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Citations sur Matriochka (10)

De l'amour dans le vide, c'est toute ma famille.
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... ce n'est pas parce que l'on est une victime que l'on peut s'octroyer le droit de ruiner ses proches au nom de son passé.
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Toute folie est une sagesse dès lors qu'une décision est prise [...].
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J'ai peur pour Clément. C'est trop précieux, trop fragile, l'enfance. Quelle folie de confier ça à des adultes.
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Aujourd'hui, maman, c'est ton tour
J'ai emmené Clément, tu vois. Je ne sais pas om tu es, si e crois en Dieu et au ciel? e m'en veux pas, j'ai souvent pensé que, lorsque tu serais morte, je me sentirais libérée. J'ai plutôt l'impression d'avoir pris perpète.
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Qu'écrit-on au lieu de soupirer ?
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Au lieu de s'en inquiéter, elle constate à quel point cet accès de violence l'a soulagée, réalise qu'elle vient de découvrir un exutoire dont elle ne pourra plus se passer.
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D’où vient notre voix ?
Elle se forge sur son environnement, se modèle sur ce qu’elle entend, prend des accents, se coule sur le rythme de la langue dont elle dépend, mais son timbre, en voilà un mystère. Certaines voix sont des copies parfaites de celles de leurs parents, d’autres semblent autonomes, certaines évoluent dans le temps quand d’autres ne bougent pas d’un iota, il y a des voix de grands-mères qui deviennent aériennes, d’autres que la gravité rattrape, celles qui se cassent pour un rien, des mates et des brillantes, des blanches et des chaudes, des feutrées et des rauques, celles qui enchantent, celles qui font trembler, d’autres qui ne sont vraiment pas possibles.
Lorsque Julia et sa doubleuse sont face à face dans un studio, l’une aplatie sur grand écran et l’autre debout à la barre à quelques centimètres du micro, un même élan les habite. Une intention commune. C’est une condition nécessaire pour que le doublage fonctionne, mais ce n’est pas suffisant pour que la magie opère et que la voix du doubleur semble sortir du corps de l’acteur. Que les deux interprètes respirent ensemble, pensent ensemble, et que – grâce à quoi ? – on ne fasse plus la moindre différence entre ce que l’on voit et ce que l’on entend, que cela sonne crédible, plus encore, que l’on ne puisse pas imaginer d’autre voix pour jaillir de ce corps malgré leur éloignement géographique, temporel et physique. .... Ces alchimies tiennent du mystère, comme les belles rencontres. (pp.18-20)

« Doublage ». Un métier de l’ombre qui suinte l’aventure, avec des agents doubles, des secrets bien gardés dans des studios caverneux, un univers réservé à une poignée d’initiés. (p.21)

Je n’ai jamais su cocher la case « aigu », « médium » ou « grave » sans douter, je peux gueuler en voix de poitrine et faire tinter des notes cristallines, jouer les petites chipies comme les sorcières glaçantes, les jeunes garçons timides et les grands-mères déglinguées, sans oublier les licornes dotées de pouvoirs magiques. (p.22)

C’est un éclat de rire surprenant, d’abord contenu dans les graves avant d’escalader une octave d’un bond et de se répandre franchement comme un jet d’eau, un rire enfantin aux accents victorieux qui illumine son visage (p.40)

À travers les livres d’histoire, Sylvie étudie les Hommes et leur passé, les grandes figures, l’engrenage des guerres, les illusions de paix, les erreurs récidivées de toute part et de tout temps, les modes, les peurs universelles, les spécificités nationales. Derrière les dates, elle s’attache à décrypter la marche du monde. Comprendre un événement et les relations de cause à effet lui procure un sentiment de bien-être qu’elle ne soupçonnait pas. Si seulement toutes les actions pouvaient avoir une cause précise, expliquée noir sur blanc dans un livre. (pp.58-59)

Mon fils et moi ne nous sommes pas lâché la main de toute la cérémonie, je ne saurais dire qui tenait la main de l’autre, elles ont fini broyées comme nos cœurs et mouillées comme nos yeux. (p.66)

