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EAN : 9782918767374
251 pages
Asphalte (10/10/2013)
3.94/5   33 notes
Résumé :
Belém do Para, dans les années 1990. Johnny, célèbre coiffeur de la jet-set et habitué de la presse people, est retrouvé mort à son domicile, visiblement d’un arrêt cardiaque dû à une overdose. Mais le jeune inspecteur chargé de l’enquête, Gilberto Castro, trouve sur les lieux des vidéos et des photos compromettantes des ébats du défunt, impliquant des enfants… Très vite, il soupçonne que la mort du coiffeur n’a rien d’accidentel. Malheureusement, sa rencontre avec ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Johnny, coiffeur de la jetset de Belém, est mort seul dans son appartement. le fêtard s'est éteint, apparemment d'une crise cardiaque. Pourtant, l'inspecteur Gilberto Castro est circonspect. En fouillant les lieux, il tombe sur les plus vils secrets du défunt et tend à penser qu'on aurait pu l'aider à mourir d'une façon ou d'une autre. Entre deux bitures carabinées (Gilberto adore la bière), le policier commence ses investigations, interrogeant la bande d'amis de Johnny, personnage haut en couleurs, bisexuel, cocaïnomane. Parmi eux, la sculpturale Selma ne tarde pas à lui tourner la tête et pourrait bien causer sa perte.

Ambiance tropicale, moite et exotique pour un polar qui, comme son nom l'indique, prend place à Belém, capitale de l'état du Parà, à l'embouchure de l'Amazone. Mais Edyr Augusto est loin d'avoir composé un air de samba, frivole et festif. Au contraire, il nous emmène dans le noir, le violent, le sordide. Rien n'échappe à sa plume nerveuse qui décortique cette ville du bout du monde pour laisser voir le vice, la corruption, les trafics en tout genre. Personne n'échappe à son regard acéré sur une société corrompue où l'argent est roi, des starlettes bling-bling aux gradés de la police. A Belém, comme ailleurs, l'argent est roi. Les riches s'en servent pour assouvir leurs perversions, acheter des appuis, les pauvres rêvent de fortune et sont prêts à tout pour rejoindre le sommet. Au milieu de tout cela, Gilberto Castro, grand espoir de ses supérieurs, incarnation d'une nouvelle police, moderne et instruite, se bat contre ses propres démons. Archétype du flic intègre, doué, frondeur mais accro à la bouteille, il va se brûler les ailes dans un monde où le sens de la justice et la persévérance ne suffisent pas pour faire un homme…
Un polar nerveux, violent à l'extrême, écrit avec les tripes par un auteur qui n'a pas peur de dénoncer, de disséquer la pourriture mais sait parfois faire montre de tendresse dans les portraits de ses personnages les plus démunis, les exclus d'une société à deux vitesses.
Excellent !
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Sombre, violent et addictif, un véritable diamant noir d'une intensité dévastatrice !

