AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Radix (16)

« L'univers est fou, poursuivait Grangol, le visage sombre, presque solennel. Un trou noir est tapi au centre de notre galaxie, comme une araignée dans une toile d'astres. La terre ébouillantée d'énergies bizarres se boursouffle de nouvelles formes de vie. Peut-être tout cela s'est-il déjà produit autrefois. Peut-être est-ce ainsi que nous avons été produits. Peut-être que quelque chose de plus grand que la douleur est en train de naître. Et peut-être pas. Peu importe. Nous ne sommes pas ici pour censurer le cosmos. »
Commenter  J’apprécie          00
« Le langage. Les rites nuptiaux. Les jeux de la lumière. C'est l'un des plus grands plaisirs de la nature : créer des masques.
(...)
« La Nature est aguicheuse, provocante, elle affectionne particulièrement les voiles... c'est une jeune mariée. Il est extrêmement difficile de voir son vrai visage... mais pas impossible, croyez-moi ! Pas du tout impossible.
(...)
« C'est vrai, il est difficile de voir pour de bon la jeune mariée, car elle porte sept mille voiles, et chacun, arraché sans délicatesse, risquerait de la défigurer à jamais. Mais on peut y arriver !
(...)
« Ne vous forcez jamais, jamais, jamais. Ne déchirez pas les voiles. Ôtez-les délicatement, l'un après l'autre, chacun au bon moment. Le restant de vos jours suffira peut-être à peine mais la satisfaction sera démesurée. N'infligez pas de blessures qui, en cicatrisant, troubleraient et endommageraient la vision qu'elle peut vous offrir. Il faut procéder lentement, patiemment, en douceur. Cela ne signifie pas sans passion, sans flamme, mais ne confondez pas, comme tant de maladroits, la flamme avec le feu destructeur. »
Commenter  J’apprécie          00
Le temps se déplace en morceaux d'évènements qui dérivent comme des bois flottés et nous emportent sans raison.
Commenter  J’apprécie          00
Tu auras un nom cette fois, ô enfant. Et tu auras toutes les limites qui accompagnent le nom. Tu auras un nom parce que tu vas là où toute chose a un nom...

... Là où tu vas, enfançon, tout ce qui peut arriver est arrivé. Tout ce qui est arrivé arrivera encore...

... Certes, tu apprendras bientôt le nom de tous les objets de ta nouvelle vie mais peu importe la quantité de noms que tu apprendras. Peu importe l'ordre dans lequel tu rangeras ces mots, ils ne t'apprendront rien sur l'origine ou la fin. Ils existent parce que tu existes, pour te prouver la possibilité et la réalité de ton existence, alors et maintenant, toujours, et presque semblable à ce qu'elle est dans ton imagination...

... mais les mots, ô jeune vie, seront écrasés par l'immensité de ton souffle car, à la parfin, la mesure de leur appétit sera la longueur de ton voyage, la force de leur pratique l'étendue de ce que tu auras enduré et leur seule utilité aura été de perfectionner l'espace que tu laisseras derrière toi dans ta course...
Commenter  J’apprécie          00
Notre univers est un espace sans limites, braillard. La matière et l'énergie sont rares et frêles. Pour nous, dans ce vaste vide, même les rêves sont réels.
Commenter  J’apprécie          00
Fermant les yeux, il s'imagina regardant en arrière, vers ces sauvages chevelus et baveux, ses premiers ancêtres humains, vers cette époque où le langage était encore enfermé derrière les barreaux des dents. Mais ce n'était pas là que jaillissait le fleuve de vie. Il fallait remonter plus loin, au-delà des lémures grouillantes, au-delà des larves jusqu'aux balbutiements d'une vie muette et sans regard, jusqu'aux premières cellules. Mais il savait d'instinct qu'il n'atteignait pas encore la source. Pour toucher aux commencements, il fallait rêver plus loin que les fougères arborescentes fumant dans les marais, plus loin même que les mers bouillantes, jusqu'à l'époque où la planète était plus grande et moins dense, où elle n'existait encore que sous la forme d'un jardin suspendu de gaz et de plasma : un nuage phosphorescent tourbillonnant sur lui-même, ni vivant ni mort et orbitant autour de l'étoile qui le rêvait.
Voilà la source, songea-t-il, éprouvant en lui-même le tournoiement de l'énergie astrale de Corby.
En était-il sûr ? D'où venaient les gaz qui s'étaient condensés pour former ces roches ? D'autres étoiles. Et les étoiles ? D'où venaient les premières étoiles ? Existait-il une origine de la vie au-delà de tout commencement et de toute fine ? Ou bien était-ce là le mythe premier ? Le premier adopté par les hommes et le dernier auquel ils renonceraient ?
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (224) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4924 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}