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Franchement, ce livre est l'une de mes bonnes surprises de ce début d'année. Alors qu'il est paru, un peu anonymement je trouve, courant du mois d'octobre 2023, j'ai passé un très bon moment de lecture et je suis certaine qu'il pourra plaire à de nombreux lecteurs.

Ce roman noir, teinte d'une bonne dose d'humour noir, offre un savoureux moment d'évasion. Parfois burlesques, les personnages sont des anti-héros par excellence : le chef de la police corrompu de toutes parts, le parrain local de la drogue cachant son activité dans un magasin de pêche, des loosers qui veulent être riches en moins d'une seconde mais ne sachant pas penser plus loin que le bout de leur nez, … Bref, une panoplie de bras cassés dont certains sont, malgré tout, attachants par leurs déboires.

Hamilton, petite bourgade au fin fond du Missouri, est bien loin des grandes métropoles américaines qui font rêver des cartes postales, bien loin de tout strass ou paillettes. Dans cette ville, les choix de carrière sont quasi faibles : soit on est chômeur, soit on est dealer. Les opportunités sont donc quasi nulles mais pourtant, certains tentent vaille que vaille de s'en sortir.

Ce livre, « Les affreux », dresse le portrait d'une ville et population, abandonnées de tous, comme il y en a tant dans le Midwest américain. Cette comédie noire est finalement une très bonne satire de ce qu'il y a de plus sombre dans ces villes rurales.

Une fois que j'ai bien su placer les personnages dans leurs rôles respectifs, je me suis régalée. Les chapitres sont narrés de leurs différentes voix et s'alternent assez rapidement.

Par sa plume ironique, parfois caustique, Jedidiah Ayres offre aux lecteurs un roman déjanté au message subliminal intéressant.

J'en parle d'ailleurs dans le podcast mensuel du Club Sang de bepolar.fr parce que j'ai bien aimé ce livre. Je vous invite à aller l'écouter sur le site ou sur les plateformes de podcasts.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Bienvenue à Hamilton… Non, Lewis, pas le pilote de F1 ! Hamilton, c'est petite ville située quelque part dans le Missouri et où vivent nos affreux.

Dans les bédés, les affreux sont souvent plus bêtes que méchants, mais dans ce roman noir, si certains de nos affreux ne brillent pas par leur intelligence, ils brillent par leur méchanceté et leur violence, tandis que d'autres, en plus d'être vicieux, ont de la matière grise dans la cervelle.

Voilà un roman noir comme je les aime : serré à fond, sombre, amer, sans sucres, sans lait, mais avec plein de portraits tous plus azimutés les uns que les autres.

Entre nos deux losers, amateurs de braquages d'épiceries, de plans foireux et de plans cul, nous avons un shérif corrompu jusqu'à l'os et un dealer, intelligent, qui a su faire le ménage autour de lui et a réduit la concurrence à presque zéro.

Tous portent des armes, les utilisent, boivent comme des trous et ont les mains avec du sang dessus, certains plus que d'autre. Quand on veut protéger son business, il ne faut pas hésiter à flinguer, massacrer, réduire en cendre par le feu, les potentiels emmerdeurs.

Ne cherchez pas de la lumière ou de la rédemption dans ces pages, il n'y en a pas. le business drogues/putes/magasin de pêche de Chowder Thompson tournait bien, le shérif Jimmy Mondale le protégeait et nos deux voyous minables que sont Terry Hickerson et Cal Dotson faisaient leurs petites magouilles dans leur coin.

Et puis, un caillou est venu gripper un peu la machine bien huilée et même si Chowder, aidé de sa fille, a résolu ce premier bug, d'autres ont suivi et tout s'est enchaîné jusqu'au bordel total final.

Peu de répit durant la lecture, ne fusse qu'avec ces portraits bien brossés des rednecks du Missouri et des trafiquants en tout genre, qui ont corrompu ce qu'il fallait pour avoir la paix. Nous avons beau être avec des affreux infréquentables que l'on ne voudrait pas dans sa ville, malgré tout, on les apprécie et je me suis même surprise à espérer qu'ils s'en sortent.

