup aimé ce personnage. Il est quelque peu particulier, il ne parle quasiment jamais, il oublie même de manger si on ne lui rappelle pas. Il se noie littéralement sous le travail et c'est surtout un architecte avec un immense talent. Il est tout bonnement incroyable. J'ai beaucoup aimé la petite Lou, elle est au service de Nimrod et c'est clairement grâce à elle qu'il ne meurt pas de faim vu qu'elle lui apporte ses repas à chaque fois. Cette petite est vraiment adorable et beaucoup trop mignonne. Elle est vraiment géniale cette gamine. Elle est hyper touchante et clairement elle n'a pas eu une vie facile. Nimrod l'a sauvé d'un avenir bien sombre. Et j'aime beaucoup la relation qu'ils ont tous les deux. Encore plus quand Gaga s'ajoute dans ce duo.

L'histoire est fascinante à suivre surtout que c'est un énorme pan de l'histoire. La cité de Babylone a son apogée, cette fameuse tour de Babylone que l'on connait tant. Une page de l'Histoire si fascinante et surtout si passionnante. C'est dingue quand on pense à ce chantier si monstrueux avec leurs moyens de l'époque. Je ne sais pas vous mais moi vraiment je trouve ça absolument fascinant à voir. Comment créer une tour aussi grande en ayant si peu de moyens comparé à ce que l'on a de nos jours. C'est remarquable.

Si vous êtes fan d'Histoire, ce manga est fait pour vous. Et même si vous n'êtes pas fan, je suis sûre qu'il saura vous plaire. On se plonge dans l'Histoire, une grande page de l'Histoire même. Ce one shot est percutant et fascinant à découvrir. On suit nos deux architectes dans une aventure palpitante. On ne voit pas les pages défiler tant on est embarqué dans cette histoire. C'est super addictif à lire et on veut savoir comment tout ça va se finir. Les personnages sont très intéressants à découvrir et l'histoire fascinante. C'est un vrai bonheur d'avoir pu dévorer ces 500 pages.
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Le manga se passe a Babylone au -1754 avant notre ère, sous le règne du roi Hammurabi un tyran sanguinaire. Il porte sur un jeune architecte, Gaga, qui a le devoir de ramener le meilleur architecte au monde, Nimrod, afin de construire la tour de Babel destinée à toucher le soleil. de nombreux obstacles vont se dresser sur la route de Gaga et Nimrod, une guerre va se déclencher pendant l'élaboration de leur projet. le manga dégage une atmosphère a la fois de tension et de créativité.

Les illustrations sont fidèles au style du manga, avec les normes comprises dans ce domaine, images en noir et blanc, yeux agrandis, expressions et traits du visage exagérés, beaucoup de détails, multitudes de gros plans, crayonné fin et précis avec une grande présence des ombres. On retrouve également ces tracés autour des personnages pour accentuer leurs émotions. Il y a plusieurs pages ne contenant qu'une seule illustration très belles et symboliques, apportant une impression de véritable tableau. Par ailleurs, le livre étant un manga , il se lit à l'envers.
Les personnages comme les paysages sont très travaillés et sont beaux à voir si le style manga vous touche.

Les personnages sont très divers allant de la petite fille innocente à l'homme assoiffé de puissance et de violence, en passant par les architectes pleins de talent et de créativité. Chacun a sa personnalité ainsi que son destin ce qui entraîne de multiples rebondissements, apportant beaucoup d'intérêt à l'histoire.

Ce livre est très intéressant et plaisant à lire, car il traite une histoire et un thème antique. Cependant il est présenté sous la forme moderne qu'est le manga en plus de l'histoire haletante et des personnages touchants.
Cette histoire permet d'en savoir plus sur le mode de vie, comme l'écriture sur tablettes en argile, les rapports entre les différentes personnes dans la société, le système politique de Babylone à cette époque, mais également sur l'élaboration de la tour de Babel. Il apporte donc diverses informations fondues dans l'histoire du récit.

Nous sommes agréablement surprises de ce livre autant par ses illustrations et personnages, que par le fait qu'il traite d'un sujet antique bien qu'il soit présenté sous forme moderne, le manga.

La première de couverture est plutôt imposante. Elle nous plonge directement dans le contexte avec la présence de la tour de Babel et de l'architecte Gaga, en plus d'être assez inquiétante de par la présence de regards en arrière plan, ce qui peut donner une impression de danger. L'illustration est colorée, ce qui peut être plaisant à l'oeil du lecteur et rajoute de la modernité à l'oeuvre mais le fond sur lequel sont apposés le titre, l'éditeur, l'auteur (…) est sombre. Elle contient des informations, comme une très courte biographie de Gaga.
La quatrième de couverture présente cette fois Nimrod, avec la tour de Babel en arrière plan avec des mains qui essayent d'attraper le monument. Elle est également colorée, et contient une très courte biographie de Nimrod avec cette fois non pas le titre mais un résumé de l'oeuvre.
Ces deux couvertures sont en fait en opposition : la première de couverture est plutôt faite de couleurs chaudes alors que la quatrième de couverture de couleurs froides. Elles sont toutes les deux disposées de la même manière mais ne présentent pas les mêmes personnages et des petites éléments se transforment d'une couverture à l'autre.

