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3,48

sur 104 notes
L'amour sonne toujours deux fois

Préparez vos valises. L'eurostar vous attend. Direction Londres.
Vous allez accompagner Joachim dans une enquête qui lui tient à coeur.
Son père, un grand professeur de littérature française, a laissé à sa mort un carnet dans lequel il a jeté les premières esquisses d'un projet d'écriture sur les amours De Chateaubriand.
Un chapitre qui se résume à une question énigmatique dédiée à une sonneuse de cloches de l'abbaye de Westminster attire alors son attention.
Une jeune fille dont Chateaubriand évoquera le tintement d'un baiser dans ses "Mémoires d'outre-tombe " quelques décennies plus tard.

Les investigations de Joachim nous emmeneront dans les rues de Londres à la recherche de l'identité de cette mystérieuse sonneuse et nous permettront peut-être de savoir à quel point ce baiser qui résonne encore a pu embraser le coeur de l'écrivain...ou de manière beaucoup plus surprenante le sien ...

Un petit vent londonien rafraîchissant nous pousse à tourner les pages de ce roman qui pétille d'humour et de beaux sentiments. Une fiction originale, tour de passe-passe magique, qui n'hésite pas à solliciter l'imagination du lecteur pour donner à la réalité un air de légèreté revigorant.






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A la mort de l'éminent professeur de littérature française Joe J. Stockholm, son fils, en l'occurrence le narrateur, découvre le plan de l'ultime ouvrage que préparait le vieil homme, et qui devait être consacré aux amours De Chateaubriand. Curieusement, il semblait beaucoup s'intéresser à un détail des Mémoires d'Outre-Tombe : l'allusion à un baiser et à une petite sonneuse de cloches de l'abbaye de Westminster. le fils décide de se rendre à Londres sur les traces de la mystérieuse jeune fille. Ses découvertes vont bouleverser sa propre existence.


Jérôme Attal s'empare d'un véritable mais infime élément de l'oeuvre De Chateaubriand, pour broder une histoire dédoublée, au travers de plus de deux siècles, par un habile jeu de miroirs. Avec pour point focal la découverte du grand amour romantique, vont s'entremêler l'évocation historique, faisant revivre avec réalisme le Chateaubriand de 1793, émigré à Londres pour fuir la Terreur française, écrivain en devenir pour l'heure dans le plus grand dénuement, et la quête contemporaine du narrateur.


J'ai beaucoup aimé l'originalité du sujet et de la construction, la force et la crédibilité de l'immersion historique, ainsi que l'humour et la belle écriture travaillée, ornée de jolies trouvailles et de tournures poétiques. Malheureusement, après (et sans doute en raison de) mon enthousiasme du début, une certaine frustration s'est peu à peu installée chez moi, alors que tension et mystère disparaissaient rapidement pour céder la place à une intrigue romantique, certes jolie, mais somme toute assez banale. Après une alléchante mise en appétit, je suis en quelque sorte restée sur ma faim, un goût de trop peu ou d'inachevé en bouche.


Brillant sur la forme, tant par la construction du récit que par le style de l'écriture, La petite sonneuse de cloches ne m'a pas semblé tenir toutes les promesses que son idée originale avait fait résonner en moi : je garde l'impression globale d'un bon livre certes, mais après avoir cru pendant tout le début qu'il serait un coup de coeur. La déception est toute relative, mais dominante néanmoins. Dommage.

