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Citations sur Les Enfants de la terre, tome 6 : Le Pays des Grottes.. (22)

Le groupe de voyageurs avait emprunté le sentier courant entre les eaux étincelantes de la Rivière des Prairies et la paroi calcaire blanche veinée de noir, le long de la rive droite. Les uns à la suite des autres, ils longeaient la courbe où la roche surplombait le bord de l'eau.
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Des ténèbres, du Chaos du temps,
Le tourbillon enfanta la Mère suprême.
Elle s'éveilla à Elle-Même sachant la valeur de la vie,
Et le néant sombre affligea la Grande Terre Mère.
La Mère était seule. La Mère était la seule.

De la poussière de Sa naissance, Elle créa l'Autre,
Un pâle ami brillant, un compagnon, un frère.
Ils grandirent ensemble, apprirent à aimer et chérir,
Et quand Elle fut prête , ils décidèrent de s'unir.
Il tournait autour d'Elle constamment, Son pâle amant.

Elle fut d'abord heureuse avec Son compagnon...

De ce seul compagnon Elle se contenta d'abord,
Puis devint agitée et inquiète en Son cœur.
Elle aimait Son pâle ami blond, cher complément d'Elle-Même,
Mais Son amour sans fond demeurait inemployé.
La Mère Elle était, quelque chose Lui manquait.

Elle défia le grand vide, le Chaos, les ténèbres,
De trouver l'antre froid de l'étincelle source de vie.
Le tourbillon était effroyable, l'obscurité totale.
Le Chaos glacé chercha Sa chaleur.
La Mère était brave, le danger était grave.

Elle tira du Chaos froid la source créatrice
Et conçus dans ce Chaos. Elle s'enfuit avec la force vitale,
Grandit avec la vie qu'Elle portait en Son sein,
Et donna d'Elle-Même avec amour, avec fierté.
La Mère portait Ses fruits, Elle partageait Sa vie.

Le vide obscur et la vaste Terre nue
Attendaient la naissance.
La vie but de Son sang, respira par Ses os.
Elles fendit Sa peau et scinda Ses roches.
La Mère donnait. Un autre vivait.

Les eaux bouillonnantes de l'enfantement emplirent rivières et mers,
Inondèrent le sol, donnèrent naissance aux arbres.

Dans la douleur du travail, crachant du feu,
Elle donna naissance à une nouvelle vie.
Son sang séché devint la terre d'ocre rouge.
Mais l'enfant radieux justifiait toute cette souffrance.
Un bonheur si grand, un garçon resplendissant.

Les roches se soulevèrent, crachant des flammes de leurs crêtes.
La Mère nourrit Son de Ses seins montagneux.
Il tétait si fort, les étincelles volaient si haut,
Que le lait chaud traça un chemin dans le ciel.
La Mère allaitait, Son fils grandissait.

Il riait et jouait, devenait grand et brillant.
Il éclairait les ténèbres, à la joie de la Mère.
Elle dispensa Son amour, le fils crût en force,
Mûrit bientôt et ne fus plus enfant.
Son fils grandissait, il Lui échappait.

Elle puisa à la source pour la vie qu'Elle avait engendrée.
Le vide froid attirait maintenant Son fils.
La Mère donnait l'amour, mais le jeune avait d'autres désirs.
Connaître, voyager, explorer.
Le Chaos La faisait souffrir, le fils brûlait de partir.

Il s'enfuit de Son flanc pendant que la Mère dormait
Et que le Chaos sortait en rampant du vide tourbillonnant.
Par ces tentations aguichantes l'obscurité le séduisit.
Trompé par le tourbillon, l'enfant tomba captif.
Le noir l'enveloppa, le jeune fils plein d'éclats.

L'enfant rayonnant de la Mère, d'abord ivre de joie,
Fut bientôt engloutie par le vide sinistre et glacé.
Le rejeton imprudent, consumé de remords,
Ne pouvait se libérer de la force mystérieuse.
Le Chaos refusait de lâcher le fils coupable de témérité.

Mais au moment où les ténèbres l'aspiraient dans le froid
La Mère se réveilla et se ressaisit.
Pour L'aider à retrouver Son fils resplendissant,
La Mère fit appel à Son pâle ami.
Elle tenait bon , Elle ne perdait pas de vue Son rejeton.

À son retour, elle acceullit Son amant d'antan
Le cœur en peine et son histoire lui conta.
L'ami cher accepta de se joindre au combat,
Pour arracher Son enfant à son sort périlleux.
Elle lui parla de Son chagrin et du voleur tournoyant.

La Mère était épuisée, Elle devait se reposer,
Elle relâcha Son étreinte sur Son lumineux amant
Qui, pendant Son sommeil, la froide puissance affronta
Et pendant un temps vers sa source la refoula.
Son esprit était fort, mais trop long le combat.

Son pâle ami lumineux de toutes ses forces lutta,
Le conflit était âpre, acharné le combat.
Sa vigilance déclina, son grand œil il ferma,
Le noir l'enveloppa, sa lumière lui vola.
Du pâle ami exténué, la lumière expira.