Ce livre pourrait plaire à tout le monde, mais plus particulièrement si la culture antique vous plaît et que vous aimez le manga. Il est assez tout-public, il correspond plutôt à des adolescents mais peut parfaitement convenir à des plus âgés ou plus jeunes sachant bien lire.
Louise

Je ne suis pas une spécialiste des mangas, mais essaye de m'y intéresser. Pour « Les architectes de Babel » signé Akita Ashimo, réunissant en un seul tome de plus de 500 pages les deux conçus initialement, je n'ai pas peiné à la lecture car le texte était lisible, dans la taille des caractères et le choix des typographies, ce que j'ai grandement apprécié car j'ai horreur de m'abîmer les yeux pour lire.
La lecture est simple, on suit le scénario sans peine, clairement centré sur deux architectes, Gaga et Nimrod, d'où le titre, et ce qui peut expliquer que la construction de la tour ne prenne pas beaucoup de place finalement.
Pour le dessin, je reconnais y être peu sensible, trouvant souvent que tous se ressemblent, quel que soit le manga abordé, avec des expressions très stéréotypées.
Mais j'ai été surprise par le retournement du mythe car dans l'oeuvre, le roi de Babylone Hammurabi demande la construction de cette tour pour « concrétiser sur terre une paix véritable nourrie par l'unification de toutes les langues ». Pourquoi ce changement ? Pour indiquer que l'on peut communiquer autrement que par les langues, Nimrod, perdu dans son monde, ne répondant jamais à rien ? Et Gaga cherchant tout de même à le comprendre par l'analyse de ses plans, et sa servante sachant répondre à ses besoins ? Il ne faudrait pas que le possible message choisi induise en erreur des lecteurs ignorants du mythe originel, au risque de ne plus se comprendre…

Dans Les Architectes de Babel, le roi Hammurabi nourrit un ambitieux projet : construire une immense tour qui s'élèvera jusqu'au soleil. Pour parvenir à ses fins, il sollicite Gaga, le meilleur architecte de Babylone, non pour mener à bien cette construction, mais pour lui ramener Nimrod, le génial descendant de Noé.

Tout le monde ou presque connaît la légende de la Tour de Babel, cet édifice que les hommes ont voulu bâtir pour s'élever jusqu'au ciel, avant que les dieux, furieux devant tant d'ego, ne se vengent en les privant d'un langage commun.

Eh bien, ici, c'est le contraire. C'est le roi Hammurabi qui se met en tête d'unifier les langues pour asseoir sa domination sur les territoires qu'il a conquis, et la tour est censée lui servir à accomplir cet objectif. Comment ? Euh… Eeeuuuh… Voilà.

Alors, en creusant vraiment, on peut se dire qu'il a réussi son pari, avec les deux architectes qui arrivent à se comprendre sans avoir besoin de communiquer à l'aide de mots, mais la motivation de Hammurabi reste absurde. J'aurais trouvé bien plus crédible qu'il désire cette tour par pure prétention, en symbole de sa grandeur, plutôt qu'en se basant sur ce prétexte qui n'a aucun sens, hormis le fait de se rapprocher du mythe d'origine.

Dans l'ensemble, j'ai vraiment eu du mal à apprécier cette histoire. Elle aborde de nombreux sujets, portés par de nombreux personnages et de nombreux enjeux, mais qui sont traités superficiellement, à grands coups d'ellipses. En dépit de son apparence de pavé, ce manga ne contient pas assez de pages pour tout ce qu'il veut raconter.

La relation de Gaga avec sa famille n'est pas assez exploitée, le contexte historique est… Disons que si vous ne le connaissiez pas avant, vous ne le connaîtrez guère mieux après, et les manigances des différents protagonistes tombent vite à plat.

Je déplore également l'aspect manichéen et moralisateur de l'histoire. Certes, c'est la leçon du mythe de Babel, que l'ego des hommes est destiné à être puni, mais il s'agit d'une réécriture, et j'aurais apprécié un peu plus de nuance.

Enfin… La fin. Elle me laisse perplexe. En fait, je ne suis même pas sûre de l'avoir comprise. Que signifie ce défilé de monuments relativement modernes ? Nimrod avait-il la capacité d'anticiper le futur ? Était-il juste à ce point en avance sur son temps ? Et que faut-il déduire du devenir du Gaga ?

Ce mélange d'Histoire, de génie et de construction / mécanique m'évoque beaucoup la série Da Vinci's Demons, mais autant j'ai apprécié les deux premières saisons de celle-ci, autant le courant n'est pas passé avec ce manga. Je vous invite à le lire si vous voulez vous faire votre propre idée à son sujet. Pour ma part, je pense que je ne mettrai pas longtemps à l'oublier.
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