Un regard qui lui renvoie toute sa responsabilité à venir et lui intime d’être à la hauteur. (p.78)

Il faudrait aussi rappeler ces voix qu’on n’entendit plus jamais après : celles des parents s’adressant à leur tout-petit avec cette candeur qui semble stupide à ceux qui n’ont pas de descendance, cette douceur, ce miel, ce soleil dans la voix de Maman, son pouvoir rassurant, ces inflexions caressantes entièrement vouées à entrer en relation avec son petit enfant, à faire sourire son trésor. (p.103)

Trop de strass, de sourires millimétrés, de nœuds papillons et de robes vertigineuses, de blagues qui lui échappent, de discours et de publicités. La richesse affichée est violente, la beauté aussi. (p.155)

Son arbre est complet, ses branches nommées, son héritage scellé. Il l’est depuis toujours. Elle qui s’y refusait catégoriquement se sent à présent céder sous son poids. C’est un arbre dont elle craint l’ombre. (p.170)

Peut-être parce que, malgré tout ce qui les différencie, elles ont en commun cet endroit sombre qui affleure lorsqu’elles se regardent. (p.211)

elle doit se réveiller, et c’est en se répétant cette injonction qu’elle tombe dans les bras de Morphée, comme on tombe en arrière. (p.220)

Il est d’une beauté neuve avec sa peau brunie, ses cheveux tannés par le soleil et cet éclat dans ses prunelles. Il n’a plus l’air d’un sage petit garçon en attente de vivre. Lui aussi, ce voyage l’a réveillé. (p.231)

Le même sourire que lorsqu’elle repose un livre après en avoir lu les derniers mots jusqu’au point final, jusqu’à sentir le poids de la couverture se refermer sur ses doigts, les lettres imprimées passer du papier à son être, sentir qu’elle en est nourrie, différente, et davantage elle-même. Un sourire de gratitude. (p.234)

Les applaudissements claquent aux oreilles, ils sont vifs, désordonnés, insatiables, une pluie drue qui s’abat sur des carreaux de verre. Des Bravo ! hurlés par des voix aussi mal projetées que sincères viennent les ponctuer. La lumière dorée baigne désormais le public dont Claire découvre les yeux embués parmi les premiers rangs qu’elle distingue plus nettement. Certains se lèvent, d’autres les imitent pour saluer les artistes debout, on entend le bruit sec des strapontins qui se referment comme des huîtres. L’émotion est palpable, acteurs et spectateurs sont pris dans les mailles d’un même filet, ils sortent d’une mer de mots et de sentiments qu’ils ont bue ensemble, d’une certaine façon ils sont encore immergés dans la pièce qui vient de s’achever… L’émotion qui l’étreint vient de sources multiples qu’elle a du mal à nommer et qui se rejoignent pour couler de ses yeux. En elle, tout est froid et soumis à des vents contraires, tandis qu’à l’extérieur ce sont dorures et lumières, rouge velours et balcons sculptés. Le théâtre brille, le public ovationne. Personne n’est ému par la même chose, mais tout le monde est ému, l’espace entre chaque individu est devenu plus poreux, les solitudes sont moindres. Au centre de la ligne des saluts, Claire noue ses doigts à ceux de ses partenaires de jeu. Elle fait face à son fils, debout au milieu du troisième rang, à la place qu’elle lui a réservée, à côté de Paul. Ils sont si fiers, si beaux, le père et son fils qui se ressemblent tant, à un détail près, l’expression de leurs visages. (pp.265-6)
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Qu'est-ce qu'un geste malheureux ? Un mot malheureux ? Que signifient ces fameux "mots qui dépassent notre pensée" ? Ne la devancent-ils pas ? A partir de quand un geste malheureux relève-t-il de la maltraitance ?
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Choisissez bien vos mots, ils peuvent faire autant de ravages qu'un pavé dans la mare crée de remous.
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