Quand les ténèbres furent totales, avec un cri Elle s'éveilla.
Le vide obscur la lumière du ciel cachait.
Elle se jeta dans la mêlée, fit tant et si bien
Qu'à l'obscurité Son ami elle arracha.
Mais de la nuit le visage terrible gardait Son fils invisibles.

Prisonnier du tourbillon, le fils ardent de la Mère
Ne réchauffait plus la Terre, le froid chaos avait gagné.
La vie fertile et verdoyante n'était que glace et neige,
Et un vent mordant soufflait sans trêve.
Aucune plante ne poussait plus, la Terre était abandonnée.

Bien que lasse et épuisée de chagrin, la Mère tenta encore
De reprendre la vie qu'Elle avait enfantée.
Elle ne pouvait renoncer , Elle devait lutter
Pour que renaisse la lumière glorieuse de Son fils.
Elle poursuivit sa quête guerrière pour ramener la lumière...

Son lumineux ami était prêt à affronter
Le voleur qui gardait captif l'enfant de Son sein.
Ils luttèrent ensemble pour Son fils adorer.
Leurs efforts furent couronnés de succès, la lumière revint.
Sa chaleur réchauffait sa splendeur retrouvée.

Les lugubres ténèbres s'accrochaient à l'éclat du fils,
La Mère ripostait, refusait de reculer.
Le tourbillon tirait, Elle ne lâchait pas.
Il n'y avait ni vainqueur ni vaincu.
Elle repoussait l'obscurité, mais Son fils demeurait prisonnier.

Quand Elle repoussait le tourbillon et faisait fuir le Chaos,
La lumière de Son fils brillait de plus belle.
Quand Ses force diminuaient, le néant noir prenait le dessus,
Et l'obscurité revenait à la fin du jour.
Elle sentait la chaleur de Son fils, mais le combat demeurait indécis.

La Grande Mère vivait la peine au cœur
Qu'Elle et Son fils soient à jamais séparés.
Se languissant de Son enfants perdu,
Elle puisa une ardeur nouvelle dans Sa force de vie.
Elle ne pouvait se résigner à la perte du fils adoré.

Quand Elle fut prête , Ses eaux d'enfantement
Ramenèrent sur la terre nue une vie verdoyante.
Et Ses larmes, abondamment versées,
Devinrent des gouttes de rosée étincelantes.
Les eaux apportaient la vie, mais Ses pleurs n'étaient pas taris.

Ses montagnes se fendirent dans un grondement de tonnerre,
Et par la vaste caverne qui s'ouvrit dans Ses profondeurs,
Elle fut de nouveau mère,
Donnant vie à toutes les créatures de la Terre.
D'autres enfants étaient nés mais la Mère était épuisée.

Chaque enfant était différent, certains petits, d'autres démesurés,
Certains marchaient, d'autres volaient, certains nageaient, d'autres rampaient.
Mais chaque forme était parfaite, chaque esprit complet,
Chacun était un modèle qu'on pouvait répéter.
La Mère le voulait, la Terre verte se peuplait.

Les oiseaux, les poissons et les autres animaux,
Tous restèrent cette fois auprès de l'Eplorée.
Chacun d'eux vivait où il était né
Et de la Terre Mère partageait l'immensité.
Près d'Elle ils demeuraient, aucun ne s'enfuyait.

Ils étaient Ses enfants, ils l'emplissaient de fierté
Mais ils sapaient la force de vie qu'Elle portait en Elle.
Il Lui en restait cependant assez pour une dernière création,
Un enfant qui se rappellerait qui l'avait créé,
Un enfant qui saurait respecter et apprendrait à protéger.

La Première Femme naquit adulte et bien formée,
Elle reçut les Dons qu'il fallait pour survivre.
La Vie fut le premier, et comme la Terre Mère
Elle s'éveilla à elle-même en en sachant le prix.
Première Femme était née, première de sa lignée.

Vinrent ensuite le Don de Perception, d'apprendre,
Le désir de connaître, le Don de Discernement.
Première Femme reçut le savoir qui l'aiderait à vivre
Et qu'elle transmettrait à ses semblables.
Première Femme saurait comment apprendre, comment croître.

La Mère avait presque épuisé Sa force vitale.
Pour transmettre l'Esprit de la Vie,
Elle fit en sorte que tous Ses enfants procréent,
Et Première Femme reçut aussi le Don d'Enfanter.
Mais Première Femme était seule, elle était la seule.

La Mère se rappela Sa propre solitude,
L'amour de Son ami, sa présence caressante.
Avec la dernière étincelle, Son travail reprit,
Et, pour partager la vie avec Femme,
Elle créa Premier Homme.
La Mère à nouveau donnait, un nouvel être vivait.

Femme et Homme la Mère enfanta
Et pour demeure Elle leur donna la Terre,
Ainsi que l'eau, le sol, toute la création,
Pour qu'ils s'en servent avec discernement.
Ils pouvaient en user, jamais en abuser.

Aux Enfants de la Terre, la Mère accorda
Le Don de Survivre, puis Elle décida
De leur offrir celui des Plaisirs,
Qui honore la Mère par la joie de l'union.
Les Dons sont mérités quand la Mère et honorée.