L'écriture est habile, fluide et directe, toujours empreinte d'un réalisme implacable, cru, parfois dérangeant lorsque l'horreur est montrée sans fard, et pourtant dépourvu de surenchère - la cruauté sans borne de nombreux trafiquants sud-américains ne relèvent malheureusement pas de la légende.
L'intrigue, menée sur un rythme qui ne faiblit jamais, parvient pourtant à montrer à quel point la ville a une influence capitale et néfaste sur la vie et le parcours des personnages, réduits pour l'immense majorité à l'état de chair humaine à louer, à vendre ou à exploiter. le poids de la corruption pèse comme une chape de plomb indestructible sur une cité gangrénée par la pauvreté, où l'argent est la seule valeur reconnue alors que la vie d'un être humain ne vaut pas plus que l'éventuel bénéfice financier ou sexuel dont on peut en tirer.
Loin de jouer les guides touristiques, Edyr Augusto écrit avec rage et dénonce l'inhumanité de cette mégapole où il a toujours vécu, certainement parce que l'écriture représente le dernier et seul moyen qu'il a pour espérer ne serait-ce que "faire quelque chose", ne pas se résigner.
Le résultat est plus qu'un polar unique et fascinant. Belém brille comme un diamant noir encore un peu brut, dont certaines facettes possèderaient un éclat éblouissant, profond et unique, là où d'autres montreraient une noirceur plus sourde, plus rugueuse, plus abrupte et plus sale aussi, à l'image de certains personnages dont l'humanité a clairement marqué le pas et reculé face à la bestialité.
Et puis il y a cette noirceur toxique qui semble imprégner de plus en plus le déroulement et l'atmosphère de ce roman, les actes de ses personnages, dans un crescendo asphyxiant. Pourtant, Edyr Augusto n'en délaisse pas pour autant son intrigue.
Le premier chapitre, en cela, est trompeur, qui semble donner lieu à une enquête classique sur la mort par arrêt cardiaque dans son appartement d'un coiffeur de la jet-set, aimé de tous ses amis. Bien sûr, il y a les coupelles de cocaïne qui l'entourent et qui auront pu précipiter l'accident, mais si Gilberto Castro, membre de la police locale censé incarner le renouveau de celle-ci qui se retrouve chargé de l'affaire, en croit la domestique du coiffeur, celui-ci était « un homme bien ». Ce qu'elle persiste à affirmer même quand, peu après, Castro découvre un meuble chez la victime rempli de photos et de vidéos pédopornographiques, qui prouvent que le coiffeur aimait à se filmer lorsqu'il violait des enfants, y compris sa nièce, la fille d'une de ses amies de la jet-set.
Avec un tel chapitre, on pourrait croire le roman déjà balisé, or Gilberto Castro va être confronté à bien d'autres évènements, et s'enfoncer au fur et à mesure dans une trame aux multiples ramifications qui va vite prendre l'allure d'un cauchemar éveillé.
Avec ses portraits de personnages fascinants, son rythme trépidant, sa noirceur brutale mais réaliste, on dévore ce roman exceptionnel comme emporté par son ambiance vénéneuse.
Mais c'est oublier Belém, la ville cannibale. Belém et ses monstres.
C'est aussi tout ce qui fait la force, la puissance et l'intensité rares de ce chef d'oeuvre vénéneux et envoûtant.
Belém est l'une des grandes révélations du roman noir de cet hiver, et je languis déjà début février la parution de Moscow, le second roman d'Edyr Augusto.
Il est difficile de ressortir de Belém indemne. Ce n'est pas un roman noir qui cherche à être aimable - il ne l'est pas - mais il irradie une force et une intensité uniques et dévastatrices.
C'est incontestablement l'une de mes lectures les plus fortes et inoubliables de l'année.
J'en suis sorti en état de choc, avant de me retrouver en état de manque et de plus savoir quel livre ouvrir pendant deux semaines !
C'est ce qu'on appelle une pépite, et en l'occurrence un véritable bijou de littérature noire, qu marque les esprits... et qui fait mal.

Je remercie infiniment les éditions Asphalte et Babélio pour cette magnifique découverte, et leur adresse en même temps toutes mes plus sincères excuses pour le retard exceptionnel avec lequel j'ai cette fois-ci livré ma chronique.
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Un très grand roman noir, sans aucune concession à la légèreté virevoltante des écoles de samba.

Publié en 1998, traduit en français en octobre 2013 par Diniz Galhos chez Asphalte, le premier roman du Brésilien Edyr Augusto, marque l'apparition dans le roman noir contemporain d'une voix originale, issue du journalisme, ancrée dans la grande ville de Belém, capitale de l'état du Pará à l'embouchure de l'Amazone, commodément située à un important carrefour potentiel de tous les trafics sud-américains.

Enquêtant sur le décès brutal et suspect d'un coiffeur de la jet set de Belém, l'inspecteur Gilberto Castro, brillant policier de la nouvelle génération, séducteur, séparé de sa femme par quelques problèmes récurrents d'alcoolisme, nous montre d'abord, loin de tout exotisme frelaté, avec une jolie et presque paisible finesse, à quel point les forces policières contemporaines sont désormais, elles aussi, en pleine mondialisation : confrontées à des problèmes voisins de Stockholm à Baltimore, de Barcelone à Porto Empedocle, de Paris à Belém, leurs investigations tendent de plus en plus à se ressembler, et ce vaste "procedural" global développe en soi quelque chose de légèrement glaçant...

