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Isabelle Delord-Philippe (Traducteur)
EAN : 9782253065432
370 pages
Le Livre de Poche (01/11/1993)
3.18/5   11 notes
Résumé :
Dehors-Dedans, un dieu tombé sur Terre sous la forme d'un disque d'argent de la taille d'une pièce de monnaie.
Trop vaste pour tenir dans un seul esprit humain. Et menacé de mourir.
Pour rejoindre son univers et échapper à l'agonie, il a besoin de quatre êtres humains. Dirk, un jeune voyou de Hawaï. Reena, schizophrène enfermée dans un asile d'Avignon. Tiang, paysan chinois épuisé par l'âge et les malheurs. Howard, un américain moyen, chômeur et joueur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dehors-dedans, un être d'une autre univers, se trouve piégé sur terre sous la forme d'un petit disque. Pour survivre, il sépare son esprit dans quatre êtres humains, car il ne peut être contenu dans un seul cerveau humain. Et ce sont quatre êtres humains dissemblables, Dirk, un jeune délinquant, Reena, une catatonique, Tiang, un vieux chinois pauvre et Howard, chômeur et joueur. Sans compter que le temps est compté; si le disque n'est pas replacé à l'endroit exact de son émergence pour lui permettre de retourner dans son univers, d'ici quelques jours, il va exploser avec une force monstrueuse. Et c'est parti.

Et c'est parti en effet avec des personnes aux pouvoirs psychiques variés, de gros méchants et même le méchant alter-égo de Dedans-dehors.

Disons que dans mon cas, j'ai eu de la misère avec quelques scènes abracadabrantes ou des pouvoirs ressemblant aux super héros de Marvel. Il s'agit tout de même d'un roman original, mais en deçà du fameux Radix du même auteur.

J'ai assez aimé, mais j'ai hésité entre deux et trois étoiles. Finalement j'ai donné trois étoiles pour l'originalité malgré les invraisemblances.
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Un être venu d'un autre espace tombe et se fait piéger sur la Terre. Son apparence : un cercle de métal pas plus gros qu'une pièce de dix cents. Pour regagner ses sphères, il doit obtenir l'aide de quatre humains, venus des quatre coins de la planète. Un sujet qui tiendrait dans un mouchoir de poche ? Certes. Et ce n'est pas lui qui compte dans L'arc du rêve, mais bien la façon dont il est exploité, étiré, distordu, broyé, de telle sorte qu'à la sortie de ce roman, le lecteur, perplexe a véritablement eu l'impression d'avoir fait un voyage dans un autre monde... On se souvient que Radix, du même auteur (cet énorme pavé) avait été l'occasion d'une expérience étonnante adaptés à une saga gigantesque, la forme bouillonnante du récit, ses créations stylistiques et son découpage heurté restaient dans la norme — si l'on peut dire. Mais au service d'un « petit » roman qui aurait pu faire l'objet d'un tout petit Fleuve Noir d'un auteur de troisième zone, le système Attanasio (inchangé) fonctionne-t-il ? Mais oui. Bien sûr il faut pénétrer dans l'histoire en jouant des coudes les vingt ou trente premières pages (de la SF à dégoûter ceux qui n'aiment pas la SF, et peut être même certain de ceux qui l'aiment), où il faut se taper de trop nombreuses phrases de ce genre : « Son aperception s'étendait au champ photonique et suivait les courbes inertielles de l'univers, sensible au grouillement des points et à toutes leurs connexions. » (p.14)
A vos souhaits Cette « science-fiction pour faire science-fiction » est évidemment un des rouages de la machine Attanasio, de son système, pour nous communiquer l'inconnaissable, fût-ce en nous étourdissant. Comment faire partager au lecteur l'appréhension d'un univers vraiment autre, que les héros de l'histoire n'atteindront jamais (ou, pour ce qui est un seul cas, après la fin du récit, donc dans l'indicible) ? En le noyant sous les mots, quitte à corriger le tir en bout de course et avouer : « Cela semble incroyable, mais c'est vrai. C'est un endroit réel, sans autre signification que la sienne propre. » (p.197) Mais cette noyade perpétuelle passe par de fulgurantes trouvailles, qui vont du (pas) simple effet de style (« C'était le coeur du temps aux pétales de radium... » p.158), à un humour au second degré, rarissime mais toujours bien en situation, comme lorsqu'une des projections fantasmatiques de la créature (elle s'appelle Dedans-dehors) décrit ainsi un des monstres qui l'accompagnent : « C'est un collage des mauvais démons de l'histoire humaine : dragons, lutins, puphes, reines des marais, séraphim, revenants. » (p.150)
Ainsi, de fulgurances en fulgurances et d'émerveillements en irritations, on avance dans un récit qui, loin de n'être qu'une monotone suite d'obscures mais statiques beautés, est tout au contraire traité avec la rapidité et le sens du suspense d'un thriller, d'un roman noir. du thriller, L'arc du rêve possède les péripéties (les messagers de Dedans-dehors se rejoindront-ils à temps, avant que l'ET n'explose avec la puissance d'une bombe nucléaire ? Triompheront-ils des monstres que la créature traîne dans ses basques ? Echapperont-ils aux truands, flics et autres mauvais humains qui les traquent ?). du roman noir, il possède les personnages emblématiques : Dirk (la « parole » de Dedans-dehors), un petit délinquant échappé de son centre de redressement ; Howard, un joueur qui semble venu tout droit de chez David Goodis ; Tiang, un vieux Chinois que la Révolution Culturelle a réduit à la clochardisation ; Reena enfin, jeune française de 23 ans au cerveau irrémédiablement endommagé. Doués de télépathie (Reena), de « sapience » (Dirk), de prescience (Howard) et de la « force » (Tiang), le quatuor devient une sorte d'entité collective rappelant Les plus qu'humains de Sturgeon. Et c'est cette unité contre nature, dont le fruit est une course désespérée vers un but irréductible à des normes humaines, qui donne sa chair au roman, sa saveur âpre, mais aussi sa philosophie — « l'affirmation primitive de l'unicité au-delà de la pensée », le « oui-hors de-soi », le Nonchaloir (p.195). Tous néologismes qui signifient plus simplement la fraternité, au delà du temps, de l'espace, des espèces (la sympathie de l'auteur pour les dauphins étant là pour mettre les points sur les i).
Présentant jadis son film 2001, Kubrick avait parle « d'expérience non-verbale ». Il serait tentant de dire qu'Attanasio est un auteur dont les oeuvres sont sur-verbales : un bombardement, dont il vous reste quelque chose de fort une fois qu'il a cessé, qu'on a refermé les livres. Qu'il ait réussi cela avec un sujet qui aurait pu être traité par Vargo Statten (et dont la logique n'est de toute façon pas le point fort — mais qu'importe), le hisse et le maintient à la toute première place des écrivains américains de la décennie.


Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire)
Première parution : 1/2/1988
dans Fiction 394
Mise en ligne le : 2/2/2003
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Un roman dans la lignée de Radix par l'ampleur des vues (créature semi-divine) et le poids d'humanité (les protagonistes humains sont tous des cabossés de la vie) . Un demi dieu tombé sur terre doit pour échapper à la mort (hé oui) obtenir l'aide de 4 humains dont il prend plus ou moins le contrôle ;des paumés , des vaincus disséminés sur la terre qu'il doit réunir pour échapper à l'anéantissement. Il leur offre télépathie (Reena), « sapience » (Dirk), prescience (Howard) et « force » (Tiang),mais cela suffira-t-il ? Pas facile ce roman mais fascinant.
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Attanasio nous offre là un livre de SF dont le postulat est intéressant : Une entité d'un autre univers en balade se trouve prise au piège dans notre univers. le problème, c'est qu'il manque des dimensions chez nous.
Le traitement n'est malheureusement pas à la hauteur. Les concepts abscons parsèment le bouquin, et l'aventure des 4 personnages principaux ne sont parfois qu'une excuse à l'étalage de la culture scientifique de l'auteur. Les situations sont un peu confuses et le vocabulaire utilisé est inutilement complexe pour des situations parfois simple, ce qui nuit au rythme. (Sur ce point, je laisse le bénéfice du doute à l'auteur, il s'agit peut-être seulement de la traduction).
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Une oeuvre complexe et déroutante voire rebutante...Une entité transdimensionnelle de la taille d'une pièce de monnaie, se retrouve en détresse mortifère sur terre et pour regagner sa dimension elle doit rassembler une équipe disparate d'humains et les constituer en une sorte de "gestalt" semblable à celle que dans "Les plus qu'humains" de Thédore Sturgeon élabore ou chacun des humains ne peut exister et agir qu'au travers d'une collaboration symbiotique avec tous les autres. Exploration des difficultés humaines à communiquer et agir collectivement.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dirk était atterré de perdre le contrôle de sa vie.L'étrangeté de l'étranger l'empoisonnait.Il voulait redevenir libre.Mais sa conscience le talonnait:avait-il jamais été libre?
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Voici donc c qu'était la survie :donner un sens au non-sens et trouver de l'espoir dans le néant.
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