Le talisman cathare

- Au jour du Jugement dernier, tous les hommes seront sauvés.
- Les méchants ne seront-ils pas punis par l'enfer?
- Il n'y a pas d'autre enfer que ce monde terrestre.

Crevez-leur les yeux, qu'ils ne contemplent plus les horreurs de ce monde. Coupez-leur les mains, qu'ils ne puissent plus travailler la matière impie, ni prier le mauvais démiurge. Tranchez-leur les pieds, qu'ils renoncent à leurs pèlerinages sur les chemins du diable.

Il faut croire en Dieu unique, comme l'a dit Moïse, pratiquer une rituelle rigoureuse, comme l'a enseigné Mahomet, et surtout aimer son prochain comme soi-même, comme l'a prêché Notre-Seigneur Jésus. C'est uniquement dans ses actes que l'homme sera jugé devant Dieu. Chacun est libre de bien ou mal agir.
(p. 190)

Toutes les religions ne sont que des langages pour s'adresser à Dieu; chaque vie d'homme est un chemin vers Lui. Il faut cesser de contempler les apparences pour découvrir la vérité du coeur.
(p. 188)

Mais un jour, il faut prendre la voie étroite et difficile de l'accomplissement de soi, au sein de l'ordre cathare, et ne plus aimer que Dieu. C'est à ce seul prix que l'on peut sauver son âme.
(p. 43)

Le pays se ruinait. Les riches, les mains vides tendues vers le ciel, pleuraient leurs biens évanouis. Des chevaliers poussiéreux, dépossédés de leurs fiefs, prenaient la route de l'exil, le coeur sombre et le corps en guenille. Augustin, pacifique dans l'âme, soupirait après un coin paisible où il pourrait rencontrer des croyants de toute religion qui ne seraient pas terrorisés par la menace des soudards.
(p. 13)

L'essentiel n'était pas dans le dogme religieux; les cathares n'avaient pas plus raison ou tort que les catholiques. Le secret était dans l'homme lui-même, dans sa capacité à aimer.C'était là le seul commandement, celui que Jésus avait substitué à tous les autres.
(p.245)

Elle savait toutefois que rien ne pouvait résister à l'appel de Dieu.
(p.154)

Il est évident qu'un aussi grand nombre de seigneurs n'aura pas fait tant de chemin pour la seule gloire de Dieu. Les épées tirées des fourreaux doivent rougir de sang avant de retourner au repos.
(p.48)

Parfois une simple parole sauve le monde. P49