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Au début des années 2000, un professeur de lettres meurt dans un hôpital où il a laissé un carnet de liaison avec son infirmière car il ne peut plus parler.
Ce n'est pas seulement un carnet de liaison car son fils Joachim découvre que son père travaillait sur le séjour qu'a effectué Chateaubriand , réfugié à Londres en 1793 pour échapper à la Terreur.
Il parle de la petite sonneuse de cloches de l'abbaye de Westminster et de son baiser furtif. Il est aussi question de cet épisode dans les Mémoires d'outre-tombe.
Joachim décide de continuer le travail de son père et part à Londres où il rencontre un ami de son père et s'aperçoit qu'une jeune bibliothécaire s'intéresse aux mêmes recherches que lui.
Certaines scènes sont étonnantes comme les sonneurs de cloches de Westminster à notre époque . le moment où Chateaubriand arrive à Londres en 1793, affublé d'une rage de dents est très colorée. Il arrive chez un dentiste très original qui le qualifie d'émigré. Et oui, il arrive d'une France en plein tumulte après tout, où les nobles et les nantis ont intérêt à disparaître pour quelques temps.
Ce détail de la vie De Chateaubriand m'a bien intéressée.
Le texte est remarquable, très harmonieux, admirablement exprimé, très original.
J'ai dû faire des efforts pour rester dans l'ambiance du livre mais c'est très personnel.
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L'idée de départ est originale : alors que son père Joe J Stockholm, spécialiste De Chateaubriand, vient de mourir, Joachim s'aperçoit que dans son dernier opus, il s'intéressait à une petite sonneuse de cloche.

Tout part d'une phrase dans les « Mémoires d'Outre-tombe » : « J'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour ». S'agit-il d'une histoire d'amour méconnue De Chateaubriand, alors qu'il était en exil à Londres en 1793 ?

Joachim, aidé d'un ami de son père, qui croit que cette jeune fille n'existe pas, et qu'elle sort tout droit de l'imagination fertile du Chevalier, dont la vie sentimentale fût mouvementée. Il nous emmène donc sur les traces du grand homme, via l'Eurostar, et tente de refaire le parcours de François-René dans les rues de Londres de l'époque.

Tout commence par un rendez-vous chez le dentiste (le gentil dentiste dit-il) pour Chateaubriand, pour un arrachage de dent, avec en guise d'anesthésie une « ébauche d'hypnothérapie ». Il se rend ensuite à l'Abbaye de Westminster, où reposent des hommes célèbres, s'y laisse enfermer et un baiser le réveille.

On va ainsi alterner le parcours De Chateaubriand dans le Londres de l'époque, à la recherche de la jeune fille dont il pense être tombé amoureux et ses conditions de vie on ne peut plus précaires et celui de Joachim qui se lance sur ses traces, pour vérifier si la petite sonneuse de cloches existe vraiment.

J'ai choisi ce livre pour Chateaubriand, évidemment, et découvrir un petit secret dans sa vie, pourquoi pas ? Mais, déception car on a droit à une « historiette d'amour » dans histoire d'amour…

Dommage, car Jérôme Attal écrit vraiment très bien et son sujet était prometteur. J'ai lu, il y a longtemps, un livre sur les histoires d'amour du Chevalier, écrit par un autre spécialiste De Chateaubriand, alias Jean d'Ormesson, : « mon dernier rêve sera pour vous » qui m'a laissé un grand souvenir…

Il m'avait convaincue de lire « Les Mémoires d'Outre-tombe » qui trônent fièrement dans ma bibliothèque et que…. Je n'ai pas encore lues !

J'ai quand même passé un agréable moment de lecture, car la plume de l'auteur m'a plu. Jolie petite histoire. Et, la couverture est très jolie.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont qui m'ont permis de découvrir ce livre et son auteur.

#LaPetiteSonneuseDeCloches #NetGalleyFrance
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J'aurais aimé me perdre dans les rues de Londres, me cacher dans ce brouillard si propice aux rencontres, aux intrigues, mais le fog londonien ne m'a pas enveloppée de son étrange sensation. Je suis restée hors de sa portée et je le regrette. Oui, je le regrette car cette petite histoire entre François-René de Chateaubriand et cette sonneuse de cloches qui lui aurait donné un baiser dans l'abbaye de Westminster, avait quelque chose de romantique, de doux, de surnaturel...

