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Critique de Allantvers


Le livre qui gît longtemps dans les tréfonds de ta bibliothèque ne moisit pas, il se bonifie pour toi comme un bon vin qui t'est destiné, et il viendra toujours un moment où tu sauras le savourer.
Telle est la leçon que m'a donné ce « livre des illusions » dont le magnétisme a du s'inverser pour moi car après l'avoir dédaigné pendant des années, je ne l'ai pas lâché une fois ouvert.

Il y a quelque chose d'hypnotique en effet dans cette sombre histoire peuplée de morts fantomatiques et de vivants en trompe-l'oeil, dans laquelle je me suis laissée entraîner presque à mon insu, par surprise en dépit d'un pitch qui ne m'avait pas vraiment convaincue : un écrivain de la côté est, à demi mort depuis le décès tragique de sa famille, se laisse entraîner jusqu'au Nouveau Mexique au chevet d'un vieux cinéaste agonisant, réputé mort en 1929…

Je crois que le pouvoir d'attraction de ce roman tient pour beaucoup aux qualités de plume de Paul Auster, ainsi qu'à sa puissance d'évocation de l'Amérique des années 20 dans lequel il prête au personnage d'Hector Mann un destin et des aspirations hors du commun.
A l'image du milieu cinématographique dans lequel évolue l'intrigue, ce roman est baigné de jeux d'ombres et de lumière assez envoûtants pour m'embarquer jusqu'au dénouement de cette tragédie, en effet pleine d'illusions.

Après une première expérience un peu décevante avec la « Trilogie New-Yorkaise » dont j'avais apprécié le talent mais qui ne m'avait pas vraiment touchée, je suis ravie de cette deuxième rencontre réussie avec Paul Auster.
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