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Critique de latina


Avertissement à ceux qui ont adoré ce roman, qui l'ont porté aux nues : NE LISEZ PAS MA CRITIQUE. Sinon, vous serez très malheureux, et je vous comprendrai.

Mais par honnêteté intellectuelle – rien que pour ça - , je me dois de donner la sensation que j'ai éprouvée tout au long de cette lecture, quoique moins prononcée dans la 2e partie : l'agacement. Pur, total, infini.
Il va donc falloir que je m'explique, que je parle de cette histoire dont les critiques sur Babelio m'avaient galvanisée.

Allons-y, alors.

Louise et Ludovic sont très jeunes et fous amoureux l'un de l'autre. Ils décident de faire le tour de l'Atlantique (Antilles, Patagonie, Afrique du Sud). Cette décision ne s'est pas faite sans mal, parce que Louise, alpiniste chevronnée mais d'une nature réservée et peu aventureuse, rechigne à suivre son compagnon Ludovic, pur produit de notre société formatée par Internet. Mais ils partent. Et ils se retrouvent sur une île d'où il y a des années et des années, on pêchait la baleine. Cette île, devenue réserve naturelle interdite aux humains, est abandonnée. Eux aussi...
Ce récit d'une survie dans une nature âpre m'a prodigieusement ennuyée. Les phrases assez courtes, les descriptions réalistes au style peu recherché, sans presqu'aucune image, au vocabulaire plat, tout ceci m'a déjà rebutée. Je me surprenais à soupirer. Encore un peu, et j'allais souligner les phrases mal formulées ou les expressions stéréotypées, comme s'il s'agissait d'une copie d'élève.

Je continue ? Il est toujours temps d'arrêter de lire ma critique ! Je vous avais prévenus !
La psychologie, maintenant. Oui, le point de vue omniscient permet de plonger dans les cerveaux des 2 protagonistes, mais cela me semble si artificiel, si peu approfondi. Les semaines passent, et nous survolons les faits et gestes des personnages ainsi que leurs pensées. J'ai l'impression que tout se contredit car tout va si vite. Je n'ai pas le temps d'assimiler les réactions humaines et de me les approprier qu'un comportement totalement différent se pointe et annule ce qui vient d'être si laborieusement démontré.
Et pourtant, par moments, l'auteure s'appesantit sur certaines descriptions, les détaille à l'envi, comme si nous étions incapables de comprendre. Ecoeurement, donc. Sensation d'être prise pour une potiche.

Je n'aborderai pas la deuxième partie pour ne pas déflorer l'histoire pour les futurs lecteurs, je peux juste dire qu'elle m'a un peu moins ennuyée. Psychologie un peu mieux cernée, peut-être ?
Mais le mal était fait. J'ai refermé ce roman avec soulagement.
Et appréhension en pensant à ma critique...

Pour terminer – et je n'essaie pas de me dédouaner - , je certifie que je respecte infiniment Mme Autissier en tant qu'immense sportive pleine de courage et de détermination.
Mais après avoir lu « Vendredi ou les limbes du Pacifique » de Michel Tournier, une oeuvre explosive, la comparaison se produit inéluctablement. En faveur de Tournier.

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