« J'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour ».
Quelle belle idée de développer une accroche des Mémoires d'Outre-Tombe ! Rien qu'un détail pourtant, mais une fiévreuse recherche de l'amour, la nostalgie d'un bref moment partagé.
Une construction de roman originale aussi : deux histoires construites en parallèle, celle du Chevalier exilé à Londres en 1793 (fuyant la Terreur qui sévit en France) et celle du narrateur en 2003.
Une écriture soignée, riche de mille tournures, parfois teintées d'humour...

Tout cela est très bien, rien à dire. Mais je ne ressens pas ce sentiment de plénitude qui me traverse quand j'ai terminé un bon roman. Il me manque quelque chose que je ne sais définir... Peut-être faut-il laisser les fantômes dormir.
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Je connaissais l'émouvante " petite cloche au son grêle " de Paul Vacca, et pas encore cette petite sonneuse de cloches, dont on a beaucoup parlé. C'est chose faite! Je n'avais rien lu jusqu'ici de l'auteur.

Dès le départ, j'ai apprécié le style pétillant, plein d'humour , que l'auteur prête à son narrateur contemporain, Joachim, fils d'un professeur de littérature qui vient de décéder. le voilà embarqué dans une quête mystérieuse, à Londres, sur les traces De Chateaubriand.En effet, d'après une phrase énigmatique laissée par son père , le célèbre auteur aurait vécu un épisode amoureux avec une adolescente, remplaçant son père pour sonner les cloches dans l'Abbaye de Westminster.

Jérôme Attal alterne passé et présent. Il restitue à merveille l'ambiance londonnienne de 1793, alors que Chateaubriand, dans un dénuement extrême, ayant fui la révolution française, survit difficilement.

Les premières pages m'ont enthousiasmée. Cependant, les deux rencontres amoureuses en parallèle, celle de Joachim et de Maribel pour l'époque contemporaine, et De Chateaubriand et sa sonneuse, ont affadi le propos, je trouve. Et j'ai fini par m'ennuyer un peu, l'aspect sentimental primant sur le reste. Et certains détails ( comme le cimetière) m'ont paru peu vraisemblables.

Dommage! J'ai néanmoins eu plaisir à découvrir l'auteur. J'ai aimé son écriture virevoltante et malicieuse. Si vous avez un autre livre de lui à me conseiller, je suis preneuse!
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Jérôme Attal a l'art de débusquer l'entrefilet qui débouchera sur un roman.
Pour 37, étoiles filantes, c'est une anecdote méconnue autour de la brouille entre Sartre et Giacometti qui lui sert de prétexte.

Pour ce roman, c'est une ligne trouvée dans un paragraphe des Mémoires d'outre-tombe, que l'auteur cite « J'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour ».

Le récit d'ouverture campe un personnage dont on ne connaît au début, que le prénom, se dirigeant chez un « gentil dentiste ». Son apparence physique ( teint cadavérique) et son accoutrement choquent une patiente. Elle lui trouve cependant « du charme » émanant de ses « yeux ardents ».
Ce chevalier de vingt-cinq ans, qui a déjà bourlingué, redoute la séance de torture qui l'attend. Moment d'incompréhension et d'effroi quand on lui parle d'introduire « un pélican » dans sa bouche ! le dentiste, mal perruqué, en guise d'anesthésie, lui conseille de se focaliser sur un souvenir agréable. Pour Chateaubriand et non « Chat O'Bryan », ce sera le BAISER qui a scellé sa rencontre avec la petite sonneuse de cloches dans l'abbaye de Westminster tout dernièrement.

