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Citations sur Les Kergallen, tome 5 : Azilis (8)

Azilis mettait un point d’honneur à se renouveler de roman en roman, à créer de nouvelles alchimies afin que chaque couple soit unique. Elle allait aussi devoir se pencher sur les différentes destructions et reconstructions dont avait fait l’objet ce château, afin de représenter au mieux son apparence à l’époque dans laquelle elle comptait planter son histoire. Au pire, elle pourrait demander à Morgane de l’aider à rétablir l’histoire précise d’Eilean Donan Castle. Qu’il était pratique d’avoir une sœur dont la spécialité magique consistait à lire le passé des roches, pierres et autres minéraux !
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— Azilis et un démon, alors... Les Chipies nous auront tout fait, maugréa la Dame de fer.

— Un druide, un ange, un ex-ange, un Chat d’argent, un loup-garou... il manque encore quelques spécimens, mais nous sommes en bonne voie. Une vraie famille arc-en-ciel, à notre façon. Joséphine Baker serait fière de nous.

— Depuis quand le sais-tu ?

Athénaïs n’était toujours pas enchantée par la nouvelle. Sophie pouvait la comprendre : avec son habituel tempérament protecteur, la Dame de fer devait s’inquiéter pour les âmes de lumière de la famille, et se demander comment une telle cohabitation allait bien pouvoir se passer.

— Dès le premier séjour du charmant démon dans notre cave. J’ai eu une vision très claire, tous les éléments étaient déjà en place.

— Les mots « charmant » et « démon » accolés...

— C’est un démon. Et il est charmant.

— Tu as passé l’âge, Sophie.

— J’ai des yeux, et ma vue est plutôt bonne pour une vieille dame comme moi.

Sophie posa une main réconfortante sur le bras de sa sœur.

— Tu sais que mes visions se réalisent toujours. Azilis a assez attendu comme ça, inutile de perdre du temps.

— Dragan va enrager.

Un éclair de malice traversa le regard gris d’Athénaïs. Dragan et elle adoraient s’asticoter. La perspective de voir l’ex-Ankou face au démon était assez réjouissante pour gommer quelques inconvénients. Cela promettait un spectacle délectable à chaque réunion du clan.
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Une sorcière sans un chat noir n’est pas une vraie sorcière...
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C’était à la fois rassurant et frustrant : si Azilis avait, grâce à eux, la preuve que l’amour n’existait pas que dans les romances, elle commençait à désespérer d’avoir elle aussi droit à son histoire. N’étant pas mesquine, elle se réjouissait du bonheur de sa sœur et ses cousines. Cependant, elle se demandait si son tour viendrait un jour. Ce n’était pas faute de le vouloir, pourtant elle avait enchaîné les déceptions amoureuses. Elle avait vraiment voulu croire à chaque histoire : à chaque fois, cela s’était soldé par une rupture et des larmes amères.
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Parier sur tout et sur rien était un de leurs jeux préférés, juste pour le plaisir d’avoir raison, plutôt que pour l’argent.
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J’aime beaucoup la montée de l’intensité dramatique et la façon dont tu amènes tes personnages ennemis à se rapprocher, à éprouver du respect mutuel, puis un peu plus. Tu as fait des recherches poussées concernant la mythologie, ça se sent, mais ce n’est pas pesant.
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À présent, la jeune femme attendait le verdict avec beaucoup d’impatience et une pointe d’angoisse, comme chaque fois qu’elle livrait au regard des autres son dernier opus. L’avis de Joss comptait pour elle, d’autant qu’il était, comme toujours, le tout premier à lire le roman qu’elle venait d’achever. Le douzième, tout de même.
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Albian se demandait s’il n’avait pas été drogué à son insu. Lui, un démon, se dirigeait vers un manoir rempli de sorcières, escorté par un Ankou volant au-dessus d’eux en mode invisible. Ça ressemblait davantage à un de ces rêves bizarres dont le cerveau avait le secret qu’à la réalité. Le contact d’Azilis, plaquée contre son dos tandis que la moto filait sur les routes, était pourtant on ne peut plus réel. L’Ankou aux boucles blondes – elle l’avait appelé Adrian – les avait informés que le démon était « cordialement invité au manoir Kergallen ». Alors qu’Albian, perplexe, s’interrogeait sur la formulation pour le moins étrange, Azilis avait éclaté de rire.

— C’est ma grand-mère qui t’a demandé de réciter ça, n’est-ce pas ?

— Elle a beaucoup insisté sur les termes « cordialement invité ».

— Pas de cave, alors ? avait lancé Albian.

— Quand je suis parti, le débat était ouvert sur la bouteille la plus judicieuse à remonter pour trinquer.

— Tu vois, ma famille est tout à fait charmante. Je te l’avais bien dit.

Le regard vigilant de l’Ankou démontrait toutefois que la confiance n’était pas encore de mise. Comme la réciproque était vraie, Albian s’abstint de répliquer. Après réflexion, il avait décidé de répondre à cette si courtoise invitation. La présence d’Azilis et d’Adrian prouvait qu’ils étaient capables de le retrouver, où qu’il aille. Et comme la fameuse Joanna se portait bien, il avait tout lieu de penser que ce n’était pas un piège. Quant à connaître les raisons de cette soudaine bienveillance... Cette famille avait l’air bizarre. Il l’avait remarqué lors de son précédent « séjour ».

En franchissant le portail de la propriété, Albian perçut le picotement familier de la magie. La demeure était cernée de protections magiques, mais aucune ne déclencha d’alarme, comme cela avait été le cas trois ans auparavant. Cordialement invité...

Le manoir était généreusement illuminé. On les attendait de pied ferme. Adrian, qui s’était à nouveau rendu visible, atterrit à côté de la moto.

— Où est la fanfare ? s’enquit Albian.

— Si Sélène est là, elle jouera peut-être de la flûte traversière, répondit l’Ankou.

— Sélène... c’est la vétérinaire ?

— La spécialiste de la castration, approuva l’ange.

Albian lui lança un regard torve. Son attention fut cependant détournée par le bruit de la porte d’entrée. Une petite armée lumineuse se répandit à l’extérieur du manoir, Dragan en tête. Le démon attendit, stoïque. L’ex-Ankou vint se planter devant lui. Et lui décocha un formidable coup de poing.

— Ne l’abîme pas ! protesta Azilis.

Albian retrouva son équilibre.

— Merci, Furie, de penser à ma santé.

— C’est surtout à ton joli minois que je pense. Ce serait dommage que tu sois défiguré.

— Ta chaleureuse sollicitude m’emplit de joie.

— Je ne t’aime pas, démon, cracha Dragan.

— C’est réciproque. Ça nous fait un point commun.

— Ils en sont déjà à échanger des mots doux, c’est émouvant, lança une petite rousse en faisant mine d’essuyer une larme.

À en juger sa grossesse avancée et son âme de lumière incroyable, ce devait être la fameuse Joanna. Elle vint passer un bras autour de la taille de son mari. Elle semblait minuscule à ses côtés, pourtant, elle disposait d’un pouvoir considérable sur l’ex-Ankou. Son regard sombre se radoucit lorsqu’il se posa sur elle. L’amour... Même les croque-mitaines comme le légendaire Dragan pouvaient donc y succomber pour de bon.

— Maintenant que nous avons instauré une ambiance de franche camaraderie, si nous rentrions ? suggéra une vieille dame en tapant des mains avec enthousiasme.
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