Citations sur Le livre du bonheur (19)
Il n’y a pas d’exceptions. Tous les gens malheureux qu’il m’a été donné de rencontrer, ne pensent qu’à eux, ne parlent que d’eux ; ils ressassent à satiété leurs chagrins, leurs rancunes, leurs inquiétudes. Vous qui souffrez, vous qui êtes obsédé par des peines obsédantes, sachez que vous vous en tirerez pas à moins de sortir de votre moi-moi-moi, de vous vouer à quelqu’un, ou à quelque chose qui ne soit pas vous.
Vieillir ou être vieux, c’est douter de la vie, se complaire dans les regrets ou renoncer à la lutte… Ce sont toujours les mêmes qui sont vieux, ce sont toujours les mêmes qui sont jeunes. Adaptez-vous joyeusement à toutes conditions nouvelles, et vous resterez jeunes : la routine, l’encroûtement, voilà l’ennemi. Là encore, le corps obéit à l’esprit.
Et il s’agit toujours de ne pas avoir peur. Avoir peur de vieillir, c’est déjà être vieux. Paul Claudel a écrit : « l’automne aussi est quelque chose qui commence. »
Et puis la sagesse est de quitter les choses avant qu’elles ne nous quittent… Non : pour celui qui sait vivre, la vieillesse elle même n’est pas une déchéance, mais un accomplissement.
A tout instant, vous avez l’occasion de vous perfectionner dans cet art du bonheur : vous savez que l’essentiel est de modifier progressivement nos conceptions fausses. La pensée crée, il nous importe donc de penser heureusement.
Les obstacles que vous créez entre le bonheur quotidien et vous sont faits souvent de toutes petites choses qu’il vous est facile de dominer.
Commencez par éliminer l’énervement. Exerçons nous donc à la patience dans les petites circonstances comme dans les grandes.
Tant que nous sommes en vie, nous avons à parfaire notre caractère, à vaincre nos craintes, nos doutes de nous-même, à exalter nos qualités afin de les employer pour le plus grand bien de tous, à faire de notre espoir un moteur puissant. Apprenez à agir de bon cœur, c’est-à-dire à agir de l’intérieur vers l’extérieur, et non pas en rechignant, c’est-à-dire en subissant une corvée imposée de l’extérieur.
"Tu as supporté mille misères parce que tu ne t'es pas borné à ce que ton Guide Intérieur remplît le rôle pour lequel il a été constitué. En voilà assez !"
C'est l'empereur romain Marc-Aurèle qui témoigne, vis-à-vis de ses propres erreurs de pensée, de cette vigoureuse impatience. Cet empereur philosophe n'était pas croyant, et le témoignage qu'il porte ainsi à l'efficacité de la prière n'en est que plus éclatant. C'est ce « Guide Intérieur », l'esprit en nous, que les croyants nomment Dieu. C'est ce Guide Intérieur qui nous éclaire, répond à nos questions et à nos besoins, c'est lui qui nous comble de grâces spirituelles comme de bienfaits matériels, qui nous donne le pain quotidien et nous délivre du mal. Mais comment l'atteindre ?...
(extrait de l'article 14, du volume "LE BONHEUR EST EN VOUS")
Mon livre de chevet dès les années collège!
Acquérir la maîtrise de nos émotions, affirmer la prépondérance de notre Moi réel, est donc à la base de notre santé, de notre prospérité, de notre succès, de la paix en nous et autour de nous. Nous sommes généralement portés à chercher une excuse à nos défauts, et même à nos défections devant la vie ; c’en est une que de ne pas admettre que nous pourrions mieux faire.
Ne vous bagarrez pas avec la vie : aimez-la, faites lui confiance une fois pour toutes, sans peur, et vous atteindrez le rivage. Pour que la pensée force soit féconde, il faut qu’elle croisse dans une sorte de détachement ; l’avidité n’est pas une force mais un explosif. Il faut posséder comme ne possédant point. L’esprit en nous sait ce qui nous est nécessaire. Remettez-nous en à lui dans un abandon plein d’espoir. Il y a loin de cette attitude à la fixation têtue sur tel désir ou la réalisation de tel projet.
Il est une façon de vouloir crispée, rageuse, qui nous ligote au lieu de nous laisser les mains libres pour recevoir. Il ne s’agit pas de serrer les dents, de piaffer, il s’agit de se détendre
Cette transformation est une lente, très lente progression. Combien fréquents les découragements ! Nos rechutes sont d’autant plus pénibles que nous connaissons maintenant les conséquences de nos errements. La science du bonheur est une longue patience. Persévérez malgré les défaillances, il nous convient de connaître nos points faibles, mais ne nous laissons pas obséder par nos défauts : nous ne ferions que les aggraver. Parmi les lois de la pensée créatrice, il en est une, très importante : nous devenons ce que nous contemplons… C’est pourquoi vous ne devez pas contempler vos erreurs, même pour les regretter. Ce n’est pas le remords qui fera de vous un être neuf, c’est l’espérance.
Paresseux ? Contemplez l’activité. Infidèle ? Contemplez la merveille d’un amour qui dure. Méchant ? Contemplez tout ce qu’il y a de beau dans un trésor de bonté. Longue aventure que cette transformation, mais si belle aventure !