Ce fait divers intéresse d'autant le professeur Joe J.Stockholm qu'il a entrepris de publier un nouvel ouvrage sur ce Français exilé à Londres, relatant les amours de « l'écrivain, grand coureur de jupons ». Projet qu'il n'aura pas pu, hélas, mener à son terme. La canicule de 2003 l'emporte, plongeant son fils, Joachim, dans un total désarroi qui « siphonne son coeur ».
En possession du cahier de liaison de son « Daddy », il découvre le plan détaillé de son projet, ce qui va le motiver pour entreprendre de poursuivre les recherches de feu son père. le narrateur brosse un portrait de son paternel pétri d'amour : professeur célèbre, à « la générosité au-delà de la moyenne », au charme irrésistible ». Il avait
la littérature chevillée au corps, on pourrait dire jusqu'au pied, avec « sa pantoufle frappée de l'effigie d'Edgar Allan Poe » ! C'est grâce à sa bibliothèque que le fils a rencontré la littérature et a été biberonné à la poésie de Brautigan !


Et voici le romancier qui nous embarque à Londres en Eurostar pour suivre Joachim dans son « enquête familiale ». IL tient à honorer la mémoire de son père, comprendre sa fascination pour cette quête et espère résoudre cette énigme laissée en suspens. D'un côté, le doute le taraude : « la gamine n'aurait jamais existé » ! de l'autre il est galvanisé par le passager croisé qui lui conseille de foncer.
Il sera secondé par un collègue de son père, Marin Maret qui lui a donné rendez-vous au Wolseley, endroit chic, fréquenté en son temps par Lucian Freud, cité en exergue.
Les rencontres providentielles se multiplient : avec Damien, un des sonneurs de cloches et avec Miss Silsburn, la gardienne des trésors de la bibliothèque de Westminster.

Le récit devient haletant quand celle-ci constate le vol des registres qu'elle
voulait exhumer des archives pour permettre à Joachim d'effectuer ses recherches !
Quelle étrange coïncidence ! Qui peut bien être la personne qui s'intéresse au même sujet que lui ? Serait-elle Mirabel, la bibliothécaire de Marylebone, aux « cheveux fins couleur miel »? Plutôt que de prévenir la police, Joachim promet de remonter jusqu'à elle. On est embarqué dans cette chasse au trésor, toujours dans des dédales de couloirs, cette fois dans une autre bibliothèque. Aussi futé que Sherlock Holmes, il les tient les documents volés sauf qu'une collision frontale avec la « petite voleuse » s'avère brûlante et douloureuse.
Il lui reste à comprendre pourquoi elle voulait consulter les mêmes archives que lui !
Serait-elle une descendante De Chateaubriand ? Elle alimente le mystère, lui promettant de lui remettre « quelque chose » lors d'une fête à laquelle elle le convie. Posséderait-elle des lettres ?
Rebondissement : méprise de Marin, quant au contenu de cet objet, ce qui lui vaut la colère de Joachim qui l'accuse d'être « un chateaubrigand ».

Au chapitre II, on retrouve le jeune chevalier, croisé en ouverture du roman, « la joue enflée comme la poche d'un pélican », à la recherche de pitance et désireux d'écrire et totalement tourneboulé par sa rencontre avec la petite sonneuse. Il ressent « le premier feu de l'amour ». Comment la retrouver ? En pistant le père !
Au chapitre IV, on suit le déménagement De Chateaubriand pour une mansarde dans le quartier de Violet, celle pour qui son coeur bat. Vont-ils se croiser ? Se parler ?

Joachim arpente, écume tous les quartiers que le migrant Chateaubriand et Violet ont fréquentés ainsi que celui où Mirabel travaille. Un conseil : consulter une carte pour repérer tous ces lieux cités : Soho ,Holborn, Chinatown St James's Park, the Strand, les quartiers de Bloomsbury, de Marylebone, Shaftesbury Avenue, Cavendish Square Gardens, Oxford Street, Regent Street, Carnaby street, Piccadilly Circus, Covent Garden, Drury Lane…