L'art particulier d'Augusto se révèle lorsque l'enquête banale, "de droit commun" pourrait-on dire, se ramifie dans le "très gros" trafic, celui où d'un coup peut se révéler toute la corruption organisée par l'argent massif, celui où les mafieux rencontrent les intérêts d'une très haute société, brésilienne ou autre, dont le confort, les plaisirs et la transformation des autres en objets de leur avidité ne connaît plus guère de limites. Mise en oeuvre avec un paisible machiavélisme, la noirceur de la tragédie envahit alors le roman avec une brutalité inexorable qui laisse le lecteur pantelant à l'issue.

Un très grand roman noir. Vraiment noir et sans rémission, sous son rythme et ses couleurs faussement virevoltantes de la légèreté des écoles de samba qui parcourent la ville.
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Johnny, coiffeur en vogue dans la jet-set de Belém, la métropole de l'estuaire de l'Amazone, est retrouvé mort dans son appartement. Appelé sur le lieu, l'inspecteur Gilberto Castro découvre une collection de vidéos et de photos pédophiles mettant en scène Johnny et soupçonne donc rapidement que la mort du coiffeur n'est peut-être pas aussi naturelle qu'elle en a l'air. Parallèlement, Castro se trouve engagé dans une autre enquête, plus ou moins clandestine, suite à la mort d'une jeune fille violée et battue. Des cercles de la bourgeoisie locale aux bas-fonds de la ville, sur fond de corruption, de sexe, de drogue et d'alcool, l'inspecteur s'enfonce dans une zone particulièrement mouvante.

Ce qui, en refermant Belém, frappe le lecteur confortablement installé dans son fauteuil en France c'est la sensation, alors qu'Edyr Augusto ancre son roman dans les années 1990, d'avoir lu une dystopie. le sentiment que ce genre de société aux valeurs tordues, où des adolescentes tire gloire de leur ressemblance avec une actrice porno, où les riches peuvent profiter à loisir des corps des plus pauvres et se réfugier dans des îles pour s'adonner en toute impunité et avec la protection tacite des autorités à leurs vices, pourrait un jour se mettre en place chez nous. de fait, le Brésil tel qu'on nous le représente en dehors des périodes de coupe du monde de football ou de Jeux Olympique, quelque part entre Mad Max et Santa Barbara, nous fait souvent cette impression.

Tout cela pour dire que l'histoire que nous conte Edyr Augusto, d'une rare violence, laisse un goût amer et la sensation d'avoir plongé dans un autre monde. Et si l'on se doute que cette critique sociale force parfois un peu le trait, on ne peut qu'avoir froid dans le dos.
L'habileté de l'auteur tient avant tout à sa manière de nous tirer dans son histoire avec une première partie plutôt classique. En nous racontant la découverte du corps de Johnny et les premiers éléments de l'enquête de Castro, en nous décrivant le parcours de quelques personnages de femmes pauvres dans un monde ou être l'une ou l'autre est déjà difficile et où être les deux à la fois relève de la malédiction, Augusto pose lentement ses personnages et le fond de son intrigue sans pathos inutile et sans vouloir jouer la carte du sensationnel ; une enquête et des personnages auxquels le lecteurs s'intéresse, certes, mais qui ne sortent pas forcément de l'ordinaire du roman noir.
Mais peu à peu, avec parcimonie d'abord puis de manière plus appuyée, augmentant la dose lorsque l'on commence à s'accoutumer, l'auteur instille dans son roman un peu plus de sexe, d'alcool, de corruption et de non dits qui prennent un place de plus en plus importante. Il fait se craqueler un vernis qui n'était déjà pas bien beau à voir pour faire apparaître des choses plus laides encore, repoussant toujours un peu plus les limites de ce que le lecteur est prêt à lire, jusqu'à un dénouement en forme d'acmé, extrêmement violent, aussi prévisible que surprenant.

