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Critique de Malivriotheque


David Zimmer, détruit par la mort de sa femme et de leurs deux enfants dans un tragique accident d'avion, erre dans sa maison et n'est plus que l'ombre de lui-même. Un jour en regardant la télévision, il tombe sur la diffusion d'un film muet amusant dont le comique s'appelle Hector Mann. L'acteur lui est complètement inconnu, mais grâce à lui et pour la première fois depuis des mois, David rit. Déboussolé et parce qu'il ne voit rien d'autre pour remonter la pente, David cherche à en savoir plus sur cet Hector Mann pour écrire sa biographie. Seulement il va découvrir que cet homme a mystérieusement disparu 60 ans plus tôt, alors qu'il commençait à se faire un nom à Hollywood...

J'ai choisi ce livre au départ parce qu'il était cité dans l'un des nombreux bouquins que je dois lire pour ma thèse. Il s'est finalement avéré que pour ma dite thèse, je n'en ai retiré qu'une seule citation, mais j'ai quand même lu là un roman très intéressant.
L'intrigue est très bien construite et originale. On se reconnaît facilement dans les souffrances du personnage principal et on comprend très bien sa quête au premier abord insensée. L'histoire d'Hector Mann est tout simplement captivante, surtout quand ce dernier prend les commandes de la narration, sur un bon tiers du récit. L'écriture de Paul Auster est d'ailleurs très agréable. Je lis enfin quelque chose qui n'est ni surfait, ni un roman de gare.
Le bémol vient finalement de la traductrice, Christine le Boeuf, qui, dans une longue "note du traducteur", explique certains choix de traduction auxquels je n'adhère pas du tout. En en discutant avec des collègues, on s'est quand même dit que les raisons qu'elle donnait et qui expliquaient ses prises de position n'étaient pas spécialement valables. Maintenant, à part ça et une horreur ("je cherchai à l'atteindre par téléphone", au lieu d'un simple et banal mais furieusement plus correct "la joindre par téléphone" - le verbe reach en anglais n'est quand même pas si difficile à contextualiser...) à la fin, sa traduction reste de qualité.
Je déplore toutefois des longueurs, quand David se rend au Nouveau Mexique. Mais ces passages étant nécessaires au déroulement du récit, on patiente pendant quelques dizaines de pages.
Enfin, j'ai particulièrement apprécié le côté artistique qu'a développé l'auteur, les scenarii qu'il a imaginés, le monde du cinéma qu'il a décrit. Et l'action se déroulant dans les années 20 donne un petit côté romantique à la chose.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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