La mise en parallèle du Londres fréquenté par Chateaubriand ( aux « venelles infâmes », avec ses chaises à porteurs, ses colporteurs, « les cabriolets jaunes de filles de Covent Garden », un Londres, en novembre, noyé dans une « purée de pois mouchetée de charbon », où l'on croise des renards faméliques le long de la Tamise) et du Londres actuel où se fond Joachim, permet de capter sa métamorphose. Londres sous la pluie avec « des passants plus lestes que des gouttes de pluie sur un carreau » et « des sirènes iridescentes ». Londres gourmand avec les stands de cupcakes, de carrot cakes, les pyramides de « gingerbread muffins », les « marmelades de Fortnum and Mason ».
Quant à la libraire Deboffe dont Chateaubriand «  parle abondamment dans ses Mémoires », elle a fait place à un restaurant chinois.
Jérôme Attal aime apporter une trame historique à ses romans : ici il distille en filigrane des allusions à « la France qui chavire inexorablement dans la terreur », « pays de la beauté et de la terreur. de la splendeur et de l'incendie. », d'où ces migrants qui trouvent refuge en Angleterre.
La précision avec laquelle il décrit les lieux (abbaye de Westminster, bibliothèques de Westminster et de Marylebone) donne de la force au récit. La beauté irradie des portraits de Violet et Mirabel aux prénoms savoureux et au charme magnétique.



Dans ce livre-ci on devine « le garçon sensible » qui y a mis « tout son coeur », qui lui aussi, à la période de Noël, arbore « un pull de Noël », qui ne cesse de convoquer les souvenirs de ses parents. Il nous fait partager la culture britannique, comme les « soldiers » qui correspondent à nos « mouillettes » ou «  les Scottish eggs », la porcelaine Emma Bridgewater. Il rend un hommage indirect à sa Majesté la reine, rappelant la date du 17 novembre, jour anniversaire de son accession au trône.


Jérôme Attal distille des réflexions sur la vie, l'amour : « Il n'y a pas de permanence à la félicité. » Il explore l'état amoureux (« On ne prémédite pas de tomber dingue d'une personne. ») et s'interroge sur l'empreinte que nous laissons. Il garde son sens de la formule qui fait mouche et le lecteur, conquis, se surprend à souligner sans fin toutes ces expressions originales, inattendues (« des cheveux montés en cumulonimbus », « un croissant de lune en travers de la gorge » !). de plus, il jongle avec les comparaisons et les jeux de mots et nous en amuse !Par exemple :« aimable et usant. Aimusant », ou « embauchée/débauchée », «  Gog et Magog/démagogues », Mirabel/Mira-Bell ».

Jérôme Attal, le plus British de nos écrivains français, un amoureux invétéré de Londres souligne la propension des Anglais à finir leurs phrases par une interrogation, ce que l'on enseigne comme des « question tags » !

