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Critique de Fortuna


A l'époque des chasseurs-cueilleurs, les journées étaient divisées entre la recherche de nourriture et le repos. Puis l'homme s'est sédentarisé et, selon les classes sociales, passait son temps au labeur ou à tenir son rang et se cultiver. de nombreuses fêtes ponctuaient l'année, permettant des trêves fréquentes dans le rythme quotidien. le 19ème siècle avec l'industrialisation de la société a vu les rythmes du travail augmenter de telle manière que les travailleurs ont été engloutis dans cette machine à broyer les vies. le divertissement a disparu – ou presque - pour les classes populaires.

Puis peu à peu avec l'amélioration des conditions de travail et le développement des machines, on a gagné du temps libre, ce qui a permis un accès plus large à la formation, à la culture, aux loisirs studieux, à la possibilité de progresser. Mais peu à peu le temps libre, avec le développement de la société de consommation et de l'individualisme, l'avènement du règne des écrans, non seulement a augmenté mais s'est mué en une véritable « tyrannie du divertissement ». Au détriment du loisir studieux, du temps pour les autres, de la construction de soi, on préfère la fuite en avant dans le plaisir immédiat des réseaux sociaux, des séries télévisées, des jeux vidéos, des loisirs prêts à consommer, du tourisme de masse. Et malheureusement, à l'image de la mal-bouffe, ce sont les classes sociales les plus défavorisées, se noyant littéralement dans des divertissements infinis qui condamnent toute possibilité de s'élever, qui en souffrent le plus. Les classes mieux éduquées gardant mieux le contrôle sur cette tyrannie des écrans. D'autant que les enfants y sont soumis dès le plus jeune âge.

Olivier Babeau nous propose une réflexion très intéressante sur notre façon de vivre et de gâcher ce qui pourrait être une chance, profiter de façon constructive de notre temps libre. Et nous livre quelques pistes notamment sur l'éducation de nos enfants. Prendre le temps de réfléchir, de méditer, retrouver le sens de l'effort, le goût du sport, le rythme lent du livre, de laisser mûrir le savoir, de comprendre avant de juger, de rencontrer l'autre. Et savoir oublier son portable et l'enfer de ses notifications perpétuelles.
Merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour cette lecture très enrichissante.
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