Description d'une société fondée sur l'exploitation des corps des plus faibles – femmes, enfants, pauvres –, où le fossé entre les plus riches et les plus pauvres ne cesse de se creuser et où les ponts servent avant tout à ceux qui sont du bon côté à piocher à loisir de l'autre pour leur bon plaisir, Belém se révèle être un roman bien plus surprenant que ne le laissent présager ses premiers chapitres, bien plus violent aussi, à l'image du monde qu'il décrit.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Bien sûr on est toujours curieux de découvrir un nouvel auteur. Un nouvel auteur de polars qui plus est. Et un nouvel auteur de polar qui vient d'un pays que l'on connait si peu : le Brésil !
Alors évidemment on s'est jeté sur Edyr Augusto et son Belém, dont plusieurs disaient beaucoup de bien.
Aïe ! Douche froide dès les premières pages. Une écriture nerveuse, sèche, faite de courtes phrases. Une violence crue. Tout cela n'est guère confortable, on s'apprête à refermer l'extrait.
Et puis soudain, au détour d'un chapitre, le premier portrait.
Un personnage secondaire. Edyr Augusto nous balance toute une vie à la figure, depuis l'enfance jusqu'à ce jour. Purée, ce gars-là sait écrire. En quelques pages tout un personnage surgit devant nous, toute sa vie. Souvent pas bien gaies les vies dans cet état du nord du Brésil, près du Suriname, là où l'Amazone forme son delta : c'est le Pará. Une région où l'on rêve beaucoup, où l'on frime un max et où l'on déchante forcément encore plus.
Alors on est accroché, hameçonné comme dans la pêche au large et on continue de lire. Et on ne sera pas déçu : les portraits vont s'enchaîner tout au long de ce roman, Edyr Augusto excelle dans cet art et toutes sortes de personnages, plus ou moins importants, plus ou moins sympas, plus ou moins ragoûtants vont défiler devant nous comme on défile dans les écoles de samba. Quasi nu.
Peu à peu on s'habitue à cette écriture sèche et nerveuse, à cette violence qui semble imprégner et le Pará et le bouquin. On finit même par se prendre de curiosité pour cette drôle de faune qui nous est montrée : la 'haute' société de Belém, façon jet set, coiffeur gay, starlette cocaïnée, caïd gonflé, ...
On n'aura guère le temps de faire la connaissance de Johnny le coiffeur : c'est son cadavre qui fait l'ouverture. Overdose ? Sûrement docteur, mais de quoi exactement ? Au fil de l'enquête on découvrira qu'il y a gay et gay et que ces gays-là ne sont pas toujours aussi sympas qu'on le croit.
Car oui, il y a enquête. C'est Gilberto Castro, Gil pour les intimes, qui s'y colle.
On glose souvent sur la kyrielle de flics imbibés d'alcool qui peuplent nos étagères de polars.
Mais alors là, respect ! Gil mène le défilé et on a visiblement eu la chance de le choper entre deux cures de désintoxication.
On a donc là un bouquin très inconfortable : une région totalement méconnue et pas très attirante, une écriture qui tient plus du kick-boxing que du coocooning, une micro-société complètement surfaite, un flic totalement désespérant, du sexe en tous genres, de la corruption, des trafics en tous genres (j'ai bien dit en tous genres) et de la violence. Beaucoup de violence. Froide, dure. Celle qui ne cherche pas à faire peur mais qui fait mal.
Et finalement on remercie Edyr Augusto de nous secouer un peu le fauteuil et les neurones. On lui sait grâce de revivifier le genre.
D'ailleurs, jusqu'à la toute fin, jusque dans les dernières pages, il ne faillira pas : on ne vous en dit pas plus évidemment, mais sachez que le dénouement est à la hauteur de tout le bouquin. Inhabituel.
Amateurs de polars, précipitez-vous sur celui-ci. Après la vague nordique, ce vent qui souffle sur les plages amazoniennes, ça décoiffe !
Un coup de coeur qui frise la crise cardiaque : comme celle qui commence le bouquin et termine la carrière de Johnny, le coiffeur au nez poudré, le gay pas très gai. Johnny be bad.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Maintenant, Bode, on est sûrs.
- Sûrs que c'est ce type qui a commandité l'orgie, Gil. Rien de plus.
- Putains de richards. Ce mec a une épouse qui l'attend à la maison, la belle vie, une belle baraque, télévision, voiture étrangère, et il faut en plus qu'il paye pour se taper des femmes. Excuse-moi, même pas des femmes. Des gamines qui sentent encore le lait, des filles qu'ils dévorent comme des lions...
- Eh ouais. Monde de merde.
- Leur monde de merde.
- Le nôtre aussi, parfois.
- Uniquement si tu l'acceptes.
- Question épineuse.
- Babalu ne méritait pas de mourir comme ça.
- Tu l'aimais vraiment ?
- C'est pas ça. C'est juste qu'elle était vraiment belle, tu vois ? Dieu fait les choses bizarrement. Toutes ces bourges qui se tuent à la tâche pour devenir belles, gym, chirurgie esthétique, sapes, et puis apparaît une gamine venue du trou du cul du monde, et elle est naturellement belle, tu vois ce que je veux dire ? Cette fille-là était vraiment spéciale. Je suis sortie avec elle et elle m'a fait une sacrée impression...
- Tu te l'es tapée.
- Je voulais, oui. Je voulais. Mais pas elle. Ce qu'elle voulait, c'était une relation, une vraie, tu vois ? Je l'ai déposée chez elle et je lui ai dit que je la rappellerai. Mais avec cette vie qu'on mène..."
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En sa qualité de journaliste, Orlando avait rendu de nombreux services à la société, services qui par ailleurs lui avaient valu nombre de ressentiments, mépris et haines. Un fouineur de première qui se considérait meilleur que tout le monde et se vantait sans arrêt. Il avait travaillé pour les trois journaux de la ville de Belém, dont il avait été renvoyé précisément pour la justesse de ses enquêtes, qui finissaient toujours par gêner ses employeurs ployant sous des pressions de toutes sortes, politiques, commerciales, idéologiques. Il dévorait le Journal officiel et n'avait pas son pareil pour interpréter les diverses décisions de l'Etat. Sans emploi, mais non sans prestige, il n'eut d'autre solution que de lancer son propre journal, à la distribution plus qu'aléatoire, avec l'aide d'un ami imprimeur qui se gardait pourtant de faire figurer le nom de son entreprise sur les exemplaires, par peur des représailles.
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[…] Plusieurs choses le dérangeaient, dans cette affaire. L’une d’elle était la classe sociale des personnes impliquées.

