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Critique de Osmanthe


N'étant pas un fana de Fantasy et des cycles interminables qui font le bonheur des ados, des ex-ados et disons-le des éditeurs, j'étais impatient de découvrir Paolo Bacigalupi, nouvelle gloire de la SF américaine plus traditionnelle, très remarqué avec "la fille automate", bardée de prix littéraires. Si l'ouvrage trône bien dans la bibli, il m'a semblé trop volumineux pour mon petit courage du moment…Donc, me voilà lancé dans "Ferrailleurs des mers".

Verdict : bonne pioche ! Certes, il faut se faire assez vite à l'idée qu'on est là davantage sur un roman d'aventures, essentiellement maritimes, se passant à la fin de notre siècle, que sur un pur roman de SF. Cependant, l'auteur nous donne une vision, même un peu superficielle, de ce à quoi pourrait ressembler notre monde, état de l'environnement, organisation sociale et technologies nouvelles, dans ce futur très plausible de l'après pétrole et d'après ravages du réchauffement climatique.

L'histoire se déroule près de la Nouvelle-Orléans et du Golfe du Mexique. Au cours des dernières décennies, la fréquence et la puissance des ouragans se sont multipliées, devenant de véritables « tueurs de villes ». de nombreux navires se sont échoués sur les côtes dévastées, faisant le maigre bonheur d'équipes de ferrailleurs, essentiellement des ados, qui gagnent ainsi tant bien que mal leur pitance en récupérant des morceaux et câbles de cuivre pour le profit d'impitoyables chefs, adultes au service de cupides Compagnies.

Nailer est l'un d'eux. Après une violente tempête, entouré de son équipière préférée Pima, il va trouver échoué sur la plage un de ces nouveaux et immenses voiliers modernes et non polluants appelés clippers, capables de voler littéralement sur l'eau. A son bord, une jeune survivante, qu'il appellera Lucky Girl, alias Nita, fort jolie et riche, s'avérant fille du patron d'une de ces Compagnies.
Dès lors, leur sort est scellé. S'ils ne sont pas du même milieu social, Nailer et la rupine vont partir à l'aventure pour échapper aux griffes de leurs ennemis : Nailer fuit son père ivrogne, drogué et violent, qui veut sa peau, et Nita est une monnaie d'échange de choix s'ils l'attrapent pour les comploteurs internes à la Compagnie de son père, qui veulent le faire chuter. Les deux jeunes héros que tout oppose vont s'apprivoiser peu à peu...

Beaucoup d'action, de rebondissements, de suspense, et une très forte orientation sur l'océan, la mer. Par moment, on se croirait dans une histoire de pirates, les personnages sont typés, c'est plaisant, on n'est jamais sûr de la loyauté des uns envers les autres…On regrettera peut-être un manque d'approfondissement sur le milieu physique dans lequel évoluent les personnages, mais l'auteur a voulu privilégier ses personnages, ses héros, probablement pour mieux séduire sa cible du jeune public, puisque babelio a dû, au vu des critiques publiées ici, le qualifier de littérature jeunesse.

Ce n'est donc pas de la SF « hard science », dont le but premier serait de décrire notre Terre future par exemple, mais on passe un excellent moment de détente, qui donne envie de lire, dans la même veine de cet auteur prometteur, "les cités englouties"…en attendant "la fille automate" !
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