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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Jour de l'effondrement » est le retour d'un jeune homme sur les lieux de son malheur, sa ville natale, où il a passé les seize premières années de sa vie, mais surtout là où il a tué, cinq ans plus tôt, celui qu'il considérait comme son meilleur ami.

Il le dit dès les premières lignes, et on entre tout de suite dans une ambiance de plomb, où le gris domine, où personne n'a de nom, sauf Sonia, la soeur du meilleur ami décédé, seul personnage positif, même s'il a lui aussi son lot de souffrances.

Ce retour de quelques jours sera majoritairement une errance dans les lieux connus : le fleuve où les deux amis allaient se baigner, la tour dans lequel le meilleur ami assassiné vivait avec sa mère et sa soeur, et qui est désormais inhabitée pour cause de destruction prochaine.

Rédigé sous la forme d'un monologue, on apprend peu à peu quelles sont les raisons qui ont poussé le jeune homme à tuer son ami, la spirale de mal-être dans lequel il est s'est enfoncé, cédant peu à peu la place à un sentiment de jalousie et d'autodestruction (qui s'est finalement retournée contre son ami), l'amitié malsaine qui régnait entre les deux garçons, la culpabilité dans laquelle il vit désormais. le personnage principal cherche à atteindre le fond, sans désir de s'en sortir, sans envie tout court, ni sentiments.

Le résultat donne un roman très froid, dans lequel je n'ai pas réussi à me sentir à l'aise à un seul moment. Aucun personnage n'est attachant, tout est triste, morne, sombre. A souligner toutefois, l'écriture très belle de Michèle Astrud, qui rend poétique des situations tristes comme la pluie. On se laisse emporter par sa prose, si bien que parfois, il arrive qu'on en perde un peu le fil de l'histoire (il y a eu quelques passages que je n'ai pas su situer dans la chronologie des faits, et cela m'a gênée).

J'ai reçu ce roman dans le cadre de l'opération « Masse critique » et je remercie Babélio et les éditions Aux forges de Vulcain pour ce texte exigeant et marquant
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Tout d'abord, merci à Babelio pour cette nouvelle opération Masse Critique ainsi qu'aux Éditions Aux Forges de Vulcain pour cet exemplaire de le Jour de l'Effondrement.

Je l'admets, je suis déçue. Ce livre, je voulais l'aimer. Il avait jusqu'ici de bonnes critiques et cela me désole un peu de faire chuter la note. D'autant plus que je ne peux pas reprocher à Michèle Astrud de mal écrire. le style est irréprochable. Je n'ai relevé que peu de fautes. Les descriptions sont belles, soignées, visuelles. Très détaillées, très sombres. Trop pour moi. C'est lent, c'est morne, c'est déprimant. J'aime mes romans avec plus d'action, ou à défaut, d'interactions entre les personnages.

Or, le principal problème est là : on ne croit pas à ces relations, à ces amitiés. Les dialogues sont tout sauf crédibles (à 16 ou 21 ans, personne ne parle pas comme ça, même chose pour les autres personnages, les ivrognes/SDF notamment). le style très intellectuel fonctionne bien pour les passages pensés et les descriptions, même s'ils me laissent personnellement de marbre, mais impossible de rentrer dans les passages parlés. Les personnages sonnent faux, ils sont distants, obscurs, sans émotion, antipathiques au possible. Et quand notre lecture touche à sa fin, on n'a toujours pas cerné grand-chose de leurs personnalités. J'ai cette décevante impression de n'avoir rien appris du personnage principal, qui est pourtant le narrateur : on connait les grandes lignes de son histoire, mais on ne comprend pas ses frasques, ses états d'âme. Pourquoi est-il si froid, si apathique? Il est toujours dans la fuite, dans le rejet, il méprise le monde entier. Il n'a rien pour lui, je n'ai même pas réussi à le prendre en pitié. Les rares indices sur son caractère ne se confirment pas nettement, s'infirment même parfois. Il est flou, insaisissable.

Pour moi, ce livre ressemble un peu à de l'art contemporain ou à certains films d'auteurs français un peu ronflants. On attend qu'il s'y passe quelque chose, mais ce n'est finalement qu'une enfilade d'événements sans profondeur, avec un message présent sans doute, mais qui nous échappe et qui n'éveille en nous que l'ennui. Quand vient le générique de fin, on reste avec une impression un peu malsaine de vide et de soulagement.

Bref, je dois préférer la littérature plus populaire, moins érudite. Ce livre n'était pas pour moi, il ne m'a pas touchée, même si cela n'enlève rien au talent de l'auteur qui a une plume très précise (ce qui s'entend, pour une professeure de génie civil) et poétique.
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