[…] Toute une bande. Des gens chics, j’ai l’impression, bien portés sur la came. Rien que des proprios de boutique, des patrons, des bons vivants.
– Hmm…
– Le genre de gens qui n’ont rien d’autre à faire dans la vie que de dépenser leur fric et s’amuser.
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[…] – Écoute, ça fait des mois qu’on bosse là-dessus, à réunir autant de preuves que possible. Si tu nous grilles notre coup, on risque de très mal le prendre…
– Sans déconner. Et donc ce meurtre reste impuni ?
– Non. Mais d’abord, tu nous laisses nous occuper de lui. Après, et seulement après, tu pourras lui mettre cet homicide sur le dos.
– Et si je refuse ?
– Ça se passera mal pour toi, tu m’entends ?
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Plus je sens la peur, plus mon désir est grand.
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Video de Edyr Augusto (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edyr Augusto
L'auteur brésilien Edyr Augusto explore au fil de ses romans les turpitudes de Belém, la capitale amazonienne. Colin Niel a créé une série policière située en Guyane, autour du personnage du capitaine Anato, un gendarme noir-marron à la recherche de ses origines. Dialogue d'un continent à un autre autour d'un territoire au coeur des enjeux contemporains.Avec : Colin Niel (France) et Edyr Augusto (Brésil, en visioconférence depuis le Brésil)
En partenariat avec l'Ambassade de France au Brésil et l'Alliance française de Belém
Présenté par Gladys Marivat
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