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Arthor tome 1 sur 2

Henry-Luc Planchat (Traducteur)
EAN : 9782702140086
216 pages
Calmann-Lévy (15/04/2009)
3.25/5   4 notes
Résumé :

Une reine, un pèlerin, un démon - et un roi censé sauver un monde. Né à l'aube des temps, à l'époque où le Dragon prit forme, le puissant Lailoken s'est retrouvé emprisonné dans un corps humain qui seul peut circonscrire ses pouvoirs. Il est devenu Merlinus, un sage itinérant expert en magie, destiné à oeuvrer pour le bien des hommes. Sa rencontre avec la Licorne, elle-même une puissant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La Terre toute entière est occupée par le Dragon, les montagnes étant ses écailles, les fosses maritimes régénérant sa chair. Les dieux, par l'intermédiaire des Seigneurs du Feu, ne cessent d'exploiter la Terre, imposant au Dragon d'innombrables parasites qu'il détruit dès qu'il en a l'occasion. Les Seigneurs du Feu ont toutefois un allier de poids dans leur tâche : la licorne qui parcourt la Terre en volant de l'énergie au Dragon. Et puis un nouveau parasite est créé par les dieux, plus petit que les autres, quasi insignifiant : l'être humain, dont la sauvegarde est confiée à la licorne .

Encore est-il que l'unité ne règne pas parmi les dieux. Si la quasi totalité des anciens dieux oeuvre dans le sens du progrès dans l'ordre et la paix par le biais des hommes, une divinité plus jeune, le Furieux, est contre toute forme de progrès et tente d'imposer le chaos et la guerre partout dans le monde. Il est vrai que le Furieux est la seule divinité à pouvoir trouver refuge dans le sein du Dragon.

C'est dans ce contexte cosmogonique qu'en 458 après Jésus-Christ, la reine des Celtes, Ygrane, tente de freiner la prédominance de la nouvelle religion, le christianisme, laissé par les Romains en héritage de leur Empire en déliquescence. Elle est bien consciente qu'elle ne pourra pas l'annihiler totalement et prend donc le parti de préserver ce qu'elle peut de l'ancienne religion. Cela passe par la quête d'un roi qui sera le fruit des deux croyances et qui sera capable de bâtir un pont entre les deux.

Cette quête Ygrane la confie au démon Lailoken, désormais prisonnier d'un corps de chair, et qui prend peu à peu conscience de la condition des hommes et des enjeux qui se cachent derrière sa quête. C'est ainsi qu'il finit par assumer pleinement son nom en tant qu'être de chair : Merlin, souvent qualifié d'enchanteur, mais avant tout un sage et un confident pour les hommes qu'il côtoie.

Avec le Dragon et la licorne, Alfred Angelo ATTANASIO entame donc une nouvelle visite du cycle arthurien bien connu des amateurs de littératures de l'imaginaire. Cette relecture se distingue toutefois de bien des autres par la place qu'elle fait à la cosmogonie, le destin des hommes n'étant que la résultante des luttes implacables que se livrent les entités cosmiques. C'est ainsi que l'humanité n'apparaît en aucun cas autonome mais bel et bien comme une collection de pions manipulés par les dieux. Mais c'est aussi pour cette raison que les héros humains de l'auteur apparaissent aussi denses que riches, leur vie étant une quête de sens désespérée face à des puissances qui les dépassent.

Le roman se place donc sous le signe du questionnement et de la justification de l'humanité. Pour cela, ATTANASIO oppose, pour mieux les fusionner, les cosmogonies platonicienne et celtique. Il utilise aussi de multiples références philosophiques qui donnent une profondeur certaine à ses personnages. Sa prose est par ailleurs épique à souhait, son élégance confinant à une poésie du plus bel effet.

La contrepartie de tels choix narratifs est un rythme peu soutenu de l'intrigue qui pourrait conduire certains lecteurs à parler de longueurs. C'est néanmoins le prix à payer pour accéder à une véritable réflexion, ce qui donne au roman un véritable statut d'oeuvre aussi personnelle que profonde. En fait, le plus regrettable est à rechercher plutôt du côté du travail d'édition, le roman ayant été découpé artificiellement en deux morceaux pour sa publication française. Or, pour apprécier cette oeuvre à sa juste valeur, il est indispensable de lire La louve et le démon sans interruption après le dragon et la licorne. Dans le cas contraire, d'innombrables questions resteront sans réponse, et la sensation d'inachevé ne pourra être que prégnante. Bien évidemment, ce fait a pour corollaire que la présente chronique ne vaut que pour une lecture complète du premier tome de la tétralogie Arthor.
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Avec ce diptyque l'auteur revient aux sources du mythe arthurien mettant en place peu à peu les éléments qui vont conduire à la naissance d'Uther Pendragon, le père du roi Arthur.


Une vision du monde arthurien très particulière, et qui débute de manière assez inattendue avec un Dragon qui occupe toute la Terre. Les Dieux et les humains en sont ses parasites. Si l'auteur reprend effectivement la légende du Roi Arthur, il y mêle également la Genèse du monde, tous les Panthéons du Nordique à celui de l'Inde.

En parallèle à Ygrane la Reine des Celtes, des conflits avec les Pictes, et l'invasion des Saxons et autres peuplades germaniques, l'auteur nous livre le récit de la guerre que se livre les Dieux. On retrouve dans cette guerre ce qu'il s'est passé avant la tentative de réunion des peules Bretons : la lutte des Celtes contre l'Empire Romain, et la lutte des Dieux du Nord, avec a leur tête le Furieux opposés à ceux des Cités du Sud Radieux.

Au début du roman on a un peu de mal à discerner où l'auteur veut nous emmener car les deux récits ne s'imbriquent pas, mais lorsqu'ils se rejoignent on retrouve, d'une part la lutte des Celtes qui veulent garder leurs traditions, d'autre part celle des panthéons qui ne veulent par disparaître face au Dieu Unique.

Si le récit du côté arthurien se révèle plutôt limpide et classique, dans l'autre partie l'auteur donne un ton SF avec un style pompeux, ampoulé et complexe qui n'est pas à la portée de tous les lecteurs.

Un récit qui se distingue de l'histoire arthurienne de Markale, Bradley, Lawhead. En effet pour l'auteur les humains ont leur destin étroitement lié à celui des entités qui se livrent une lutte implacable, et les conflits qui opposent les premiers cités à leurs voisins sont dictés par les Dieux. Les humains ne sont que des marionnettes dont les Dieux tirent les fils.

Si l'auteur utilise de multiples références philosophiques pour donner une certaine profondeur à ses personnages, qu'il incite les lecteurs à la réflexion, son histoire est déstabilisante par le fait qu'il mélange un récit de prime abord simple à des concepts scientifiques rarement abordés en fantasy.

Et les lecteurs qui ne s'intéressent pas à ces thématiques n'arrivent pas à s'immiscer dans l'histoire. Avec toutes les notions qu'il faut intégrer la lecture devient laborieuse pour un lectorat qui voulait simplement découvrir d'éventuelles approches différentes de ses précédentes lectures et espérer découvrir des informations nouvelles que ses précédentes lectures ne lui avaient pas apporter. Mais rien de neuf concernant les deux récits si ce n'est l'approche scientifique et philosophique.

Lien : http://imaginaire-chronique...
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