(...) Les pensées et les croyances de la famille toxique sont universelles, une capacité à gommer toutes les limites et tous les repères. On ne sait plus qui tient le rôle du parent et qui tient le rôle de l'enfant, où commence l'un et où finit l'autre ; tout est mélangé et confus.
"Je sais qu'à chaque fois que je suis allée chercher du côté du petit enfant intérieur, j'ai toujours trouvé un enfant mort."
[l'adoption] Il s'agit de recueillir un petit enfant abandonné à qui elles vont pouvoir donner tout l'amour qu'elles ont en elles sans forcément "voir" leur famille à travers cet enfant.
"(...) Lorsqu'elle a rencontré des hommes qui voulaient des enfants, elle s'est toujours arrangée pour rompre, pour que cette question ne se pose jamais réellement dans sa vie. Maintenant, elle comprend aussi qu'elle ne supporte pas der sentir la vulnérabilité des enfants (des autres, de ses amis), car cela lui renvoie un miroir sans fard de sa propre vulnérabilité et de son impuissance étant enfant. Elle fuit ce miroir. "
Puisque la confiance des survivant(e)s a été trahie en bas âge par une personne censée les protéger, il leur est souvent difficile de s'investir dans une relation de couple harmonieuse, de se sentir digne d'être aimé(e), mais surtout d'être à même de faire confiance au partenaire amoureux.
Il ne fait aucun doute que la maternité peut raviver le traumatisme de l'inceste, imprėgnant alors tout le maternage. Cette souffrance reste silencieuse la plupart du temps, car elle est vėcue dans la honte, la culpabilité et la colère. Si elle n'est pas repérée à ce moment-là, des troubles dépressifs peuvent apparaître et provoquer le rejet ou la maltraitance du bébé.