En revisitant une tranche de la vie De Chateaubriand, l'auteur nous incite à lire ou relire ses Mémoires. Avec cette immersion dans Londres, l'écrivain nous donne une envie d'escapade sur les traces de son enquêteur afin de visiter Westminster Abbey. Jérôme Attal gagne notre empathie avec sa touchante confession en clôture du roman. Il nous offre une déambulation éclectique dans la littérature (Duras, Salinger, Austen, Bataille) et la peinture (National Gallery, Boudin, Monet, Staël) et une réflexion sur le rôle de l'écrivain poète : « Laisser au lecteur quelque chose de beau dans la tête, quand il tourne la page ». Pari gagné avec cette passionnante et haletante double quête amoureuse au souffle romanesque puissant. Dans ce roman, le troubadour des lettres « a logé tout son coeur. », sa fantaisie, sa sensibilité, son humour et sa poésie.
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Quelle belle idée de départ !
Un vénérable professeur de littérature française est interpellé par les dernières phrases du chapitre cinq du livre dixième des Mémoires d'outre-tombe.
Voici ses phrases : " j'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour. La sonneuse fut épouvantée  lorsque je sortis avec elle par la porte du cloître.  Je lui contai mon aventure; elle me dit qu'elle était venue remplir les fonctions de son père malade : nous ne parlames pas du baiser.
Nous sommes à l'abbaye de Westminter à Londres.
Notre vénérable professeur de littérature française travaille à l'écriture d'un livre sur les amours De Chateaubriand.
Il est gravement malade et va mourir avant d'avoir terminé son livre.
Son fils Joachim va trouver les épreuves du livre et un chapitre en friche s'ouvrant sur l'interrogation : la petite sonneuse de cloches ?
Joachim part alors pour Londres afin de répondre  à cette interrogation.
A partir de cette idée Jérôme Attal va développer deux fictions :
 La recherche par Joachim  des documents et archives pouvant valider l'existence de cette petite sonneuse de cloche.
Mais surtout la recherche De Chateaubriand  qui veut retrouver le goût de ce baiser  et le visage de la petite sonneuse.
Tout au long du roman les deux recherches se répondent. Recherche d'amour, de romantisme.
Malheureusement Jérôme Attal reste sur l'écume des sentiments et des situations.
Et quelque soit la fiction, en 1793 ou de nos jours,  l'histoire ne décolle pas.
Le Londres de 1793 est bien documenté,  la vie de migrant de Chateaubriand de même.
Quand à Joachim, on s'aperçoit rapidement que sa recherche est l'exact reflet de celle De Chateaubriand.
Peut être que cette écume des sentiments et des situations correspond  la frivolité du milieu artistique et aristocratique du Londres de 1793.
Dans une interview  Jérôme Attal indique que son roman aborde Deux révolutions,  la révolution française,  et la révolution du sentiment amoureux. Celui ci passant du libertinage, des liaisons dangereuses au romantisme.
Je n'ai trouvé que partiellement dans son livre cette révolution du sentiment amoureux.
La recherche magnifiée de la petite sonneuse de cloches ou de la femme du 21ème siècle me paraît vraiment partielle pour parler du romantisme.
On revient à l'écume des choses.
Néanmoins La petite sonneuse de cloches reste un roman très agréable à lire.
C'est peut-être l'essentiel mais je crains que dans quelques semaines le roman sera comme l'écume,  évaporée.

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Deux histoires d'amour , deux époques différentes .
La première c'est un épisode de la vie De Chateaubriand, à peine âgé de 25 ans qui est réfugié à Londres alors que gronde la terrible révolution française , c'est d'ailleurs lors de son voyage à Londres , que la reine Marie Antoinette sera exécutée .
Dans ses mémoires , l'auteur romantique évoque un baiser inoubliable qu'il a reçu d'une petite sonneuse de cloches , imaginé ou réellement reçu ?
De l'autre côté , nous avons Joachim Stockholm qui vient de perdre son père , père grand admirateur De Chateaubriand .
Pour rendre hommage à son père , Joachim décide de partir à Londres élucider le mystère de cette jeune sonneuse de cloches .
Récit qui m'a attiré , ayant lu et adoré de nombreux livres De Chateaubriand en étant adolescente , j'ai lu le résumé du roman et ai eu une envie irrésistible de le lire .
Le début m'a enchanté , je pensais lire un coup de coeur et puis au fil des pages , il m'a semblé que ce roman ne tenait pas ses promesses , qu'est devenue la charmante Maribel ?
En conclusion , belle lecture mais pas vraiment un coup de coeur , même si après la lecture , subsiste un doux souvenir , un souffle romantique .
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François-René de Chateaubriand accompagné de son compagnon d'infortune Hingant ; vit à Londres dans une mansarde, sous les toits, glacée l'hiver et étouffante l'été.

Il est à la recherche de la petite sonneuse de cloches qui lui a donné un baiser, alors qu'il était endormi dans la Basilique.
Etais ce un rêve où la réalité ?

Deux belles histoires en parallèle, et deux histoires d'amour ; un voyage dans le temps.

" Dans toute l'obscurité de l'exil, il s'est accroché à cette fille comme on lance une corde autour du soleil".

"Il relit "Werther" ... Il a envie de peaux qui se frottent, de sexes qui se découvrent et se correspondent, de tempêtes rugissantes, de sauvagerie, d'amour fou".

Sur les pas vagabonds d'un coeur amoureux...




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