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Critique de YANCOU


Mais quel beau récit personnel : La Sainte de la famille. La famille ce sont les parents, les grands parents, la grand-mère surtout, malade et qui va mourir alors que le jeune Patrick se nourrit intellectuellement et s'éduque avec Châteaubriand, Tolstoï, Dostoïevski, Gautier, Jankélévitch, comme il l'écrit d'ailleurs : « Dans les livres, les vinyles Deutsche Grammophon et à l'école, j'avais trouvé par où m'échapper. Je m'étais engouffré dans tous ce qu'il y avait à apprendre. » Les coulisses de son histoire, ce sont un peu celui les corons du Germinal de Zola. La Sainte, c'est Thérèse de Lisieux, que l'auteur lit passionnément. « C'est ainsi que tu entres dans ma vie, marquant la limite du royaume des morts, et me tenant la main chaque fois que j'approche cette frontière. » Car la passion plus que la foi, n'est pas exempte de questionnements et est remplie de doutes, tout ce qui fait les fragments de sa vie. Fragments ? Pour l'auteur il s'agit même de débris : « On établit le compte de ces débris qui font l'armature d'une vie. » Sa vie tournera autour de ce désir, de ce rendez-vous improbable, entre Sainteté et Littérature, né après le visionnement de l'adaptation du roman de Pasternak, le Docteur Jivago. Il s'agira, pour Patrick Autréaux, de parler du deuil, de la maladie, de sexualité (et de son homosexualité), d'écriture – beaucoup ! et il se trouve en ce livre des pages magnifiques -, mais aussi de « ce qui n'a plus de nom dans aucune langue et qui me fait écrire ce livre. » L'une des belles surprises de cette rentrée 2023, d'une grande sensibilité, d'une rare intelligence, toujours pudique, partageant l'intime mais préservant le privé.
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