Ce roman noir, c'est un peu une comédie, grinçante, cynique, sombre, violente, sanglante et sans pitié, mais comédie humaine tout de même. Les dialogues sont croustillants, épicés, avec de la saveur et le scénario m'a tenu en haleine, tiraillée que j'étais entre les méchants et le Lucky Luke débarqué dans ce jeu de quilles, prêt à tout pour coincer ce beau monde.

Comme dans les romans noirs hard-boiled d'antan, nos hommes sont des durs à cuire, pas des mauviettes et ils sont prêts à tout pour sauver ce qu'ils doivent sauver, que ce soit leur business ou leur peau.

Bien entendu, tout ce joli petit monde fait partie de l'Amérique blanche et profonde, celle du Sud, celle qui n'aime pas les autres, celle qui ne roule pas sur l'or, qui magouille, qui triche, qui se plaint, qui ne fout pas grand-chose, mais espère beaucoup, comme nos deux losers.

Anybref, c'est un roman noir qui se déguste sans sagesse, qui se boit d'une seule traite, laissant un goût de caféine en bouche et un sourire niais sur les lèvres. le genre qui se termine trop vite et dont on aurait envie de s'enfiler un deuxième.

Ambiances moites et pesantes garanties, comme il est de rigueur dans les polars noirs.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Chronique de Serial Lectrice : le petit avis de Kris mêlé au petit post-it de Ge pour Collectif Polar
Tout est dans le titre !
Jedidiah Ayres nous offre avec cette intrigue emplie d'humour noir à l'écriture sèche et nerveuse ; un livre plein de bruit et de fureur et de sourire en coin. A la fois comédie policière de moeurs et satire noire sociale.
Shérif depuis vingt ans d'Hamilton, petite ville du Missouri en crise, Jimmy Mondale vit également du trafic de drogue et du proxénétisme. Il se retrouve aux prises avec un procureur qui s'intéresse à son associé, le pantagruélique Chowder, et à une paire de voyous maladroits qui font chanter un télévangéliste local. Quand sa famille est prise dans ce bourbier, la tension monte.
Une galerie de personnages plus dépravés les uns que les autres et pour certains sans la lumière à tous les étages. Tout ce joli monde évolue dans le milieu de la drogue, du chantage et de l'illégalité de préférence.
Une épopée mi-sérieuse mi-humoristique par certains côtés qui en fait un roman trop court surtout qu'on l'attendait depuis 5 ans.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Les affreux sont comme on s'y attend également moches et méchants, l'un n'allant apparemment pas sans les autres… il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Dans cette contrée de l'Amérique profonde on règle ses comptes à coup de fusil qu'on soit du côté de la loi ou simple citoyen. Pour certains le besoin d'argent et d'adrénaline les poussent à braquer des petits commerces ou à s'improviser maître chanteur, d'autres préfèreront s'improviser dealers, chacun se débrouille et s'arrange avec la loi du mieux qu'il peut…
Jedidiah Ayres nous offre une divine comédie noire et sanglante sans aucune concession où les affreux s'en donnent à coeur joie.
Un bon moment de lecture mais moins puissant que Landsdale pour les connaisseurs.
En attendant c'est fort possible qu'une suite débarque un jour…

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Les affreux
Jedidiah Ayres
Equinox les Arènes

Connaissez-vous l'expression "redneck" et ce à qui elle fa it référence? Eh bien ce terme illustre un stéréotype de personnage américain , plutôt de type européen, qui vit en milieu rural, dans ces grands états agricoles avec des champs à perte de vue et des paysans travaillant ou pas la terre, plutôt pauvres et qui ne sont pas réputés pour leur finesse d'esprit mais pour leur rudesse et capacité à ingurgiter le pire tord boyau distillé au fond de leur hangar. Arizona, Colorado, Kansas, Kentucky ou encore Missouri sont les terres de prédilections de ces rednecks dont certains sont rompus aux petits trafics comme l'illustre Jedidiah Ayres dans "les affreux", son nouveau roman traduit par Antoine Chainas et paru aux éditions Equinox les Arènes.

