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Critique de carolitne
"Je veux juste disparaître."
Comme on efface un trait de crayon d'un coup de gomme.
Karl Lagerfeld maîtrise l'art de l'effacement.
Comme on gomme le tracé d'un plissé sur le croquis d'une robe, il dissout la réalité de son passé. Proches, lieux et faits disparaissent de son histoire : il fait table rase; point zéro d'une légende toute à sa démesure, ligne d'équilibre d'une nouvelle création.
Il habille mannequin vierge de tout passé de soie, de tweed, de taffetas, plissés et drapés. Il se pare de noblesse et de relief.
Il y ajoute broderies et incrustations de pierres précieuses. Raffinement. Luxe. Rareté.
Le couturier coupe et recoupe, assemble et réassemble, coud et recoud les pans de son histoire ; permanente réinvention de lui-même.
La volonté d'effacer son passé n'a d'égale que son obsession de la jeunesse : faire disparaitre son enfance pour conserver la jeunesse éternelle.
"Broder la modernité sur un patron classique."
Mentir sur son âge, dessiner sur papier glacé; cryogénisation du corps et de l'âme.
Il a coutume de dire qu'il " javellise son passé". Se débarrasse de ses proches comme on jette de vieux vêtements, quand leurs voies se séparent.
Il navigue en permanence entre deux mondes, ascète nourri à la débauche, de rivières de diamants à (collection) croisière en solitaire.
Un être à deux visages dont les remous brouillent le reflet. le flou miroitement de son passé brouillé la distinction entre fiction et réalité.
Karl Lagerfeld voulait être le miroir de son époque.
Il rayonnera éternellement dans notre monde et "dans le royaume qu'il s'était choisi"
Il restera le dernier empereur." Kaiser Karl "
Dans cette biographie passionnante et richement documentée, Raphaëlle Bacque explore les relations de Kaiser Karl avec sa famille, ses contemporains, ses proches, amis et/ou ennemis. Mais surtout avec lui - même. Elle nous offre un plongée dans le passé, les passés. Celui de notre culture commune. L'histoire de la mode des années 60 aux années 2000, de la rivalité avec Yves Saint-Laurent à l'avènement du marketing. Celui de Karl, le vrai, le fictif, l'idéalisé, le rêvé, le regretté, le perturbé, l'oublié.
L'histoire d'un homme qui s'est voulu "immortel dans un monde éphémère." Qui a réécrit son enfance pour conserver sa jeunesse. Qui a inventé sa vie pour oublier sa propre mort .
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Comme on efface un trait de crayon d'un coup de gomme.
Karl Lagerfeld maîtrise l'art de l'effacement.
Comme on gomme le tracé d'un plissé sur le croquis d'une robe, il dissout la réalité de son passé. Proches, lieux et faits disparaissent de son histoire : il fait table rase; point zéro d'une légende toute à sa démesure, ligne d'équilibre d'une nouvelle création.
Il habille mannequin vierge de tout passé de soie, de tweed, de taffetas, plissés et drapés. Il se pare de noblesse et de relief.
Il y ajoute broderies et incrustations de pierres précieuses. Raffinement. Luxe. Rareté.
Le couturier coupe et recoupe, assemble et réassemble, coud et recoud les pans de son histoire ; permanente réinvention de lui-même.
La volonté d'effacer son passé n'a d'égale que son obsession de la jeunesse : faire disparaitre son enfance pour conserver la jeunesse éternelle.
"Broder la modernité sur un patron classique."
Mentir sur son âge, dessiner sur papier glacé; cryogénisation du corps et de l'âme.
Il a coutume de dire qu'il " javellise son passé". Se débarrasse de ses proches comme on jette de vieux vêtements, quand leurs voies se séparent.
Il navigue en permanence entre deux mondes, ascète nourri à la débauche, de rivières de diamants à (collection) croisière en solitaire.
Un être à deux visages dont les remous brouillent le reflet. le flou miroitement de son passé brouillé la distinction entre fiction et réalité.
Karl Lagerfeld voulait être le miroir de son époque.
Il rayonnera éternellement dans notre monde et "dans le royaume qu'il s'était choisi"
Il restera le dernier empereur." Kaiser Karl "
Dans cette biographie passionnante et richement documentée, Raphaëlle Bacque explore les relations de Kaiser Karl avec sa famille, ses contemporains, ses proches, amis et/ou ennemis. Mais surtout avec lui - même. Elle nous offre un plongée dans le passé, les passés. Celui de notre culture commune. L'histoire de la mode des années 60 aux années 2000, de la rivalité avec Yves Saint-Laurent à l'avènement du marketing. Celui de Karl, le vrai, le fictif, l'idéalisé, le rêvé, le regretté, le perturbé, l'oublié.
L'histoire d'un homme qui s'est voulu "immortel dans un monde éphémère." Qui a réécrit son enfance pour conserver sa jeunesse. Qui a inventé sa vie pour oublier sa propre mort .
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