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Critique de lemillefeuilles


J'avais adoré le roman au titre éponyme de Margaret Atwood et j'étais ravie de découvrir son adaptation en roman graphique par Renée Nault, ayant tout de suite apprécié son travail d'illustration.

Nous sommes dans la république de Galaad, dans un futur plus ou moins proche, où les femmes n'ont plus aucun droit. Parmi elles, nous allons faire la rencontre de Defred : vêtue de rouge, elle est une servante écarlate, qui n'a plus d'identité propre. Elle est simplement là pour mettre son corps au service du Commandant et de sa femme, dans l'objectif de tomber enceinte et de donner son enfant.

Si cette histoire a été popularisée par la série télévisée The Handmaid's Tale, elle était déjà connue avant. Tout le monde en a reparlé l'an dernier, avec la Cour suprême des États-Unis qui est revenue sur le droit constitutionnel à avorter, laissant la possibilité à chaque État de légiférer sur cette question. Même si La servante écarlate ne traite pas directement du droit à l'avortement, il y est quand même question du fait que les femmes n'aient plus le droit de disposer de leur propre corps.

À l'instar du roman de Margaret Atwood, publié dans les années 80, cette bande dessinée fait froid dans le dos. Son évocation de la condition des femmes est assez effrayante, tant elle peut sembler proche de la réalité.

Si j'ai aimé les illustrations que je trouve belles, les couleurs utilisées m'ont parues tout à fait adéquates à ce récit froid et inquiétant. Cette adaptation a su retranscrire l'angoisse qu'on ressent à la lecture du texte jusque dans les traits de ses personnages.

Bien que mes souvenirs du roman soient flous, il m'a semblé que c'était une bonne adaptation, qui retranscrivait bien l'ambiance et l'univers initialement décrits. La touche de modernité a été apportée et les illustrations sombres et rouge sang ont rendu le récit encore plus fort.
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