Tout se passe à Hamilton, petite ville quelque part dans la Missouri. le sheriff Jimmy Mondale semble y faire régner l'ordre alors que dans sa vie privée c'est un peu le bazar. Mais l'ordre n'est que de façade car l'homme étoilé est loin d'être intègre. Avec Chowder, le proprio de la boutique de peche, ils font des petits trafics qui auraient pu durer encore et encore si des merdeux n'avaient pas tenté de faire chanter un télévangéliste et que le procureur adjoint ne mette son nez dans les affaires de Chowder. Comment tout cela va-t-il finir?

Originaire du Texas, Jedidiah Ayres connaît bien cette ambiance moite et pesante du midwest américain et ce srednecks qui occupent ces grands espaces agricoles. "Les affreux" emprunte tous les codes sociaux de cet écosystème et l'auteur n'hésite pas à dresser un portrait sans concession de son duo de personnages menant le récit. le sheriff Mondale qui se livre à ses petits trafics et fait ce qu'il peut pour suivre l'éducation de ses enfants et Chowder, son acolyte. Tout le monde semble savoir qu'ils ne vivent pas dans l'endroit le plus "hype" des USA, c'est peu de le dire. le lecteur se laisse facilement entraîner dans cette histoire qui monte doucement en pression dans une sorte de faux rythme au travers les revers de fortune qui vont s'empirer au fil des pages. "Les affreux" est un roman noir plutôt agréable sans être impérissable mais qui permet une belle immersion dans cette Amérique profonde, blanche, pauvre qui trime, triche et trinque au sens propre comme au figuré.
Lien : http://www.rcv99fm.org
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Un roman noir au scénario improbable, à la galerie de personnage frisant la cour des miracles. J'ai apprécié ce roman américain empruntant au code de la country, original et poignant.
Une tragédie va frapper la petite ville de Spruce dans le Missouri, elle bouleversera la vie du Shérif local corrompu, celle du plus gros trafiquant de drogue de la région mais aussi celle de Terry Hickerson, un minable à la fois rebutant et attachant. Il faut dire que Terry est un loser heureux, sa femme l'a quitté, ses trafics lui rapportent assez pour se saouler en compagnie de son meilleur ami, son fils ado est là pour le ramener à la maison si besoin. le Shérif Jimmy Modale tente par tous les moyens de conserver son air respectable même si sa vie privée est un fiasco et que sa vie professionnelle prend l'eau de toute part. L'ambiance poisseuse du midwest avec ses rednecks, ses petites frappes et sesgros bonnets est parfaitement rendue. L'action se déroule dans le monde rural où l'on côtoie plus de caravane que de maison. On obtient un ensemble d'actions meurtrières, saupoudrées de méthamphétamines et de règlements de comptes dans la violence la plus pure. Les bêtises de Terry sont sans fins et viendront faire réagir les personnages dans un maelstrom délétère où tous les coups sont permis. Les personnages féminins ne sont pas en reste, la fille du baron local est carrément effrayante. le manque d'éducation de ces culs terreux, n'empêche pas de rendre leur interactions brillantes et le scénario retord juste comme on aime. Une montée en tension qui prend son temps pour installer l'atmosphère et les nombreux personnages. Une lecture qui donne à voir le caractère des hommes, les retournements de situations qui s'accumulent et donne un thriller profond sur tout une partie de l'Amérique loin de l'idée que l'on s'en fait. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Préparez-vous à quelques séances d'apnée à l'entame de cette lecture ; la plongée est brutale. Mais lorsque le brouillard se dissipe, qu'on commence à comprendre qui est qui, qui fait quoi, et que le motif apparaît, on n'est pas déçu du voyage.
De fait, on croise d'abord Chowder Thompson, truand local acoquiné avec des bikers, trafiquant indépendant et tenancier à ses heures perdues et avec sa fille Irma d'un minable bordel de campagne et d'un magasin d'articles de pêche. le petit roi de Spruce et du comté d'Hamilton, Missouri, pour qui Jimmy Mondale, le shérif, fait office d'homme à tout faire afin d'éliminer la concurrence.
En poste depuis quelques dizaines d'années, l'homme de loi a monté avec son compère une petite affaire florissante qui échappe aux radars. Une association contre nature, mais qui lui permet de subvenir aux besoins de ses administrés. On se débrouille comme on peut… Vieillissant, il gère sa petite communauté isolée en père tranquille et, célibataire depuis que sa femme Shirley l'a quitté, il a de temps en temps des nouvelles de ses filles, dont Eileen, encore étudiante et forte nature.
Justement, cette dernière est de passage et a fait intimement connaissance avec Terry Hickerson, un bon à rien notoire, plus pour ses qualités d'étalon que pour son intelligence. Reste que ce dernier n'a pas aimé se faire larguer, et d'autant moins par la fille du shérif qui vient de mettre en cabane son dealer favori. Il décide de raconter partout et d'écrire (décrire) l'histoire de sa folle nuit d'amour. On a les vengeances qu'on peut…
Accessoirement, le procureur du coin a pris dans ses filets un indicateur qui est en passe de révéler les arrangements entre Chowder et le shérif Mondale. La température monte dans le comté d'Hamilton, il est grand temps de réagir…

