Cordes sensibles

Foutue bonne femme et sa chatte magique de malheur. Je ne sais même pas pourquoi j’ai craqué, mais je suis un mec bordel. Son parfum sucré me chatouillait les narines et son petit cul mouillé se frottait contre ma queue. Vile enchanteresse qui a joué de ma faiblesse pour me berner. C’était bon putain… je revois sa petite chatte rose avec un fin duvet blond parfaitement épilé sur le dessus. J’en avais rêvé depuis l’autre soir au club, mais la voir de près et la savourer comme le meilleur mets qu’on m’ait présenté, c’était le paradis.

-Je m’appelle N…
-Chut, m’interrompt-elle en posant son doigt sur ma bouche. Pas de mots, pas de noms, aucun indice. Tu es ce gars et moi cette nana, nous allons assouvir un désir commun et repartir chacun à nos vies. Hoche la tête si tu es d’accord, ou alors tu peux quitter les lieux, termine-t-elle en reculant d’un pas.

« Des petits doigts brusques s’enfoncent dans ma joue, une fois, puis deux. Mes paupières se soulèvent et je distingue sous le rideau d’une mèche de cheveux la bouille adorable de mon cousin chocolat.

– Duke, serais-tu en train de me bousculer ?

– …

– Alors je me rendors si ce n’est pas le cas, feins-je l’air de rien.

– Manger, grogne-t-il.

Duke ne forme pas de phrase éloquente ; lorsque quelque chose le branche dans la phrase que vous prononcer, il se focalise sur un seul mot et le répète la tête basse avec une voix de robot tout doucement. Entendre sa petite voix me pousse à sourire et me fait comprendre que Prune l’envoie.

– D’accord, je viens avec toi, mais d’abord… Une tornade de bisous à mon cousin chocolat ! éclaté-je en bondissant pour le serrer dans mes bras. »

Voilà, qu’est-ce que je disais ? Comme si elle avait la fibre maternelle aussi puissante que celle d’Internet et ressentait tout ce qui nous concerne, même à des kilomètres.

– Poussez-vous ! Affole-toi la ficelle ma jolie, je suis attendue, s’insurge une voix que je reconnaîtrais entre toutes.

[…]

– Je suis là, minipoucette, le chauffeur nous a jetés sur le trottoir, mais je suis là. Pfiou… j’ai les aisselles humides et la raie qui sue putain, c’était moins une.

Impossible de ne pas rire devant ma délurée de tante et son langage fleuri.

Dans la loge, je pratique mon rituel habituel avant de passer sur scène. Je mange du chocolat et bois du soda. Ça va, pas besoin de me juger, qui ne fait pas ça lorsqu’il stresse ? Bande de menteurs, la bouffe, c’est la vie. Pour tout le monde.

« Cache bien ton p’tit cul à mon arrivée, ta ficelle va te claquer à la gueule tant je vais y foutre mon pied ».

Impossible de ne pas sourire sous la joute de ma marraine, elle est unique et je l’aime pour ça, même si le vide en moi ne me permet pas de profiter pleinement.

La voir lâcher ses emplettes pour plonger vers le trou du cul au nez pissant le sang, je fronce les sourcils. Elle l’aide à se relever et me fusille du regard comme si je n’étais rien. Sa main caresse les cheveux et le visage de l’autre. Pas de moi…

Le savoir si proche et ne pas pouvoir le toucher, c’est comme mettre un gâteau au Nutella devant une nana au régime ou de la poudre face à une camée. HO-RRI-BLE.

[…]

Toutefois, ma respiration se coupe lorsqu’il se retourne et m’entoure de son longs bras sous la poitrine. Son souffle sur ma nuque devient la pire torture qui soit et son sexe contre mes fesses me donne envie de lui grimper dessus. Bravo ! Maintenant je vais passer la pire nuit de ma vie, alors qu’elle aurait pu être tellement plus agréable…

Je lâche un soupir en pensant à ça, car le grand brun d’à côté a réussi à me faire toucher les étoiles autant de fois que nous nous sommes laissés emporter : deux donc. Nom d’une crotte de licorne constipée.