Satisfaite des deux êtres qu'Elle avait créés,
La Mère leur apprit l'amour et l'affection.
Elle insuffla en eux le désir de s'unir,
Le Don de leurs Plaisirs vint de la Mère.
Avant qu'Elle eût fini, Ses enfants L'aimaient aussi.
Les Enfants de la Terre étaient nés, la Mère pouvait se reposer.

Son dernier Don, la Connaissance que l'homme à son rôle à jouer.
Son besoin doit être satisfait avant qu'une nouvelle vie puisse commencer.
Quand le couple s'apparie, la Mère et honorée
Car la femme conçoit quand les Plaisirs sont partagés.
Les Enfants de la Terre étaient heureux, la Mère pouvait se reposer un peu.
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Le cinquième élément : la chaleur

On ne peut ni saisir ni contenir la chaleur mais on le sent, elle aussi. On sait quand on touche quelque chose de chaud. La chaleur change aussi les choses mais alors que le changement est lent avec le froid, il est rapide avec la chaleur. Le froid épuise la vie, la chaleur la ranime. Le feu et le soleil produisent de la chaleur. La chaleur du soleil amollit la terre durcie par le froid et change la neige en pluie ce qui aide les plantes à pousser. Elle change la glace en eau et la fait couler de nouveau. La couleur de la chaleur est le jaune, souvent mêlé de rouge mais parfois de sombre. La chaleur peut aider le vrai rouge de la vie mais trop de chaleur encourage le sombre qui détruit la vie.
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Le quatrième élément : le froid

Pas plus que le vent, on ne peut saisir ou contenir le froid mais on le sent. Le froid cause des changements, il rend les choses plus dures, plus lentes. Il peut durcir la terre et durcir l’eau, la transformer en glace. La couleur du froid est le clair ou le blanc. Certains disent que c’est le sombre qui produit du froid. Il fait effectivement plus frais quand vient l’obscurité de la nuit. Il peut être utile, si vous mettez de la nourriture dans une fosse froide ou dans l’eau recouverte de glace, le froid l’empêche de pourrir de pourrir. Lorsque le froid s’arrête, les choses claires redeviennent comme avant : la glace redevient eau, par exemple.
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Le troisième élément est : Le vent

Pas plus que l’eau, on ne peut contenir le vent. On ne peut pas non plus le voir mais on peut constater ses effets. Quand le vent s’arrête, on ne le sent plus, mais il peut avoir une telle puissance qu’il déracine les arbres. Quand il souffle fort, il vous empêche d’avancer. Il est partout, y compris dans les plus profondes, même s’il y est généralement immobile. On sait qu’il est présent parce qu’’on peut le faire bouger en agitant quelque chose. Le vent bouge à l’intérieur d’un corps vivant. On le sent quand on prend son souffle ou qu’on le rejette. Le vent est indispensable à la vie. Les humains et les animaux en ont besoin pour vivre. Quand leur souffle s’arrête, on sait qu’ils sont morts
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Le deuxième est : l’eau.

L’eau tombe parfois du ciel, reste à la surface de la terre ou coule dessus, ou s’infiltre jusqu’aux grottes souterraines. Elle est parfois absorbée et fait alors partie de la terre. Sa couleur est généralement claire ou bleue, même quand elle paraît boueuse. Quand l’eau est brune, c’est à cause de la couleur de la terre qui s’est mélangée à elle. On peut la voir et la sentir, l’avaler, mais pas la prendre avec les doigts On peut cependant la garder au creux des paumes. L’eau doit toujours être contenue dans quelque chose ; un bol, une outre, votre corps. Le corps a besoin de contenir de l’eau. Toutes les choses vivantes ont besoin d’eau, les plantes comme les animaux.
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Le premier est : La terre.

La terre est solide, elle a de la substance ; c’est le sol et les rochers. On peut prendre de la terre dans la main. La couleur qui lui est le plus souvent associée est le vieux rouge. En plus d’être un élément en soi, la terre est l’aspect matériel des quatre autres, qu’elle ne peut contenir ou qui peuvent l’altérer d’une manière ou d’une autre.
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Jondalar et Zelandoni se regardèrent sans savoir quoi dire. De temps à autre, Ayla émettait un commentaire qui leur donnait un aperçu de la vie qu'elle avait menée avec le Clan et les amenait à comprendre combien son enfance avait été différente de la leur. Cela leur faisait aussi prendre conscience que le peuple du Clan était à la fois semblable et différent d'eux.
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Au moment où Loup se jetait sur lui, Ayla lança sa sagaie de toutes ses forces. Un autre chasseur l'imita. Les deux traits atteignirent leur cible, le lion et le loup s'écroulèrent ensemble, couverts de sang. Ayla tressaillit. Se pouvait-il que Loup soit mortellement atteint ?
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J'ai dit que tu étais jeune, et comme toutes les jeunes femmes séduisantes, surtout celles qui jouissent d'une position élevée, tu es habituée à arriver à tes fins. Mais tu attends un enfant. Tu vas devoir apprendre à faire passer ses besoins avant tes désirs.
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