Les Affreux… perdus au fin fond de l'Amérique profonde. Tous aussi laids les uns que les autres, femmes comprises. Et surtout abandonnés, livrés à leur triste sort. C'est sans doute ce que cherche à nous montrer Jedidiah Ayres en mettant en scène cette belle brochette d'abrutis finis. Mention spéciale pour le duo Terry/Cal qui, à lui seul, dépasse toutes les bornes de la bêtise. On assiste en spectateur au spectacle de l'Amérique profonde passée au crible, dans toute sa splendeur décrépie.
Les Affreux est un roman bien « vendu ». D'une part il est publié aux Arènes sous les bons auspices d'Aurélien Masson, et d'autre part il est vanté comme une fresque irrésistible, hilarante, relatant les déboires improbables d'une bande de minables. le tableau était alléchant…
La lecture un peu moins à mon goût. Certes, il n'y a pas tromperie sur la marchandise, mais trois cent cinquante pages à suivre les navrantes péripéties des différents protagonistes confinent à l'écoeurement. le découpage en chapitres courts, très cinématographique, l'alternance des narrateurs, la tension dramatique qui monte, font qu'on tourne les pages, mais il m'a manqué un peu d'humanité dans ce monde de grosses brutes sans cervelle.
Jedidah Ayres n'est pas tendre avec ses personnages, il ne leur offre aucune porte de sortie et c'est sans doute en toute clairvoyance qu'il agit ainsi, mais par la même occasion, il fait de son lecteur un simple observateur de la décrépitude. Rien n'est drôle dans ce qui se joue sous ses yeux, rien n'est risible, tout est pitoyable.
Peut-être suis-je passé à côté de ce texte. Peut-être que l'enchaîner après la puissance de James Crumley ne lui a pas laissé la chance qu'il méritait. On ne peut pas gagner à tous les coups…
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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Direction une petite ville du Missouri pour suivre les aventures de personnages plus véreux les uns que les autres. du shérif corrompu au trafiquant de drogue en passant par un télévangéliste borderline ou encore deux loosers qui tentent d'arrondir leurs fins de mois avec de petits larcins. le tableau est complet pour que tout dégénère bien comme il faut, et ça ne va pas louper. Jedidiah Ayres écrit un pur roman noir, bien sombre et bien déjanté. C'est assumé du début à la fin, dans l'excès et il faut reconnaitre que l'auteur sait mener sa barque. le tout est rythmé et on est curieux de voir où vont les personnages. Droit dans le mur à n'en pas douter. On pense à du Harry Crews mais avec les curseurs du grotesque et de l'humour noir poussés au max.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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