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Citations sur Ils partiront dans l'ivresse (21)

On a beau savoir qu'il y a collaboration entre Vichy et Hitler, y être confronté dans la réalité, c'est autre chose. Je jure de m'en souvenir après la guerre. Des policiers français, c'est-à-dire de vrais fonctionnaires et non pas seulement des formations fascistes telles que la Milice, obéissent sur le plan professionnel aux ordres allemands. Ils acceptent de conduire dans les bureaux de la Gestapo des Français qu'ils ont, eux, arrêtés et dont l'affaire est instruite par la justice française. C'est inconcevable !
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Pourquoi faut-il que le plus grand compliment qu'un homme puisse faire à une femme, c'est de lui dire : vous écrivez, vous travaillez, vous agissez comme un homme ! Quand je préparais l'agrégation d'histoire en Sorbonne, mon maître Guignebert m'avait dit : « Vous devriez présenter l'agrégation masculine, vous avez la puissance intellectuelle d'un homme. » J'avais été profondément vexée de ce jugement qui me classait par rapport à un stéréotype.
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Quand on donne un coup de pied dans une fourmilière, les fourmis survivantes s'activent à remettre de l'ordre et à rétablir toutes les connexions de leur société. Chaque fois qu'un coup dur arrive chez nous, c'est la même chose. Dans notre monde de l'ombre, tout est souvent à recommencer, à réorganiser.
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En 1938, j'ai vu un illustré venant des États-Unis, on l'appelait un « cartoon ». La Guerre du feu y est une suite de dessins ; de la bouche des personnages sortent des bulles qui enferment des phrases, courtes, faciles à lire. Est-ce qu'il faudra accepter cette façon de lire ? Cette façon où le style compte si peu !
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La grisaille chevrotante, la servilité camouflée sous une morale de punition, c'est Pétain et Vichy. Ce n'est pas la France ! Et ces conquérants pillards, pleins de morgue, qui remplissent les trains de marchandises d'êtres de tous âges, de toutes races, et aussi d'ouvriers communistes ou de prêtres qui ont caché des enfants juifs, ils ne seront jamais nos alliés, et nous refusons qu'ils deviennent nos maîtres.
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Qui pourra nous croire quand nous raconterons, si nous sortons vivants de cette guerre, que rien ne nous paraissait impossible, qu'une complicité unissait le professeur d'histoire aux cheminots de Vénissieux, que des Suisses, citoyens d'un pays neutre, prenaient des risques pour aider les résistants et la Résistance chez leurs voisins ?
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pourquoi le plus grand compliment qu'un homme puisse faire à une femme, c'est de lui dire : vous écrivez, vous travaillez, vous agissez comme un homme ! (...) moi je me sens très bien dans la peau de femme vous savez; ce que j'ai fait, c'est un boulot de femme, et de femme enceinte, en plus
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Dans ce monde marginal, je réalisais que je pouvais pêcher des alliées. Je savais déjà que le courage, le bon sens et la fidélité n'étaient pas la spécialité des gens ordinaires. Raymond m'avait raconté que, pendant l'hiver 1939-1940, quand il était sous-lieutenant en Alsace, c'étaient toujours des durs de durs, mauvaises têtes, qui étaient volontaires pour les missions casse-gueule.
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La nuit, je suis réveillée par les sirènes. Je prends ma fille dans mes bras. L'ascenceur est interdit pendant les alertes. Je descends à pieds nus jusqu'à l'abri : sept étages. Il est amménagé avec lits et fauteuils; Je choisis un lit près d'un angle de mur, j'installe le bébé le long de mon flanc et je m'endors.Je suis reveillée par un brouhaha au-dessus de ma tête. Je dormais si bien et n'ai pas entendu la fin de l'alerte.
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Au petit jour, il fait, frisquet, les gens sont laids, sales, abrutis de fatigue. En voyant Raymond dans cet état, je comprends pourquoi, sur les photos anthropométriques, n'importe qui a l'air d'un bandit. Pas rasé, pas coiffé, pour peu que s'y ajoutent des lèvres enflées, un oeil tuméfié par quelques brutalités, voilà de quoi faire le portrait du terroriste type : la belle affiche quand l'ennemi à abattre est qualifié à la fois de judéo-marxiste, d'étranger et de gaulliste !
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