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Critique de dunoirdupolar


Il y a eu Orange mécanique, Les chiens de paille, Tueurs-nés... Nous pouvons ajouter un petit nouveau...

"Moscow" est le nom donné à l'île de Mosqueiro, près de Belém. Dans ce petit roman Edyr Augusto nous plonge dans une ultra-violence sans retenue. Nous suivons le personnage de Tinho Santos au coeur d'une turpitude à vous glacer le sang !

Ames sensibles veuillez vous abstenir !

Juillet. Ce sont les vacances pour Tinho. Il passe le plus clair de son temps avec ses potes, Quico, Dinho et Brown. A eux quatre, ils forment une petite bande déjantée qui écume l'île durant la nuit. Et ils ne mettent aucun frein à leur violence :

Quand ils dépouillent un "fils à papa", ils le violent, et font pareil avec sa petite amie. Quand la soeur d'un pote se fait emmerdée par un membre de gang, ils foncent chez lui et le défoncent. Brown, viole la femme du gangster, pourtant enceinte. Quand ils participent à un tournoi de foot, ils finissent par fracasser le crâne d'un adversaire. Quand ils cambriolent une maison, ils peuvent laisser des cadavres derrière eux... Et quand leurs sales besognes sont terminées, ils vont tranquillement descendre des verres dans le rade de Barba.

Mais à côté de cette violence il y a aussi de l'amour. Tinho a le béguin pour Graça. Il ose à peine lui parler et lui avouer ses sentiments tellement elle l'intimide. A cette gêne, s'ajoute un autre problème : un dénommé Béto. Un fils à papa qui roucoule autour de Graça, ce qui a le don de faire monter la haine en Tinho, et quand cette dernière monte trop haut, il doit l'évacuer. C'est la raison pour laquelle, un matin, il rentre chez lui les mains couvertes de sang...

Quand on referme le livre on se pose une question : d'où cette violence peut-elle bien émerger ? Soit Edyr Augusto a un côté très sombre en lui, soit il s'est inspiré d'une ou plusieurs histoires vraies. La première réponse me semble plus rassurante, car le degré de violence atteint le paroxysme de la cruauté. Certaines scènes sont à la limite du dérangeant et cela dès la première page. Bien sûr, cet effet est dû à la qualité de l'écriture : crue, sèche et frappante. Par petites salves de phrases courtes et avec le détail juste, Edyr Augusto installe une ambiance machiavélique au sein d'un lieu idyllique. Et le comble, c'est qu'on se presse de tourner chaque page, impatient de connaître la suite de l'horreur !
YB.

Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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