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Critique de Liliz


« J'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour. La sonneuse fut tout épouvantée lorsque je sortis avec elle par la porte du cloître. Je lui contai mon aventure; elle me dit qu'elle était venue remplir les fonctions de son père malade : nous ne parlâmes pas du baiser. » Une phrase, un petit, tout petit élément littéraire, quelques mots tirés de l'oeuvre de François-René de Chateaubriand (plus particulièrement Les Mémoires d'outre-tombe) ont suffi à Jérôme Attal pour déclencher l'écriture de la petite sonneuse de cloches. J'aime assez cette idée de partir d'un fait quasiment invisible, tel un fil que l'on tire, un tout petit événement qui déclenche par effet papillon toute une série de rencontres et d'aventures. C'est ce fameux baiser d'une sonneuse de cloches qui donne corps à ce roman.

Deux époques : celle à laquelle vécut Chateaubriand, à la fin du 18ème siècle, à Londres, alors en exil pour échapper à la période post révolutionnaire française. Il a un rêve, devenir écrivain, erre dans la capitale londonienne dans l'espoir d'échapper à sa condition miséreuse de l'époque et, par inadvertance, se retrouve enfermé dans l'abbaye de Westminster où il rencontrera quelques heures plus tard, cette petite sonneuse de cloches sont l'image le poursuivra des années durant, jusque dans l'écriture d'un de ses plus grands ouvrages Mémoires d'outre-tombe. Est-ce un rêve ? Est-ce la réalité ? Est-ce une vision, un spectre, une présence ? Ou réellement une rencontre emprunte du romantisme de l'époque ? Toutes ces interrogations seront le fil conducteur de ce livre.
Deuxième époque : Joachim Stockholm vient de perdre son père, éminent professeur qui, sa vie durant, a écrit de nombreux essais littéraires. Gravement malade et diminué, sur son lit d'hôpital, il griffonne dans un carnet ses dernières recherches. A sa mort, son fils retrouve cet énigmatique écrit et décide de partir sur les traces De Chateaubriand et de la mystérieuse petite sonneuse de cloches. Direction Londres où il sera accompagné par un ami de son père qui le guidera et le mènera jusque Westminter rencontrer la conservatrice du lieu afin de consulter les registres des sonneurs de cloches. Mais une bibliothécaire londonienne, intéressée, semble-t-il, par ces documents, les a subtilisés. Mais quel est son but ? Est-elle à la recherche de la sonneuse de cloches De Chateaubriand ? Poursuit-elle la même chose que Joachim ? Est-ce un hasard ? L'aventure continue pour le narrateur, que découvrira-t-il ?

L'intrigue est bien ficelée et, comme je le disais au début de ma critique, j'aime particulièrement lorsqu'un auteur s'empare d'un fait « insignifiant » pour créer une histoire qui se tient et lier des personnages les uns aux autres. Globalement, j'ai apprécié le style de l'auteur même si certaines phrases me paraissaient interminables, l'écriture reste fluide et agréable. Autre petit bémol, mon attente était peut-être trop forte par rapport à la quatrième de couverture, par conséquent j'ai été un peu déçue, je m'attendais peut-être à un peu plus de rebondissements, de secrets, de mystères. Quoiqu'il en soit, merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont, pour ce bon moment de lecture.
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