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Critique de fabienne2909
Quand sa grand-mère décède, le monde d'Elsa s'écroule. Au-delà de la tristesse évidente de perdre un être très proche, qui l'emmènera désormais dans les six royaumes du Pays-Presqu'Eveillé ? Qui la fera rire avec ses blagues et ses actes un peu fous pour lui faire oublier les harcèlements quotidiens qu'elle subit à l'école ? Qui fera tampon entre une maman très occupée et enceinte de son nouveau compagnon et un papa qui a lui aussi refait sa vie et ne souhaite pas qu'elle vienne trop souvent chez lui ?
Toutes ces questions trottent dans la tête d'Elsa, une petite fille de presque huit ans un peu différente, d'une précocité et d'une intelligence incroyables pour son âge, et qui n'a pas d'ami à l'exception de sa grand-mère. Mais les choses changeront peut-être quand elle aura donné la lettre que sa mamie lui a confiée pour un voisin la dernière fois qu'elles se sont vues. C'est en effet la première pièce d'une immense chasse au trésor que sa mamie a prévue pour Elsa, et qui l'emmènera dans une grande aventure pleine de rebondissements et de lettres d'excuses…
« Ma grand-mère vous passe le bonjour » est ainsi un roman meilleur que ce que le titre très feel-good (trop, mais ce type de titre est le reflet de la mode éditoriale d'alors, le roman date de 2015) annonçait. Elsa se réfugie dans le réconfort du Pays-Presqu'Eveillé, ce qui donne un cadre à l'histoire ainsi qu'une coloration onirique assez bienvenue, et surtout fait très bien passer certains passages assez tristes du roman. J'ai été surprise aussi d'ailleurs de lire une histoire plus profonde que ce que je m'étais imaginé : certains thèmes sont ainsi abordés avec finesse par Fredrik Backman, comme bien sur le deuil, mais aussi l'abandon parental, le harcèlement scolaire et le peu de compréhension et de protection offertes par l'école, le pardon ou encore la puissance de l'imagination, dernier rempart face à une société de plus en plus conservatrice et étroite et qu'il faut donc entretenir le mieux possible… La relation d'Elsa avec sa mamie est extraordinaire, beaucoup de monde aurait aimé avoir une grand-mère aussi délurée, imaginative et protectrice !
Le seul bémol réside dans le personnage d'Elsa, qui est une petite fille très intelligente et précoce, aux raisonnements assez avancés ; je ne sais pas si l'auteur a beaucoup d'enfants dans son entourage, car ils le sont beaucoup trop pour une petite fille de sept ans presque huit ! Cela me paraît assez improbable qu'une petite de cet âge parle comme cela, ait déjà lu l'intégralité des Harry Potter et des comics Marvel ou ait le réflexe de tout vérifier sur Wikipedia depuis son smartphone (mais que font ses parents ?). L'auteur l'aurait seulement vieillie de deux ans, pour lui faire atteindre l'âge de 9-10 ans, cela aurait été beaucoup plus pertinent et aurait apporté beaucoup plus à l'histoire, qui perd en crédibilité de ce fait. C'est dommage mais cela n'enlève cependant pas à l'ouvrage sa tendresse, qui, sans être le roman de l'année, a rendu sa lecture assez agréable à lire.
Toutes ces questions trottent dans la tête d'Elsa, une petite fille de presque huit ans un peu différente, d'une précocité et d'une intelligence incroyables pour son âge, et qui n'a pas d'ami à l'exception de sa grand-mère. Mais les choses changeront peut-être quand elle aura donné la lettre que sa mamie lui a confiée pour un voisin la dernière fois qu'elles se sont vues. C'est en effet la première pièce d'une immense chasse au trésor que sa mamie a prévue pour Elsa, et qui l'emmènera dans une grande aventure pleine de rebondissements et de lettres d'excuses…
« Ma grand-mère vous passe le bonjour » est ainsi un roman meilleur que ce que le titre très feel-good (trop, mais ce type de titre est le reflet de la mode éditoriale d'alors, le roman date de 2015) annonçait. Elsa se réfugie dans le réconfort du Pays-Presqu'Eveillé, ce qui donne un cadre à l'histoire ainsi qu'une coloration onirique assez bienvenue, et surtout fait très bien passer certains passages assez tristes du roman. J'ai été surprise aussi d'ailleurs de lire une histoire plus profonde que ce que je m'étais imaginé : certains thèmes sont ainsi abordés avec finesse par Fredrik Backman, comme bien sur le deuil, mais aussi l'abandon parental, le harcèlement scolaire et le peu de compréhension et de protection offertes par l'école, le pardon ou encore la puissance de l'imagination, dernier rempart face à une société de plus en plus conservatrice et étroite et qu'il faut donc entretenir le mieux possible… La relation d'Elsa avec sa mamie est extraordinaire, beaucoup de monde aurait aimé avoir une grand-mère aussi délurée, imaginative et protectrice !
Le seul bémol réside dans le personnage d'Elsa, qui est une petite fille très intelligente et précoce, aux raisonnements assez avancés ; je ne sais pas si l'auteur a beaucoup d'enfants dans son entourage, car ils le sont beaucoup trop pour une petite fille de sept ans presque huit ! Cela me paraît assez improbable qu'une petite de cet âge parle comme cela, ait déjà lu l'intégralité des Harry Potter et des comics Marvel ou ait le réflexe de tout vérifier sur Wikipedia depuis son smartphone (mais que font ses parents ?). L'auteur l'aurait seulement vieillie de deux ans, pour lui faire atteindre l'âge de 9-10 ans, cela aurait été beaucoup plus pertinent et aurait apporté beaucoup plus à l'histoire, qui perd en crédibilité de ce fait. C'est dommage mais cela n'enlève cependant pas à l'ouvrage sa tendresse, qui, sans être le roman de l'année, a rendu sa lecture assez agréable à lire.
